Les Sevastinev et les Liekaterinev ne se regroupaient qu’en de rares occasions, d'autant que l’opportunité la plus plébiscitée pour se réunir était de très loin les décès…Cousins, oncles, sœurs, beaux-frères, nièces…tous parents à des degrés différents mais tous ligués autour d’une idée : l’héritage de Vladimir.
C’était un peu le sport familial… être le plus beau, le plus intelligent, le plus présent…celui que le Parrain choisirait pour devenir un jour la tête de son entreprise. Et le champion toutes catégories était indéniablement Seth Vasilievitch Liekaterinev, l’un de ses plus jeunes neveux. Il n’avait aucun lien de sang avec son grand oncle mais il était de loin l’être le plus brillant qu’il ait été donné de rencontrer au vieil homme…Brillant certes, mais complètement fou. Et cette folie fondait une incertitude. Ainsi personne n’avait idée du score final et de qui pouvait actuellement se trouver en tête dans la course à l’héritage….

Bref ce jeune homme plein d’avenir…ou presque…c’était trouvé inévitablement forcé d’abandonner ses études le temps d’une journée pour assister à la réunion qu’avait convoquée le vieil alchimiste.

Ainsi étaient-ils tous assemblés autour de l’une de ces tables familiales interminables. Le bruit des discussions invraisemblables et inutiles était insupportable. Seth s’appuya contre le dossier de sa chaise, une main devant les yeux, priant pour que Vladimir ne tarde pas trop à se présenter avec sa « surprise ». Sa mère lui balança un coup de pied violent sous la table.

« Quoi !? »
« Tiens-toi correctement. » souffla la vieille femme.
« Tu plaisante là ? Parce que les autres se tiennent mieux peut-être ? »
« Tu ne dois pas être comme les autres. »

Il soupira et se redressa légèrement, s’absorbant dans la contemplation du verre en cristal qui se tenait fièrement devant son assiette. Son frère était plongé dans un babille animé - dont le sujet frisait la platitude incurable - avec l’une de leurs cousines, et sa mère grognait en demandant régulièrement où était passé le vieille homme…Son père lui ne faisait rien, comme toujours. Il saisit de ses longs doigts fins le pied du contenant et le souleva, le liquide rouge glissa lourdement contre les parois de verre précieux.

« Tu as encore tes gants !? C’est pas possible ça… »
« Lâche-moi… »
La voix de Nina commençait à conduire à l’insoutenable la séance d’attente. Il se demande ce qui pouvait bien valoir une torture aussi ignoble….

Ambre se laissa accompagner à travers de longs et luxueux couloirs par son grand père et regardait assez blasée les grands tableaux et dorures qui ornaient les murs. Tout était tellement semblable à l'académie, tout était si barbant, beau, oui, mais tellement faux...
Elle avait un train de vie privilégiée, oui. Et elle venait d'apprendre qu'elle était l'héritière d'un groupe... cyberpolitain. C'était décidément trop étrange pour elle.

Son grand père lui dit :
"Tu te souviens de ce que je t'ai dit. Pas de paroles superflues mais tu n'as pas l'air bavarde, ne répond pas au moindre... enfin au moindre des mots ou des actes de cette famille là."

Le grand père et sa petite fille arrivèrent devant une grande porte gardée par deux majordomes. Il mit ses mains sur ses épaules, encore une fois :
"Et surtout je refuse que tu nies ta nature d'Alchimiste comme je l'ai fait toute ma vie..." Son regard se baissa sur les mains de l'adolescente :"Et remet tes gants, ils attestent de ta nature et de nos propres lois, pas des leurs."

La porte s'ouvrit. Il y avait beaucoup de monde attablé autour d'une longue table. Elle ôta sa coiffe d'Académicienne et suivit son grand père qui se plaça en bout de l'immense pièce de bois. Elle avait le siège à sa gauche, et elle resta debout un instant, scrutée par cette famille qui ressemblait si peu à Vladimir et à elle.
*Parasites...*
Vladimir prit un verre, un couteau et fit tinter plusieurs fois les couverts, intimant à l'assemblée de se taire.
"Eh bien, déjà pardonnez-nous pour l'attente."
Il soupira et reprit
"Je vous ai tous fait venir ici pour vous annoncer quelque chose de très important. J'ai l'intention de vous annoncer qui sera mon successeur."

D'un coup les gens murmurèrent, jasèrent, les femmes secouant les épaules de leurs enfants, et un garçon aux longs cheveux noirs coudes sur la table, mains croisées sous le menton qui regardait Ambre.
Elle détourna son regard.
"Je vous présente ma petite fille. Ambre Sevastianev. Elle sera mon successeur"
Silence...
Le jeune homme s'était à moitié étouffé, d'autres regardaient Vladimir, effarés
D'autres encore scrutaient Ambre qui répondait par un regard froid.
Il s'assit.

Le monde s’effondrait. Autour de lui la tablée s’agitait, se muait en une masse protestante et colérique. Il essaya de se calmer, il s’était à moitié étranglé. Il les regardait s’agitant tous et se demanda pourquoi les choses se passaient ainsi…
Erreur…
Son regard s’arrêta sur le cousin Boris qui portait encore les marques de leurs disputes sur son visage.
Non…non !

La main de Nina Liekaterinev s’abatis sur son épaule, ses ongles meurtrissant sa peau. Son visage était convulsé de rage et elle protestait d’une voix suraigu, défendant la cause de son fils et surtout sa propre cause, comme une hystérique. Alexandre jetait des coups d’œil ébaubis autour de lui et regardait avec curiosité la nouvelle.
Cette fille.
Il tourna lentement son pâle visage qui affichait maintenant un masque impassible vers son Grand oncle. L’homme croisa son regard et lui sourit, il l’avait enfin trouvé, ce remplaçant dont il avait besoin. Vladimir se désintéressa vite de son neveu et se tourna vers la jeune alchimiste. Elle était petite et androgyne…et ne semblait pas spécialement intelligente. Elle planta son regard mordoré dans les yeux bleus de Seth, provocante et fière, et se détourna vers le vieil homme.

« Seth ! Dis quelque chose ! Fais quelque chose !!! » vociférait Nina à ses côtés.
Cette femme l’énervait…elle ne servait à rien…ils ne servaient à rien. Il se mordit violemment la lèvre pour ne pas crier et un léger filet de sang colorât éphémèrement son visage.
Une série d’employés habillés comme des pingouins firent irruption dans la salle, coupant court aux sonores protestations familiales, distribuant avec application différents plats au centre de la nappe. Vladimir souriait, fier de son effet. Il fit un large mouvement du bras et se racla la gorge pour faire taire les derniers murmures contestataires.
« Je vous souhaite à tous un bon appétit. »

Seth observa d’un œil sceptique le contenu de son assiette. Constatant avec énervement que son désespoir allait croissant avec les minutes. Il se recula, légèrement nauséeux, ne souhaitant plus qu’une chose : quitter cet endroit, ces gens. Il avait travaillé avec acharnement depuis dix-huit années. Il était le meilleur. Il le savait.

Tout le repas se passa dans le plus profond silence. Vladimir ressentait cette espèce de jouissance que l’on éprouve lorsque l'on réussit enfin à écraser un cancrelat récalcitrant.
Cependant il essayait de garder son masque de vieil homme usé et froid, et il parla à Ambre, lui demandant avec sa profonde voix qui résonna jusqu'à l'autre bout de la table :
"Où en es-tu donc?"
Elle s'essuya les lèvres discrètement avec la serviette posée à sa droite qu'elle reposa délicatement.
Pour une adolescente, sa voix était légèrement rauque, et elle deviendrait profonde à mesure qu'elle vieillirait. Une voix de femme charismatique et puissante, sa voix...
"Je suis en treizième année."
"Eh bien... tu as sauté tant de classes?"
"Il faut croire qu'être major d'une promotion trop longtemps peut mener à ce genre de désagréments."

Elle ne jouait pas de ça, et c'était pour elle un réel désagrément. Elle essaierait de moins brûler les étapes dorénavant, il était dur de s'intégrer à des camarades maintenant plus vieux qu'elle de trois ans environs.
Une jeune fille aux cheveux noirs et à l'air tout à fait sympathique non loin lui demanda effrontément : "Mais en fait c'est quoi cette histoire d'école là 13ème année? Je veux dire... T'es où?"
Le ton familier qu'elle avait employé avait fort déplu à sa mère bien qu'elle ait eu plusieurs années de plus que l'adolescente.
"Sperandei Azura" répondit la jeune fille avec un léger accent Lietanien, imitant à perfection la prononciation de tous les Alchimistes qui parlaient de cette zone.
Elle repris : "Je suis à l'Académie en section Hautes Etudes de Transmutation."
Le silence se fit à nouveau. Evidemment, ces vêtements, cette coiffe... une Alchimiste héritant de toutes les possessions de Vladimir ? Impossible...

Alchimistes… Ces espèces de charlatans débiles qui faisaient des potions de flotte…Le vieux avait perdu l’esprit. Il se tourna derechef vers l’adolescente. C’était ridicule. Elle n’avait rien à faire ici, rien ! Il ne se laisserait pas faire, il ne la laisserait pas s’en tirer à si bon compte. Elle n’avait pas plus de légitimité que lui.
Sa mère était prostrée sur son assiette, ne mangeant rien, silencieuse. Le seul bon point de la journée.
Il avait croisé le regard de plusieurs de ses cousins qui se retenaient franchement de rire. Oui c’était ridicule… c’était même humiliant. Il se leva brusquement, attirant malencontreusement l’attention sur lui, et se dirigea vers la porte.

« Tu as un problème ? » questionna Vladimir avec une pointe d’ironie dans la voix.
« Je ne me sens pas très bien… »
« J’imagine oui…Fais comme tu veux » Le vieil homme se leva à son tour et s’adressa à l’assemblée « Si quelqu’un d’autre ne se sent pas très bien, je ne vous retiens pas ! » Puis se rassit.

Il sortit d’un pas pressé et s’adossa contre un mur, les mains plaquées sur le torse, essayant désespérément de reprendre son calme…si seulement il pouvait les tuer tous. Si seulement il pouvait retourner dans cette pièce et se jeter au cou de cette fille pour l’étrangler. Pour la détruire. Il traversa lentement le couloir, respirant avec difficulté, et pénétra dans le salon des invités puis s’assit sur la méridienne. Il retira l’un de ses gants et observa un instant sa main blanche aux longs doigts déliés. Une main de pianiste lui avait-on dit une fois. Il avait horreur de ça, il n’appréciait ni les musiciens ni les artistes. C’étaient des parasites au moins aussi inutiles que tous les membres de cette ignoble famille.
Un accès de douleur virulent traversa sa poitrine, il se plia en deux la main plaquée sur le visage et toussa. Encore du sang. Ces derniers temps les médicaments qu’il prenait ne faisaient plus beaucoup d’effet, sans doute s’y était il accoutumé, il lui faudrait donc demander une nouvelle prescription à son médecin dès qu’il serait sorti de cet enfer. Le sang pulmonaire d’un rouge vif tranchait violemment avec la blancheur liliale de sa paume. Il resserra le poing. Si seulement…si seulement il pouvait s’agir du sang de cette Ambre Sevastinev….

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De retour dans le bureau de Vladimir

"Je suis persuadé que tu as tous les moyens pour faire de très grandes choses."
De son immense main le patriarche tapota l’épaule de la jeune fille avec douceur puis, lui tourna lentement le dos et alla s’asseoir à son bureau. Elle se dandinait sur place ne sachant pas trop quelle consistance adopter. Il lui sourit, bienveillant.
"Va, Mon enfant. Tu ne vas pas rester ici toute la journée, les jeunes vont avec les jeunes…nous nous reverrons plus tard."
Il lui indiqua d’un geste la porte et, alors qu’elle s’apprêtait à la franchir il ajouta sur un ton enjoué :
"Seth va sûrement chercher à te montrer sa supériorité, il a toujours fait ça, je suis curieux de voir ce que ça va donner". Il rit doucement, sans méchanceté, et se tut.

Elle progressait à grandes enjambées dans les couloirs métallisés emprunts d’une froide technologie. Une porte automatique se déplaça devant elle et elle déboucha sur un salon de taille moyenne dans lequel elle retrouva la majorité des "cousins" qu’elle avait rencontré quelques heures auparavant.

Le garçon manqué fit quelques pas en avant et, surgissant dans son dos, une jeune femme aux cheveux noirs et aux airs de commère lui saisit le bras :
« Ambre ! Je suis Yui ! Je sais pas si tu te souviens de moi j’étais assise à côté de toi tout à l’heure… »
La jeune cyberpolitaine semblait prise d’une véritable diarrhée verbale et alignait phrase sur phrase sans laisser à la fillette l’occasion d’ouvrir la bouche.
"Ha ! Mais… tu dois en avoir marre de rester plantée là comme ça… tu veux te poser quelque part ? Faire un truc ? Je te proposerais bien de sortir mais on ne peut pas jusqu'à ce soir….parait qu’ils en ont marre de nous courir après…comme si on était encore des mômes…enfin..."
"Euh je…"
Dans un canapé un groupe de jeunes gens, rivés devant un écran, jouaient avec des objets couverts de boutons étranges. Un peu plus loin d’autres semblaient totalement absorbés dans une grande discussion ayant pour sujet "la dernière coupe du chanteur de…". L’adolescente souleva un sceptique sourcil face à ce parterre oisif et son regard s’arrêta sur un jeune homme allongé négligemment sur un sofa, entrain de lire. Ses longs cheveux sombres se répandaient sur les coussins, elle reconnu celui qui avait failli s’étrangler lorsque son grand père l’avait officiellement présenté à la famille.
"Tu veux jouer à quelque chose peut être ?" L’encombrante cousine revenait à la charge.
"Je sais pas… je ne connais pas vos ‘jeux’ " Elle jeta un œil méprisant sur le groupe d’obsédés de la manette qui tiraient des mines stupides sans s’en apercevoir.
"Euh je sais pas alors…genre un vieux jeu de société ? Monopoly ? Échecs ?"
Elle n’avait pas la moindre envie de participer à quelque activité que ce fusse mais sentait clairement que la jeune femme ne lui laisserait sa tranquillité qu’a se prix. Elle soupira.
"Oui …oui les échecs je connais"

Yui fit un geste de la main et ordonna à un serviteur à la plastique impeccable – sans doute l’un de leurs odieux robots songea l’alchimiste – d’aller chercher un échiquier. L’androïde reparut rapidement et installa le matériel sur une table basse autour de laquelle les deux adolescentes s’assirent, bientôt suivis de quelques autres jeunes adultes inoccupés.
"Mais c’est nul ! pourquoi t’as pas demandé l’échiquier virtuel ?"
"Parce que c’est sûrement plus sympa pour elle avec les pièces classiques !"
"pfff.. "
"Bon qui commence ?"

Ambre se retrouva bientôt au centre de l’attention, battant à plate couture tous ses adversaires.
"Tain… c’est pas possible ça !? tu triches quoi !"
"Comment tu t’es pris la ramasse!!"
Elle souriait intérieurement, découvrant une forme de sociabilité qui lui était étrangère.
"Bon à qui maintenant?"
"Moi"
Elle releva la tête. Le jeune homme qui lisait la regardait de haut, un ignoble sourire suffisant sur le visage. Le précédent joueur céda sa place sans un mot. Le silence s’était lourdement imposé. Il s’assit avec des mouvements d’une lenteur calculée particulièrement exaspérants et planta son regard d’un bleu profond et inquiétant sur son adversaire.

L’alchimiste leva la tête vers lui, il croisa de nouveau son regard couleur miel. Elle ne baissa pas les yeux, relevant silencieusement la provocation, il sera le poing contenant désespérément son envie de lui faire le plus de mal possible instantanément. Il s’assit en face d’elle, se mouvant avec lenteur, ménageant son effet devant son parterre de cousins qui regardaient maintenant l’occultiste comme une martyre jetée aux lions.

« Noir ou blanc ? »
Sa voix était posée et son ton cordial mais elle sentait poindre une ironie extrêmement désagréable derrière ces mots d’une banalité somme toute effarante. ** « qu’importe la couleur, ça ne changera pas le résultat »**. L’adolescente ne laissa néanmoins pas démonter pour si peu et répliqua :
« pff…en toute logique c’est au nouveau venu de choisir ! »
« Oui c’est précisément pour ça que je te le demande… »
Elle fronça les sourcils, elle n’aimait visiblement pas sa façon de lui rappeler sa nature intruse, parfait !
« Noir ! »
Il souri, il était assez rare de choisir spontanément cette couleur, elle était peut-être un peu plus intéressante que prévue…ou alors simplement mauvaise. Il déplaça sa première pièce de ses longs doigts fins gantés de noirs. Elle plissa le front et regarda le pion blanc qui occupait désormais le centre de l’échiquier, d’un geste vif elle saisit à son tour l’une de ses unités.

La partie s’enchaîna très vite, en une courte série de frappes il avait gagné, ne perdant aucune de ses pièces. Il conclu d’une voix traînante :
« Echec…et mat »
L’adolescente redressa son visage et, serrant les dents, lui fit un large sourire. Il tiqua et son regard changea imperceptiblement, se faisant glacial et empli de prédation. Il voulait voir ce visage se tordre de douleur, de détresse. Il voulait qu’elle s’étouffe avec sa superbe, qu’elle suffoque à ses pieds en lui demandant pardon.
« Revanche ? »
Ils jouèrent pendant une bonne heure, désintéressant progressivement l’auditoire qui se lassait de voir la nouvelle aligner les défaites, d’autant qu’elle se faisait de plus en plus résistante et que les parties s’éternisaient. Elle se mordit la lèvre inférieure, s’attendant à l’entendre de nouveau lui signifier qu’elle avait perdu, mais il ne dit rien et se contenta de la fixer. Il la regardait avec une morgue non dissimulée. Les vêtements amples et le visage encore enfantin qui donnaient des air de garçonnet à l’alchimiste l’amusaient et le contrariaient en même temps. Elle lui rappelait son grand oncle par beaucoup de traits.

« Tu veux recommencer ? C’est inutile tu perdra encore, tu ne peux pas gagner contre moi »


Elle avait envie de hurler. C’était idiot. Ce n’était qu’un jeu.
Il avait envie de l’anéantir. C’était irrépressible. Ça n’avait plus rien d’un jeu.

Il se pencha vers elle et lui glissa à l’oreille.
« Tu n’as pas ta place ici, les perdants n’ont de place nulle part. »
Elle lui rendit un regard rempli d’animosité et réalisa soudain que son Grand père se tenait en retrait et observait leur manège. L’homme s’approcha, l’elfe se leva d’un bon à son approche. Le patriarche le saisit par les épaules et lui dit avec chaleur :
« Il n’y a personne qui t’arrive à la cheville ici Seth ! Ha ha ! »

Seth… c’était donc lui…Le vieil homme relâcha son neveu et poursuivit :
« Malheureusement j’ai peur que pour mes affaires tes dons de joueur d’échec soient un peu maigres. »
Il tendit un large bras devant lui et fit signe à la jeune fille.
« Viens ! »
Elle se leva et rejoignit le chef de famille, le jeune cyberpolitain serait les poings et son visage, clair de nature, était livide d’une rage contenue.

[rétro n°1 terminée]