Vassili Liekaterinev
Messages : 601 Date d'inscription : 09/06/2010
Age du Personnage : 41 Alignement: Loyal Mauvais Classe - Fonction: Technologue - Mafieux
| Sujet: Vassili Liekaterinev [technologue] Jeu 10 Juin - 9:51 | |
| Fiche en réécriture, les parties en italique sont obsolètes!!! Père de Seth Liekaterinev Nom : Liekaterinev Prénom : Vassili Vassili Nicolaïevitch LiekaterinevAge : 43 Sexe : M Date de naissance : 28 Février 214 Nation d'origine: Siam / Septentrion Caste : Technopolitain Classe : Technologue (dieselpunk) Lieu de résidence à Range Harbor (nom du quartier) : Consortium Métier / Rang Social :Ex-caporal de l'OMCU / Membre des services secrets de RH Membre du corps diplomatique de la STR-OMCU Mafieux Description physique ( 6 lignes minimum ) : Examinant d'un œil satisfait le reflet de sa svelte silhouette dans la vitre fumée de sa Cadillac Vassili Nicolaievicth Liekaterinev eut un sourire appréciateur. La fraîcheur de son teint savamment hâlé. Son visage fin et régulier dont les pommettes hautes, les yeux bridés, le nez droit surplombant la bouche sinueuse et sensuelle trahissaient la double origine : septentrionne habilement maquillée de Neferi. Ses cheveux, plaqués en arrière, d'un noir corbeaux dense qu'aucune mèche blanche ne venait encore souiller. Parfait songea-t-il simplement. D'un geste au raffinement calculé il réajusta son borsalino de cachemire assorti à ses yeux de glace limpides puis porta à ses lèvres son éternelle cigarette. Sa quarantaine sportive portait avec élégance un costume de lin azuré parfaitement taillé. Chemise clair à col dystrisian, cravate damassée harmonieuse, chaussures derby bicolores le façonnaient davantage encore qu'elles ne l'habillaient. Tout cela le rajeunissait habilement, seules une paire de lunettes rondes à la monture discrète et d'infimes rides d'expressions abîmées à l'angle de sa bouche trahissaient son âge. Il s'installa nonchalamment sur la banquette arrière en cuir, mesurant habilement la séduction serpentine de ses mouvements, et adressa un sourire ironique à Ethan qui lui servait aujourd'hui de chauffeur. La Cadillac ivoire démarra lentement et remonta le boulevard principal du quatrième district. Description psychologique / caractère ( 8 lignes minimum ) : Ethan Millers observait son patron dans le rétroviseur central. Ses airs enjôleurs, ses paroles d’envoûtement empoisonnées, ses sourires faux, son allure de dandy élégant, Ethan connaissait cette façade par cœur. Vassili était pour lui un père, un frère...un maître. Aussi Ethan se targuait-il de connaître cette âme damnée aussi bien que son ex-femme et sans doute mieux que son fils biologique. Il avait apprit à respecter la violence prédatrice que dissimulaient les apparences, l'agitation sanglante vide d'humanité et de compassion que cachait le dilettantisme souriant. Il partageait sans pudeur cette bestialité quotidienne des règlements de comptes et de la terreur mais il appréciait également le jeu de manipulation subtile, la diplomatie affectée et l'humour mordant dont le quarantenaire savait faire usage à l'envie et qui faisaient de lui un chef incontesté du Milieu de l'Apartadiza. Ethan savait où se trouvait sa place, et savait aussi qu'en la respectant il pouvait espérer un jour se trouver à la place de cet homme. Vassili leva finalement le regard vers son bras droit, lui rendant un coup d’œil de connivence malsaine à faire frémir un mort. La journée promettait d'être intéressante. *** Pour Vassili, après le départ de sa femme, rien n'avait plus eut d’intérêt que sa propre personne. Ainsi il n’y avait que peu de distance entre ses amis et ses ennemis : les deux avait leur utilité. Il était fier de sa propre position et des milliards qui filaient jour après jour entre ses mains : substances, femmes, armes. Il était aussi fier de l'arme efficace qu'était devenu Ethan, génial être de substitution qui prenait artificiellement la place de Seth Vassiliévitch Liekaterinev trop incontrôlable. Il était surtout fier de rogner chaque jour d'avantage sur la part du Parrain, Vladimir Sevastianev. Vassili était tout entier au service du système car le système était à son service. Aptitudes / Points forts - Limites / Points faibles :- D’une grande intelligence et doté d’un don certain pour la manipulation. Il est expert du double jeu et des sourires faciles. Son caractère imprévisible et sa propension aux réactions brusques et violentes alors qu’on ne s’y attend pas sèment la terreur et l'ordre dans la Famille. Cependant la violence physique le répugne toujours dans un premier mouvement (enfin c'est ce qu'il prétend). Après tout celui qui a besoin d’user de la force physique le fait par manque d’autorité, et une fois passé l’aspect ludique et libérateur d’une boucherie il ne reste pas grand-chose, bref ça manque cruellement de classe et il faut en user avec parcimonie. Il est hiérarchiquement "le parrain" de la famille Liekaterinev, ce qui met en place une forme de dyarchie à la tête du complexe Sevastianev-Liekaterinev qui se renforce d’année en année depuis la mort de sa sœur, ex-femme de Vladimir, Sofia. - On peut se poser la question de savoir où s’arrête le second degré de Vassili. Son comportement et son double jeu permanent lui ont d’ores déjà coûté la vie de sa femme, perte qu’il a difficilement supporté. L’ensemble de ses ambitions se reporte désormais sur Seth, qui ne parvient psychologiquement pas à assumer ce que le reste de la famille lui impose et s’enfonce lentement dans une dépression que les psychiatres qualifient d’inhérente à son caractère psychotique, mais dont le comportement de Vassili est en grande partie la cause. La liste de ses adversaires s’allonge d’année en année, qui règne par la terreur périra par la terreur. S’il parvient encore à passer pour un diplomate excentrique au près de l’opinion publique il n’en demeure pas moins fiché par les services de police internationaux et de la Citadelle de RH. Il s’isole de plus en plus depuis la mort de Nina et perd de son influence au profit de Vladimir, ne parvenant à se maintenir à un niveau d’efficacité sans faille que grâce à Seth. Sa violence et son goût prononcé pour les règlements de compte à la OKCoral et les rendez-vous d’affaire à la massacre de la St Valentin lui valent un certain discrédit au près de la Famille.
Histoire ( 30 lignes minimum ) Nicolaï Sergeïevitch Liekaterinev, fils d’Hellena Alexandrovna Liekaterineva grande femme du Parti et mafieuse de renom, naquit le 2 octobre 176 à Sverograd capital du Septentrion. Esprit libre et fort il devint, contre l’avis de sa famille, diplomate apparatchik du Septentrion et s’installa après plusieurs années de pérégrination au consulat de Tiên-Lô au Siam Il y fit la connaissance de Sao-Len, ravissante autochtone de dix ans sa cadette qu’il épousa quelques mois plus tard. Ainsi, en 210, naissait Sofia, suivie deux ans plus tard de Vassili. Les années s’enchaînèrent, heureuses et habillées du faste coloniale de cette région du Nefer. La petite famille écoulait des jours heureux, troublés uniquement par quelques arrangements houleux entre propriétaires terriens et de nombreuses fêtes de bienséance. Puis le temps s’arrêta. En 220 éclatait la guerre d’indépendance du Siam. La situation échappant rapidement aux colons, la guerre se mua en génocide. *** Il fait sombre dans l’hôpital de Tiên-Lô. Les bombardements ont coupés la liaison avec les Citadelles et il n’y a plus ni eau, ni électricité…ni produit de première nécessité. Je suis assis dans une grande salle aux murs grisâtres à peine éclairés par la lueur des brasiers à l’extérieur. Je suis trop petit pour que mes pieds touchent par terre lorsque je suis assis et je regarde mes jambes se balancer dans le vide. Mes souliers blancs sont tâchés par la terre brune et la suif, maman ne sera pas contente. A mes côtés Sofia. Ses longs cheveux sombres sont emmêlés, sa robe est déchirée et son chapeau tombe en miette. Elle se tait douloureusement. « Il est où papa ? - Je sais pas… - Je peux aller voir maman ? - Non. » Je fixe de nouveau mes souliers, mécontent, et me met à chantonner un des airs en Siam que la nourrice avait tant peiné à nous apprendre. Ma sœur se venge d’une grande tape sur l’épaule qui me fait glisser de mon perchoir. Profitant de l’occasion je traverse à son insu la pièce et me jette dans les portes battantes. De l’autre côté l’enfer. Des dizaines de lits occupés par deux, parfois trois malades. Des hommes en blancs désabusés, assis, impuissants, sur des tabourets vétustes. Des gémissements, des larmes, des appels. Et cette odeur. Mélange douceâtre d’éther et de fer, de vie et de pourrissement, de sueur et d’excréments. Je me mets à appeler ma mère, comme si sa présence pouvait tout effacer. Un des hommes en blanc se lève et tente de me saisir, je lui file entre les jambes et cours là où notre père et nous avions abandonné maman une dizaine d’heure auparavant. Sao-Len est allongée silencieuse, ses yeux noirs fixent le vide du plafond au dessus d’elle. A la commissure de ses lèvres une trace de sang et de bave mêlés, secs. Le bandage à son flanc gauche est imbibé d’un liquide brunâtre inerte. Sofia me hurle quelque chose, m’entraînant loin de Son corps.
Ça sent la mort.*** [/i] - Citation :
- 12 Septembre 220, Journal radiophonique du monde, République du Septentrion Occidentale
« Les camarades ressortissants de la ville de Tiên-Lô sont arrivés hier au soir à l’aéroport de Mendievgrad. L’évacuation du Siam, orchestrée par les forces armées de la glorieuse SSSR, aura pris plus de 19 jours pour aboutir. Les conditions de visibilité fragiles en raison de la mousson et les interventions désordonnées et sclérosantes des forces impérialistes se sont liguées pour retarder la marche libératrice de la SSSR. Sur les 300 000 civils pris au piège dans l’Est du pays seuls 4500 auront pu être évacués, démontrant une fois de plus l’inefficacité de l’OMCU qui, en rejetant le soutient de notre mère patrie, est coupable de ce crime. » ***
Le Septentrion d’abord, ses mœurs, sa langue complexe qui semblait incompréhensible dans la bouche de ses habitants alors que parlé par son père elle était si limpide. Le deuil, l’oubli, l’intégration. Le Siam n’existe plus, il s’est rebaptisé Etat Libre du Pratet. Il faut qu’il efface de sa mémoire le soleil rouge, les champs de lin et les maisons en bois précieux. Ici tout est glacé, froid, en blanc et gris. Les gens ne pensent pas, ils suivent, ils survivent, ils écoutent ceux qui les gouvernent, leurs « camarades ». Il s’intègre lentement au paysage et fini par devenir un élément du décors. Lui et sa sœur ne ressemblent pas beaucoup aux autres membres de cette famille qu’ils apprennent à connaître. Mais ils sont les enfants de Nicolaï, les enfants de la Famille eux aussi. Le décors de cete Famille est fastueux, brillant, riche…étrange pour des gens qui prétendent que les richesses et l’impérialisme sont la plaie du régime. Etrange conception de l’égalité. Mais Nicolaï n'obéit pas, ne suit pas, n'a pas le droit à cette vie. Ils survivent, comme ceux qui n'ont le droit à aucun privilège. Et cela lui plairait de faire à nouveau partie de l’élite. Il se met à détester ceux qui ne sont rien. Ceux qui ne sont pas de sa Famille, du Parti. Ceux qui subissent en silence en baissant la tête. Celui qui refuse d'obéir et le condamne à une autre vie que celle qui devrait être la sienne.
L’Apartadiza ensuite. Un départ qu’il refuse, une nouvelle vie qu’on lui impose. Son père rejoint l’ambassade de Ellsworth puis Range Harbor. Le bruit, la foule désordonnée, les politiques dégénérés. L’ordre n’existe pas dans ce décor de suif et de technologie. Il apprend une nouvelle langue, encore une autre, mais cette fois refuse d’oublier la précédente et conserve fièrement son accent. Puis il rencontre d’autres membres de la Famille, ils ressemblent à ceux du septentrion, ils ne lui ressemblent pas beaucoup. Il faut apprendre la manipulation, les sourires forcés, la violence. S’imposer parmi ces Autres qui ne veulent pas de lui.
Montrer que l'on peut rejoindre l’élite, s’imposer par la force. Cela lui plait également.
*** - Citation :
- 08/05/227- Rapport du R.H.Y
« Depuis le début de l’année la guerre des Mafias a entraîné la mort de 56 civils a priori innocents, celles de 28 barrons de la Mafia surveillés par les polices Internationales et la disparition de plus d’un demi milliers de leurs hommes de mains. Les pertes humaines ne font pas grand cas dans cette bataille et il est à craindre que cela n’aille qu’en empirant. Les groupes à surveiller sont ceux du contingent Dytrisian de Pullman, le groupe Thiudascan de Von Reiher, le groupe Septentrionin des Liekaterinev. Une enquête de la brigade financière est également diligentée à l’encontre des entreprises Sevastianev. »
***
Je suis arrivé à Range Harbor à l’âge de 12ans. Je rencontrais beaucoup de difficultés au cours de ma première année dans cette ville. Ma Famille se livrait à une guerre sans merci face aux autres clans mafieux et Consortium semblait en état de siège. J’avais refusé de quitter le Septentrion et c’est de force qu’on me fit suivre mon père et ma sœur dans cet archipel pitoyable. Je ne parlais pas un mot de leur langue et n’avait pas la moindre envie de l’apprendre, ce qui en m’empêchait pas de me lier avec les autres enfants, ma sœur rappellera plusieurs années plus tard à titre d’anecdote que j’étais capable d’embrigader les autres en leur parlant par signe, ce qui selon elle était révélateur de certaine prédispositions aux embrouilles. Finalement cette ville que je haïssais devint rapidement mon terrain de jeu. Ma famille prenait soin de m’écarter des règlements de comptes et de la violence, se contentant d’utiliser Sofia. Je me retrouvais vite seul, rejeté par mon père qui s’enfonçait lentement dans la folie et par ma sœur qui n’appartenait plus au même univers que moi. Je conserve de cette période un cuisant sentiment de frustration et une fascination pour ces « affaires » que je n’avais pas le droit de connaître.
Les autres, les cours, la mode, l’atmosphère de consortium, les filles…
Puis Elle. Nina Yvanovna la fille de Yvan Sergeïvitch, le frère de mon père. Je l’avais rencontré une première fois à mon arrivé à RangeHarbor…Mais ce n’est que trois ans plus tard que je fis réellement sa connaissance dans le cadre scolaire. Nos caractères et notre vision du monde ne ressemblaient pas, et pourtant sa présence me devint vite indispensable. Le reste disparaissait de mon univers, j’oubliais ce que la famille me cachait, je ne fis pas grand cas de la mort de mon père. Nous n’existions plus que pour nous.
Et l’inconscience et les erreurs. Seth, alors qu’elle n’avait que 17 ans. Apprendre à vivre comme des parents alors que nous n’avions pas encore fini de grandir. C’était impossible. Les autres refusaient toujours de nous mêler à la famille. Je poursuivais mes magouilles sans grand enthousiasme, écrasé par les ambitions de ma sœur. Par son mariage avec cet homme, Vladimir Sevastianev, que j’ai détesté au premier regard. Les embrouilles, la prison, les enfants, l'armée, la jeunesse, Elle. Et ma décision de renouer contact avec ceux du Septentrion. Ceux que Sofia avait ignoré, qu’elle avait écarté de ses affaires et de celle de son mari. Ceux qui n’attendaient qu’une chose : l’occasion de faire main basse sur ce commerce qu’ils avaient initialement orchestré. Abandonnant Nina je retournais au Septentrion pour quelques semaines. La seule solution qu'il me restait était celle de doubler Sofia. *** - Citation :
- Sverograd, Loubianka, 16 Février 236
Sur décision du Premier Secrétaire du Parti, la camarade chancelière Anastasia Alexandrovna Kouranin, je soussigné Vassili Nicolaïvitch Liekaterinev reconnaît par la présente prendre pleinement conscience de l’importance de la mission qui m’a été confiée par le Parti. Jure de ne jamais trahir les intérêts de la SSSR et de toujours agir pour le bien de la mère patrie et du Parti. Affirme que l’ensemble des actes et des décisions que je serais amené à prendre le seront fait en âme et conscience et que leur responsabilité ne saurait incomber à quelqu’un d’autre qu’à moi-même. Approuve mon intégration au service de police de la Tchéka sous le matricule VNL-47.
Vassili Nicolaïevitch Liekaterinev ***
[i]La guerre, la mort, les poisons, le Parti, la Famille, le profit, l’élite, la police secrète….Puis le visa diplomatique et l’immunité internationale. La mort de Sofia, Seth et la terreur, les cadavres des autres…. [i]Et cet autre cadavre.
Nina est morte. L’agent VNL-47 a fait appel à ses relations pour que le meurtre de sa femme, tuée plus ou moins accidentellement par son fils cadet, passe pour un malheureux accident. Le chef de la Mafia a ignoré la peine, le deuil et a maquillé le meurtre pour protéger les intérêts de la Famille. Le père de Seth lui a pardonné, après tout c’est lui qui a fait de son fils un monstre. Mais je suis mort avec Elle.[/i] [/i]
Dernière édition par Vassili Liekaterinev le Sam 28 Juil - 18:23, édité 14 fois |
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