Elle se tenait face à moi, couchée et avec un air apaisée. Ses longs cheveux noirs de jais avaient été tressés joliment et elle portait son armure cérémonial. En effet aujourd’hui était un jour important et en arrivant devant elle, les larmes montèrent à mes yeux, coulant abondement sur mes joues gonflées par les pleurs.

En effet, aujourd’hui on enterrait le chevalier Sélène. On enterrait ma mère.

Je suis complètement bouleversée. A quelques heures de mon adoubement en tant que Chevalier de l’Ordre, ma mère décède. Elle m’avait promis de tout faire pour être présente à la cérémonie mais je n’imaginais pas que cela serait ainsi… Mon cœur est lourd et en miette à la vision du visage apaisé mais froid de ma mère. Elle a toujours été là pour moi, m’a tout appris, m’a toujours conseillée, souvent nous avons été en désaccords et maintenant je regrette. J’aimerais qu’elle revienne, qu’elle soit là pour me réconforter et assister à la cérémonie qui approche. Mais non, c’est impossible, m’a mère n’est pas l’une de ces entités, elle n’est qu’une humaine, la moitié de ce que je suis et maintenant j’enrage. J’enrage et je regrette de ne pas avoir pu lui dire plus de chose, de ne pas l’avoir plus écouté et surtout de m’être assez souvent querellée avec elle.

Oh mère, pardonnez-moi, malgré que je prétende le contraire j’étais finalement encore trop jeune pour comprendre tout ce que vous m’avez appris. L’ordre, la compassion et le don de soi, toute ces choses qui à mes yeux, lors de vos enseignements personnel, me paraissait futile, maintenant toute ces choses dites, tous ces souvenirs que nous avions en communs et surtout ceux où nous étions en désaccords me reviennent en plein dans le visage et me martèle l’esprit, me pique au vif tel un fer chauffé à blanc, je ne peux m’empêcher de verser nombre de larme en vous voyant ainsi, couchée, si belle et digne malgré le sort que vous avez subi…

- Mère… je…

J’essaie de parler, de dire quelque chose avant que l’on vous enferme définitivement vers votre dernière demeure au côté de grand-père, de celui qui vous a tout appris et dont vous avez tenté de me transmettre le savoir. Mais malheureusement je n’arrive pas à aligner les mots, je ne fais que quelques balbutiements incohérent. J’aimerais pourtant tellement dire plus… Et c’est au moment où l’on va pour vous emmener dans le mausolée que…

-Mère. Maman… Je t’aime… pardonne-moi !

Quelques minutes plus tard, ma mère reposait dans sa dernière demeure. Je regardais attentivement la tombe. Elle était tout simple, je ne comprenais pas. Elle méritait mieux qu’une simple tombe dans un immense mausolée seulement remplis des gloires de son père… Mais il faut croire que c’est comme cela.

- Ne t’inquiète pas. Bientôt le mausolée se verra orné d’une statue à l’effigie de ta mère, elle rejoindra la statue de son père, le grand héros.

La grande prêtresse Isadora venait de rentrer dans le mausolée. Une femme qui par sa simple présence faisait régner le silence et l’admiration. Elle portait sa tenue de grande prêtresse blanche qui laissait ressortir ses plumes rouges vives. Autour du cou et des poignets ainsi qu’aux oreilles, de nombreux bijoux dorés pendaient et tintinnabulait, rajoutant à la prestance de la harpie une présence sonore tranchant avec le silence ambiant du mausolée.

- Grande prêtresse.

Je me mis à genoux, la main sur le cœur.

- Relève-toi, Ellorâ Hayward-Jones. En ce jour de peine il n’est guère nécessaire de faire preuve de tant d’honneur. Je suis venue afin de rendre mes derniers hommages à ta mère. Elle était le meilleur membre de l’Ordre, tu peux me faire confiance. Elle était la digne fille de son père et avait hérité de ses dons, et maintenant ses dons sont en toi. Tout le savoir qu’elle t’a transmis, elle l’avait reçu de son père, qui lui-même l’avait reçu des générations précédentes.

- Je sais tout ça Ma Dame. Et croyez bien que je réalise tout cela et au combien cela a son importance, mais cela ne retire point ma peine…

- De toute évidence. Mais il faut que tu sache que ta mère plaçait énormément de confiance en toi, mais elle savait aussi que tu serais quelqu’un de très important pour l’Ordre.

- Vous voulez parler de mon sang spécial ?

- Oje. Tu es l’enfant d’une entité et d’une humaine. Tu as en toi un puissant pouvoir. Et tu es sans compter une arme très puissante pour nous.

- Est-ce donc ainsi que vous me voyez ? Une simple arme bien aiguisée ?

- Pardonne-moi. Tu es bien plus que cela. Tu es l’espoir, pour l’Ordre mais surtout pour le monde, de trouver un moyens de faire régner l’équilibre entre humains et entités. Et ta mère en était persuadée. Et c’est pour cette raison qu’elle m’a fait demander de te confier quelques une de ses affaires personnelles. Elles sont dans ta chambré. En attendant, va te reposer. Demain est un jour très spécial pour toi. Je sais que cela sera difficile au vu de l’épreuve que tu passes en ce moment dû à la disparition de ta mère, mais tu dois rester forte et fier.

- Très bien Grande Prêtresse. Merci beaucoup. Equilibre et ordre.

- Equilibre et ordre.

Je quittais le mausolée pour me diriger vers mes appartements. La discussion avec la grande prêtresse m’avait éclairé quelques peu l’esprit. Je n’avais pas bien compris tout ce dont elle parlait au sujet des espoirs que ma mère avait sur moi, mais une chose était sûre, je devais remplir mon rôle de chevalier et rendre honneur à ma mère et surtout me montrer digne de mon sang.

[Notes : Comme vous avez pu le voir, le texte est un peu décousue et mène à pas grand chose. En effet je travail sur mon projet qui à commencé à germer à Frem. Bloquant un peu sur quelques pans de mon synopsis ( Pour vous dire que j'avance pas énormément quoi) je travails sur quelques scène histoire de visionner l'ambiance et les personnages. En gros je me permet de me servir de B.A comme il se doit, en un laboratoire. Donc hésitez surtout pas à donner votre avis sur le texte ! Bisous les gens ]