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Firfyn's Degrin
Messages : 64 Date d'inscription : 02/03/2013 Age : 27
Age du Personnage : 23 Alignement: Loyal Neutre Classe - Fonction: Alchimiste - Transmutateur
| Sujet: Crôa Mar 3 Sep - 16:08 | |
| (HS: Je ne joue ici pas Firfyn, mais un tout autre personnage.) -Crôa. Bien d'autres choses aurait pu être dites. Cet homme a sacrifié sa vie pour la mienne. Je ne crois pas que l'on puisse qualifier ça de triste. J'ai donné à cet homme délaissé et inerte ma compagnie, une raison de ce lever le matin. Je lui ai donné un projet. C'est-ce projet qui l'as fait mourir, certes, mais il est mort avec le sourire aux lèvres et la barbe fraichement rasée. Tout a réellement commencé il y a maintenant presque 1 an, lorsque je rentrait dans cet appartement.. 11 mois, 20 jours et 3 heures plus tôt Attiré par le beurre laissé au milieu de la pièce, je rentre dans cet appartement silencieux à travers la fenêtre entrouverte. Mort de faim, je me précipite sur cette boule de graisse, trop excité de pouvoir enfin manger après quelques jours de jeûne, je propulse l'assiette au-dehors de la table. celle-ci tombe par terre en provoquant un vacarme assourdissant. Tout d'abord effrayé par ce bruit, je m'arrête net et instinctivement bloque ma respiration. Quelques secondes plus tard, un vieillard entra par une porte à laquelle je ne prêtais alors aucune attention, les yeux rouges et la barbe collée de crasse sur toute sa longueur ainsi que des vêtements tâchés, bien que encore en très bon état. Il traversa la pièce, ne me remarqua pas jusqu'au moment où il faillit trébucher sur l'assiette qui venait de tomber. C'est alors qu'il ouvrit de grands yeux et remarqua l'assiette renversée. Perché sur la table depuis quelques minutes et n'ayant toujours pas pris le temps de respirer, j'avais peur. L'homme prit l'assiette tombée et la reposa sur la table, à quelques centimètres de mon bec en m'incitant à continuer à manger. Affamé, je ne pût refuser. D'un œil distrait, j'observais l'humain, il s'était assis sur une chaise et me regardait manger d'un air songeur. À moins qu'il ne finisse sa nuit. Le temps passa, et comme un ouvrier en arrêt de travail pour chômage technique, je me suis arrêté de manger. C'est ainsi que commença mon amitié avec cet homme: tout les jours, il posait sur sa table un petit quelque chose à manger. Après quelques jours, tout en me regardant manger comme il le faisait à chaque fois, il s'était mis à me parler, les expressions de son visage changeait de jour en jour. Il me parlait je crois. Mais je ne pouvais rien comprendre. C'est normal après tout: vous avez déjà vu un corbeau taper la discut' avec un homme? Rien d'étonnant, sinon il n'y aurait plus de ces fichus chat dans vos appartements. Tiens, d'ailleurs en parlant de chat, je ne crois pas vous avoir raconté.. Quelques mois après notre première rencontre, alors que je me baladais dans une rue étroite, un chat m'as sauté dessus. J'ai essayé de prendre mon envol, mais ça n'as fait qu'augmenter la puissance du choc. Me débattant tant bien que mal et après quelques coups de griffes puissants dans le thorax, je réussi à prendre mon envol. Le souffle haletant, le cœur battant terriblement fort et une douleur vive et sourde sur tout le ventre. Voyant ma vue baisser et mes forces s'épuiser, je cherche des yeux un endroit où pouvoir me reposer en paix. Ma vision s'obscurcit. J'aperçois alors l'appartement de mon nouveau "copain". Faisant de mon mieux et m'appuyant sur l'aile droite qui m'est moins douloureuse, je réussi majestueusement à m'écraser sur le tapis. A peine ce fait: je perdis connaissance. Ma dernière vision (je ne parle que de vision, car mon sens du toucher me criait sa douleur tandis que celui de l'ouïe devait s'être endormi), toujours est-il que la dernière chose que je vis fut les jambes du vieillard qui arrivèrent en courant. *** 1 semaine,3 jours plus tard..Mes yeux encore fermés. Me revoilà. J'ai comme du blanc dans la tête, mon ouïe qui se réveille et qui se met à former des sons de plus en plus clairs (étonnamment clairs d'ailleurs!) et je ne ressens plus cette douleur si intense qui avant me paralysait l'aile gauche. "Où suis-je?" Par réflexe, j'ouvre mes yeux pour y voir plus clair Gziiiiiiii"???" Contrairement aux autres jours, aucune lueur n'est venue m'agresser les yeux dès le réveil. C'était comme si mes yeux s'étaient déjà habitués à la luminosité ambiante, tout est parfaitement clair et net. J'entends des bruits de plus en plus localisés, des bruits de travail; du mouvement, des objets qui chutent, un sifflement sourd, des bruits qui ressemblait à ceux que j'entendais en me baladant aux alentours. Mais le plus surprenant arriva quelques minutes plus tard, lorsque mon sens du toucher revint. Un manque apparut, des douleurs fantômes surgissant de partout sur mon corps, mais aussi... à l'intérieur. Sans y penser je tourne la tête pour expliquer cette nouvelle sensation. "?!?!!????!" Je ne réfléchissais plus, je ne comprenais pas et ne cherchais pas à comprendre. Mon yeux ne pouvant se détacher de ce qu'il voyait, mon regard fixé sur mon corps. Aucun moyen de prendre du recul vis-à-vis de ce qu'il se passait, mon cerveau était comme pétrifié, fixé sur la seule stupéfaction de l'instant même. Doucement et sûrement, j'essaye de me relever pour avoir une meilleure vue de moi-même. Et c'est la que je me rendit compte que mon aile gauche m'était absente, physiquement elle était là, mais psychologiquement elle avait disparu. Mon "épaule" avait disparue. Il y avait maintenant à la place une sphère en métal polie, sur laquelle était plantée mon aile. - Spoiler:
Ce serait quelque chose entre ces deux images
Dernière édition par Firfyn's Degrin le Mer 11 Sep - 14:26, édité 3 fois |
| | | Firfyn's Degrin
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| Sujet: Re: Crôa Mar 10 Sep - 18:09 | |
| Mon nouveau corps se comportait tout à fait normalement, mais mon cerveau était toujours persuadé que ce n'était que des prothèses inarticulés, des objets raides et lourds qui ne font que ralentir lorsque l'on se déplace. Ainsi, je marchais en m'appuyant sur ma seule patte firme. Lorsque je suis arrivé sur le bord de la table, je me suis tourné, et ai continué à marcher, toujours tout droit. Peu à peu ma lourde jambe se trainait par terre puis se relevait, elle frottait sur le bois presque sans aucun accoup. Cette fois-ci, arrivé au deuxième bord de cette même table, je me suis arrêté et comme ça, dans l'instant, j'ai décidé de sauter. Je déplie donc mes ailes et me laisse doucement penche en avant pour prendre de la vitesse avant mon envol. C'est la partie du vol que je préfère, on sent pour la première fois le vent frais caresser son plumage et cette sensation d'apesanteur pendant un petit laps de temps. J'ai fermé mes yeux pour apprécier encore plus l'instant présent. La sensation d'apesanteur était bien là. Trop présente je dirai même, trop longtemps à mon goût; ça fait comme une sensation dans le bas-ventre, une sensation de non-contrôle, de peur. Pris de surprise après si longtemps à ne pas avoir fait un seul vol, je bat des ailes afin de rétablir l'équilibre. C'est alors que rien ne se passe, même pas une simple situation de redressement.. Un grand vide... Aïe... Chacun a ressenti ça, pendant son premier envol, une grande excitation au début, et puis un dur retour à la réalité.. La seule différence, c'était que je pensais que ça ne m'arriverais plus.. Quelques secondes plus tard, je vis le vieillard ouvrir la porte. C'est alors qu'il tomba face à moi, étalé sur le ventre et n'osant plus bouger. Par instinct sûrement. Il me pris dans ses mains, me ramena sur la table et me caressa le derrière de la tête. Il affichait un grand sourire sur son visage. "Soit il est content de me revoir, soit il est en train de ce foutre de ma gueule.. ça vas chier...". D'un autre côté j'étais content de le revoir souriant et en bonne forme, avec un beau chemisier entre-ouvert au-dessous d'un petit veston. Avec son pantalon, il paraissait 20 ans de moins. J'étais heureux d'être là, avec lui. Pendant les quelques jours qui ont suivis, on se baladait ensemble, on traversait le parc, on faisait le tour de quelques maisons avant de tomber sur une place où l'on s'arrêtait pour "discuter". Il en avait des choses à dire le bonhomme! Tout les jours on s'arrêtait sur le même banc et il me racontait pleins de choses et toujours en y mettant toute son âme, il faisait des grands gestes et était très expressifs dans ses discours. Et puis il me ramenais chez lui sur son épaule le plus souvent. En rentrant, il retournait dans son atelier où je pouvais parfois l'accompagner. Il s'était mis en tête de me faire une aile plus perfectionnée me permettant de voler. Au fil des jours, je voyais mon aile qui se fabriquait petit à petit. Excité, je passais mon temps à sautiller sur le plan de travail pour aller d'un coin à l'autre de celui-ci. C'est alors qu'un malheureux jour, pris d'une trop grande excitation, je renversa un fiole qui vient exploser au pied du vieillard. Il eu l'air très effrayé, il enleva son pantalon avec affolement et découvrit une marque rose foncé sur ses mollets et une partie de sa cuisse. Les jours qui suivirent, ses tibias enflèrent jusqu'à ce qu'il ne puisse plus mettre de pantalon. Il se baladait en short toute la journée, autour de ses formules, dans son laboratoire. De l'autre côté de la porte, il m'as fait comprendre que maintenant, je ne pourrai plus rentrer dans son atelier car je risquai de faire trop de dégâts. Je passai mes journée à tourner en rond, ne pouvant pas prendre le moindre envol. Ma seule sortie, c'était les matins pendant la balade. Il me fallait attendre. Un jour, le vieillard sortit du laboratoire tout excité, il me transporta jusque dans son laboratoire. Il approcha une seringue de mon ventre et piqua. Tout est devenu flou à partir de ce moment là, tout tournait, puis, pour la deuxième fois de la journée: un grand vide. |
| | | Firfyn's Degrin
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| Sujet: Re: Crôa Sam 16 Nov - 23:31 | |
| Cette fois, le réveil fut plus douloureux que l'autre fois. Non pas parce que l'anesthésie était plus douloureuse ou parce que un autre de mes membres aurait disparu, mais tout simplement parce que à mon réveil, le vieux n'était plus là. 'Fin, le problème c'est qu'il était là et pas là en même temps.. Inerte sur on siège, la bouche entre-ouverte laissant couler un léger filet de bave. Dans les premières minutes, je croyais qu'il dormait, qu'il avait beaucoup travaillé et qu'il s'était écroulé sur sa chaise de fatigue. Mais après combien de temps peut-on considérer que le vieux est décédé, après tout, la mort n'est qu'un bon gros somme.. Toujours es-t-il que le vieux est mort.. Et depuis longtemps en plus, le pain dans les étagères était devenu dure comme de la pierre. Mais après plusieurs jours de jeun, un caillou se transforme en élément comestible. Je pris le morceau de pain dans mon bec et le lança aussi fort que je put contre le sol, après quelques tentatives, des fragments du gisement commençait déjà à se détacher. Des pépites recouvraient maintenant le sol. Après ce repas, je dormi. Longtemps. En me réveillant, je me suis mis à manger les derniers morceaux puis m’envolai par la fenêtre faire machinalement ma balade du matin. Ce n'est qu'en revenant que je me rendis compte de la puanteur des lieux, surtout au niveau de la porte entrouverte. Dégouté, je sortis encore une fois par la fenêtre. |
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| Sujet: Re: Crôa | |
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