Nom : ferch Cymilwur (Ce n'est pas réellement un nom de famille, simplement le nom de son père précédé de "ferch" qui signifie "fille de")
Prénom : Maël
Age : 16 ans
Sexe : Femme
Date de naissance : 25 novembre 241
Nation d'origine : tribu aemry des Dwanayn
Caste : Mage
Classe : Thaumaturge
Lieu de résidence à Range Harbor : Comme elle n'y vient que pour des missions diplomatiques, elle a tendance à résider à Habiltas ou Noghal en fonction des personnes à qui elle doit rendre visite.
Métier / Rang Social : Fille du chef tribal Cymilwur ap Kaelwin
Description physique :
Maël est une jeune fille aux cheveux feuille morte et à l’œil marron, au singulier puisqu'elle n'en a plus qu'un. Toute la partie supérieure droite de son visage est en effet couverte par une pièce de cuir retenue par deux sangles, qui cache la balafre qu'elle a reçue dans son enfance. Celle-ci se prolonge cependant jusqu'à sa lèvre supérieure et est donc en partie visible. Par ailleurs, une seconde cicatrice traverse sa joue gauche le long de la pommette jusqu'au nez et coupe net la tatouage stylisé qui y a été tracé. Son visage est très peu expressif, elle affiche la plupart du temps une expression neutre ou sévère, parfois colérique. Il est très rare de la voir sourire et il y a bien longtemps qu'elle n'a pas pleuré.
Dans son peuple, elle est plus grande que la plupart des femmes et presque autant qu'un homme. Face à des étrangers, elle passe donc souvent pour une géante car les Aemrys sont la plupart du temps de plus haute stature que les membres d'autres peuples. Elle possède une musculature athlétique, rappelant celle d'une gymnaste, car bien qu'elle passe beaucoup de temps à s'entraîner pour la bataille sons tyle de combat se base plus sur l'adresse et les réflexes que sur la force brutale.
Elle porte en général des braies, une chemise à manche courte et une saie aux couleurs froides mais fabriqués dans des matériaux riches qui souligne qu'elle est issue de la classe dirigeante. Elle arbore également un bracelet de biceps couvert de gravures sur son bras droit. Lorsqu'elle combat, sa saie est remplacée par un plastron et des brassards de cuir léger.
Description psychologique / caractère :La princesse des Dwanayn a tendance à se montrer taciturne et peu ouverte aux autres. Élevée comme un homme, elle cherche constamment à faire ses preuves et craint par-dessus tout de faire un faux pas qui réduirait à néant tous ses efforts pour se faire accepter et respecter en temps qu'héritière de sa tribu. Elle déteste recevoir de l'aide, surtout de la part d'un homme, car elle a l'impression d'exposer ainsi ses faiblesses. Elle est également très attachée à l'honneur, à la droiture et à la loyauté, à un point qui peut parfois s'avérer handicapant. Par ailleurs, elle s'impose une discipline de fer afin de pouvoir réfléchir et agir sans que ses décisions soient parasitées par des émotions passagères. Elle a en outre tendance à attendre des autres presque autant qu'elle exige d'elle-même, bien qu'elle n'en fasse pas ouvertement cas en règle générale. Elle considère avec mépris ceux qui faillissent à leur devoir par faiblesse de caractère et se montre particulièrement rancunière envers les traîtres, même lorsqu'elle ou sa tribu ne sont pas les victimes directes de leur félonie. En revanche, elle ressentira du respect envers un adversaire honorable et le traitera avec fair-play dans la mesure où cela ne nuit pas aux Dwanayn. En effet, en dernier recours, non seulement sa vie mais aussi son honneur passent après les intérêts de sa tribu.
Malgré la ligne de conduite stricte qu'elle s'impose et son air sévère, elle n'est pas pour autant austère. Elle aime l'alcool et la venaison, les longues chevauchées, la chasse à cours et au faucon et les fêtes dans sa tribu, et elle n'est pas non plus inébranlable à certains charmes. Elle sait également faire preuve d'un humour pince sans rire qui a tendance à déstabiliser ses interlocuteurs étant donné que rien dans son intonation ou ses expressions faciales ne laisse deviner qu'elle plaisante vraiment.
Aptitudes - Limites :Son éducation avait principalement pour but d'en faire l'héritière de sa tribu, et donc une politicienne et une chef de guerre tout à la fois. Elle a appris à peser chaque mot et chaque geste, que ce soit lors du conseil tribal, durant des négociations avec des étrangers, ou au cœur du combat lorsqu'elle doit se comporter en meneuse d'homme. Elle a bien entendu été formée à la stratégie et au maniement de plusieurs armes de corps à corps, principalement la lance et l'épée. En revanche elle ne comprend rien à la gestion et laissera probablement une énorme latitude à ses conseillers.
Ses pouvoirs sont relativement limités, elle maîtrise principalement une forme assez basique de télépathie qui lui permet de sentir les esprits autour d'elle mais pas de les lire avec précision. En revanche, elle a une assez bonne capacité à déceler les intentions immédiates à un niveau très instinctif, ce qui lui permet en combat d'avoir d'excellents réflexes et lors d'une discussion de deviner lorsque quelqu'un essaie de lui mentir ou de la manipuler mais sans connaître pour autant le fond de sa pensée. C'est en réalité à mi-chemin entre intuition, empathie et télépathie.
Bien qu'il soit sa principale force, son caractère est aussi sa principale faiblesse. Elle fait preuve d'une grande bravoure et d'une bonne capacité à garder son sang froid dans des situations critiques, mais ses compétences stratégiques sont limitées par son manque de pragmatisme, ainsi que ce que certains n'hésiteraient pas à qualifier d'esprit psychorigide.
Histoire :L'histoire de Maël ferch Cymilwur est précédée de celle de Cymilwur ap Kaelwin, seigneur de la tribu des Dwanayn. Chef de guerre redouté et respecté pour ses exploits, il était également aimé de son peuple à qui sa sagesse et sa bonté apportaient bonheur et prospérité. Il avait épousé la princesse Lena ferch Lawan, dont la beauté et la douceur chantées à travers toutes les tribus aemry faisaient presque de l'ombre à son glorieux mari, et ensemble ils avaient eu deux enfants. Galwach, l'aîné, était promis à succéder à son père et tous reconnaissaient déjà en lui le guerrier et le chef charismatique qu'il serait plus tard. Quant à sa sœur cadette, Maël, bien que turbulente et facétieuse, nul ne doutait qu'elle deviendrait un jour une belle jeune fille courtisée par tous les bons partis de la région, qu'elle épouserait l'un d'entre eux et s'occuperait de son foyer et de sa progéniture lorsqu'il s'absenterait du domaine pour chasser, guerroyer ou s'occuper d'affaires d'état. Entretemps elle aurait porté des tresses, mis des robes, chanté des comptines à ses poupées, avant de grandir pour aller à la fête des moissons avec ses amies et y danser avec de beaux garçons. L'histoire en décida autrement.
Cymilwur partit un jour à la bataille, menant ses troupes dans une expédition punitive contre la tribu Pwanay qui devrait durer plusieurs semaines. Une nuit, alors qu'il était absent, Maël fut tirée de son sommeil par une servante, qui l'amena dans les appartements de ses parents, où elle trouva son frère lui aussi fraîchement tiré du lit et sa mère en train de se faire habiller pour la bataille. Aux portes du village se dressaient des mercenaires étrangers, des hommes bardés de fer dont le nombre et l'équipement étaient bien supérieurs à ce que pouvaient leur opposer les Dwanayn restés en arrière. Le siège fut bref, les murs volèrent rapidement en éclat et les rues furent bien vite jonchées de cadavres qui traçaient un chemin jusqu'au palais tribal.
De la chambre de ses parents, Maël entendait des cris s'élever des habitations saccagées et pillées, le fracas du fer contre le fer ou le bruit spongieux qu'il faisait en entrant dans la chair, les râles des mourants et les lamentations des vivants. Alors que les enfants réunis dans la pièce se recroquevillaient les uns contre les autres, priant les puissances du dessus et du dessous de leur accorder protection, Maël alla à la fenêtre. Le chaos et la mort avaient pris possession du village qui l'avait vue grandir. Malgré leur résistance héroïque, les hommes et femmes de la tribu tombaient un à un en défendant leur foyer. Les envahisseurs semblaient pris d'une folie incompréhensible, prenant aux gens qu'elle avait toujours connu leurs biens ou leurs vies, ou leur faisant subir un sort bien pire encore. La silhouette de sa mère se découpait devant un brasier, se dressant fièrement face à l'ennemi aux côtés des dernières lignes de résistance. Mais elle la perdit de vue lorsque le flot de pillard les submergea et elle ne put assister à sa chute.
Le bosquet sacré en flammes, les pierres des dieux renversées et brisées. Elle aperçut les prêtresses aux yeux rougis par la fumée et les larmes coulant sur leurs joues en dessinaient des chemins immaculés et sinueux parmi les cendres qui couvrait leur visage, alors que certaines d'entre elles étaient emportées par leurs agresseurs. Elle comprit aussitôt que nulle aide n'était à attendre de l'autre monde et que les mortels devaient savoir se débrouiller par leurs propres moyens.
Les portes du grand hall cédèrent avec fracas sous les assauts ennemis, et à ce vacarme succéda celui de la dernière ligne de défense des Dwanayn entrant en contact avec leurs adversaires. Au milieu des bruits de combats qui approchaient inexorablement, Maël se rendit soudain compte que personne n'avait pensé à mettre en sécurité son esclave et meilleure amie, Rezael. Elle se précipita aussitôt vers sa chambre, esquivant avec adresse les gardes qui protégeaient l'entrée, et trouva la fillette recroquevillée en larmes dans son lit, persuadée d'avoir été abandonnée à une mort certaine. Les gardes poussèrent un cri d'agonie dans le couloir, l'enfant compris qu'elle ne trouverait pas d'abri sûr en retournant dans l'autre pièce et fit se cacher son amie sous un meuble. Elle n'eut pas le temps de se dissimuler elle-même, car un guerrier en arme et couvert du sang de ses victimes entra à ce moment précis dans la pièce. Sachant qu'elle ne pourrait lui échapper, et malgré son jeune âge, elle décida d'affronter la mort dignement et se rua sur lui pour le frapper de ses petits poings. Elle n'y récolta qu'un coup d'épée en travers du visage dont elle garda la cicatrice que tous lui connaissent.
Tombée dans l'inconscience, elle ne se réveilla que pour trouver les ruines de son enfance. Son frère Galwach était mort l'épée au poing, son avenir fauché d'un coup impitoyable malgré sa bravoure enfantine. Sa mère Lena était inconsolable de la mort de son fils et de ce que les pillards lui avaient fait subir, et dès lors que ses larmes se tarirent nul ne parvint plus à lui tirer le moindre mot ou la plus petite réaction. Les survivants étaient pour la plupart blessés et choqués, et les années qui s'écoulèrent ne refermèrent jamais vraiment la plaie béante infligée à la tribu. Lorsque Cymilwur retrouva les siens, le triomphe de ses batailles laissa place à la désolation devant la ruine de son peuple et de sa famille. Ce n'était plus la même maison qu'il avait laissé en partant, son fils avait rejoint l'autre monde, et tout en demeurant à ses côtés sa femme semblait aussi effacée qu'un spectre. Il ne lui restait qu'une enfant désertée par sa joie de vivre, qu'à son grand regret il dût priver d'un avenir de jouvencelle pour en faire son successeur. Son village plus vulnérable que jamais, il l'entraîna sans répits à manier les armes et à mener les hommes au combat, à anticiper les actions de ses ennemis et à déceler la traîtrise dans les serments d'amitié. Maël n'avait plus le temps ni l'envie pour être une enfant, à compter de ce jour toute son existence était consacrée à devenir un chef digne de son père. Et avant de s'en rendre compte, elle était déjà une adulte amenée à défendre les siens.
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