Nom : - (Elle s’identifie par son appartenance à sa tribu, ce qui donne ‘Koryll de la tribu du désert’ en dialecte tarkan)
Prénom : Koryll
Age : 19 ans
Sexe : Féminin
Date de naissance : 16 août 238
Nation d'origine: Désert d’Abyad ‘Ahad
Caste : Mage
Classe : Invocatrice
Lieu de résidence à Range Harbor: La Lisière
Métier / Rang Social : Tueuse à gage
Description physique : Bien que de taille moyenne, sa constitution fine et sa triste absence de courbes aux endroits stratégiques feraient presque passer Koryll pour un jeune adolescent mâle, si ce n’était ses traits et sa voix résolument féminins. Bien qu’on ne puisse à proprement parler d’androgynéité, il arrive cependant parfois aux gens de se tromper sur son sexe, pour peu que son visage soit partiellement dissimulé et qu’elle n’ouvre pas la bouche. En effet, la demoiselle se vêt de telle façon que cela a tendance à induire en erreur l’observateur lambda ; ses vêtements sont simples et adaptés au voyage, et étant donné qu’elle n’a plus l’usage des larges tuniques qui la protégeait du soleil du désert, il est difficile, sans être familier de la mode vestimentaire des nomades d’Abyad ‘Ahad, de reconnaître au premier coup d’œil qu’il s’agit là de vêtements de femme. Surtout qu’il lui arrive fréquemment de se dissimuler sous de larges capes munies de capuches. Enfin, Koryll a le teint mat, les yeux grands, brun-vert, cerclés d’un épais trait noir, une épaisse masse de cheveux auburn, longs mais dégradés de manière fort prononcée sur toute la longueur, si bien qu’elle a des mèches qui rebiquent dans tous les sens.
Description psychologique / caractère : Grave et sérieuse, on la voit rarement sourire. C’est qu’elle n’a guère le sens de l’humour, et ce à un point qu’elle a souvent du mal à réaliser que quelqu’un a emprunté le ton de la plaisanterie et prend, par conséquent, souvent ce qu’on lui dit au pied de la lettre. Elle perçoit cependant le sarcasme et n’en est pas avare elle-même. Il n’est cependant pas impossible de la voir se dérider, notamment lorsqu’elle se retrouve devant un paysage particulièrement plaisant ou en présence d’animaux, car, comme la plupart des mages, elle reste très proche de la nature.
Elle est suffisamment détachée de ses semblables, en tant que masse abstraite de créatures vivantes, pour exercer la profession de tueuse à gage sans que cela ne lui soit par trop pénible ; il lui est cependant arrivé de décliner certaines offres parce qu’elle connaissait de près ou de loin la cible, ou parce que celle-ci lui semblait être quelqu’un de suffisamment bien pour qu’elle s’abstienne de lui prendre la vie. On peut donc la qualifier de froide, lui reprocher de manquer d’empathie, mais on ne peut guère l’accuser d’être cruelle.
Aptitudes / Points forts - Limites / Points faibles :
+ Extrêmement débrouillarde, Koryll est capable de survivre relativement longtemps dans le milieu le plus hostile. Ayant grandi dans un désert et étant capable d’invoquer des bestioles plus venimeuses les unes que les autres, elle craint peu de choses des milieux naturels.
Agile et physiquement capable, elle a beaucoup d’endurance et il n’est pas exclu de la voir gagner un combat à mains nues si elle est à la taille de l’adversaire. C’est cependant sur son aptitude à la discrétion qu’elle compte pour surprendre ses cibles en leur plantant une lame dans le dos sans qu’ils l’aient seulement vu venir.
Sans être une experte, elle manie aussi plutôt bien les petites armes blanches de type poignard ou couteaux, et sait s’en servir de manière offensive, bien qu’elle en ait généralement des usages plus pratiques (tuer des animaux, couper leur viande, tailler des morceaux de bois, etc.)
- Bien que physiquement en forme, Koryll n’en reste pas moins une jeune femme assez fluette, elle ne fait donc guère le poids face à un homme dans la force de l’âge.
Arrivée récemment à Range Harbor, elle a toujours un peu de mal à comprendre la mentalité des autres castes ou même des autres mages et conserve une certaine façon de penser (on pourrait parler de naïveté) propre à sa tribu. Les technopolitains l’impressionnent tout particulièrement, et elle se méfie d’eux, toujours dans la crainte qu’ils lui brandissent sous le nez une technologie inconnue.
HistoireL’enfantement n’était certes pas reconnu comme étant une sinécure, et cela Leïsha le savait pertinemment, mais entre le savoir et le vivre, il y avait un monde. De plus, accoucher par plus de 40° à l’ombre devait aisément se qualifier comme l’une des pires épreuves imaginables dans la vie d’une femme. Car il faisait, c’est le moins que l’on puisse dire, une chaleur torride lorsque, sous une tente de tissus épais en plein milieu du désert, naquit Koryll. Littéralement vidée, la jeune mère n’eut même pas la force de soulever les bras pour qu’on lui tende l’enfant, et se contenta de sourire faiblement lorsqu’on la lui posa sur le ventre.
Samir attendait à l’extérieur de la tente avec les autres hommes de la tribu – au sein d’une si petite communauté, chaque naissance était un évènement – quand l’une des femmes qui avait aidé Leïsha à accoucher vint le chercher.
« C’est une fille. » fit-elle en souriant.
Aussitôt, les autres, qui étaient tout autant sa famille qu’ils étaient ses amis, vinrent le féliciter à grand renfort d’embrassades et de claques dans le dos, car au sein des tribus du désert, lorsque l’on vivait isolés dans des conditions difficiles, l’on savait apprécier toute la valeur d’une femme. Samir, lui, ne savait plus trop où il en était, partagé entre une joie immense et la brusque réalisation de son statut désormais incontestable de père, et de toutes les responsabilités que cela impliquait. Cependant, on le poussait désormais en direction de la tente. Il y pénétra comme dans un rêve et, lorsque ses yeux se posèrent sur l’enfant, sa fille, son expression se fit sereine et un sourire doux apparut sur ses lèvres. Il vint s’agenouiller auprès de Leïsha, et, lui prenant la main, murmura à son oreille.
« Son nom ? » demandait-il, car il était d’usage pour la mère de nommer la fille, quand au père revenait la tâche de nommer le fils.
« Koryll. »
Plus tard, Koryll se révéla être, à l’instar de son père, une invocatrice. Son djinn, un serpent corail étranger des régions désertiques, lui était apparu pendant qu’elle jouait dans le sable devant la tente familiale. Bien qu’essentiellement élémentalistes de l’air, il existait néanmoins au sein de certaines tribus d’Abyad ‘Ahad issues de la même souche une tradition nomade de rituels d’invocation, et la jeune fille fit donc son apprentissage auprès des membres plus âgés et expérimentés de la sienne.
A treize ans, elle était plutôt grande pour son âge, et elle était déjà presque une femme. Pourtant, elle avait encore beaucoup à apprendre et ne connaissait presque rien du monde en dehors du désert, de ses oasis et de la ville d’Al-ikhafà’in qu’elle avait parfois aperçue de loin mais encore jamais vue de l’intérieur. Elle n’avait guère le temps de s’ennuyer pourtant, il y avait toujours quelque chose à faire, dans un campement. C’était souvent à elle que revenait la charge de s’occuper des dromadaires avec les autres jeunes de la tribu, par exemple. Et puis sa mère lui demandait souvent de surveiller son petit frère, Ari, qui avait sept ans et l’agaçante manie de lui souffler du sable dans le visage. Évidemment, ses moments favoris étaient ceux qu’elle passait avec son père et les quelques autres invocateurs à apprendre les rituels et à essayer de les mettre en pratique : scorpions, serpents et même, depuis peu, des fennecs. En général, Samir était plutôt content d’elle, et elle se sentait particulièrement fière lorsque, après une invocation réussie, il venait lui caresser affectueusement les cheveux en disant : « Bravo, ma fille. »
Lorsqu’elle eut 15 ans, son père lui offrit une petite bourse de cuir qui contenait divers petits os, plumes et griffes d’animaux d’espèces variées et qu’il avait lui-même pu collecter, plus jeune, lorsqu’il était parti explorer un peu le monde en dehors de leur désert. Son plus précieux souvenir était une petite plume blanche, en réalité une plume de duvet d’un aigle énorme et extrêmement agressif dont il lui jurait qu’il avait une envergure d’au moins 2m. C’était d’ailleurs, selon lui, de sa rencontre avec le rapace qu’il tenait cette énorme cicatrice qu’il avait dans le dos, ce qui impressionna grandement sa fille. Heureuse, elle considéra ce cadeau comme le plus beau qu’on lui ait jamais fait, loin de se douter que cette sensation de félicité serait de courte durée.
Dans le désert, il y avait peu d’oasis, et les nomades avaient appris à se les partager, et, même s’il existait parfois quelques rivalités entre elles, chaque tribu respectait habituellement le territoire d’une autre. Tous furent donc surpris, lorsqu'en arrivant à l'oasis dans le cours de la même année, ils y découvrir toute une tribu déjà installée. Ni amie, ni spécialement amicale, elle était venue ici car l’oasis à laquelle elle se rendait habituellement était à présent tarie ; la tension monta rapidement, car une telle source était incapable de sustenter un tel nombre de personnes sans s’assécher complètement, ou du moins, diminuer gravement, et il y eut bataille. Koryll, qui savait un peu se battre, chercha à rester à proximité de son père, tandis que sa mère protégeait de son mieux Ari. Mais les forces semblaient inégales, et quand Samir vit Leïsha se faire trancher la gorge, il perdit aussitôt toute maîtrise de lui-même, et le lion qu’il avait invoqué et qui tenait en respect le chef de la tribu adverse se volatilisa. Ce dernier en profita pour se jeter sur lui, et les deux hommes se battirent un moment, peu de temps cependant, que déjà l’un se relevait et que l’autre restait allongé, les yeux fixes et le sable rougissant sous lui. Samir. Voyant cela, Koryll partit en courant en direction du désert, et tenta, désespérée d’invoquer le grand aigle dont lui avait parlé son père. Elle n’en fut cependant pas capable, et, alors qu’elle avait jeté rageusement la bourse pour s’enfouir le visage dans les mains, Yar siffla brusquement. Un cavalier, sabre au clair, galopait dans sa direction. Elle se releva, trébucha dans le sable, et retomba, tandis que la lame sifflait au-dessus de sa tête. L’homme sauta au bas de sa monture et se précipita vers elle. Ses bras vinrent se placer devant son visage, par réflexe, et elle attendit le coup. Qui ne vint pas. Yar avait surgit de sa chevelure pour mordre l’homme en plein visage, et son poison foudroyant avait presque instantanément paralysé son système nerveux. Encouragée par son djinn et pensant, sur le coup, ne laisser personne derrière elle, Koryll ramassa la bourse, tandis que le serpent venait se ré-enrouler autour de son bras et sauta sur le dos du cheval.
Fuyant le désert qu’elle avait connu toute sa vie, Koryll finit, à force d’errances, par gagner Range Harbor, il y a de cela à peine quelques mois. Elle tente de vivre sans ressasser sans cesse ce qu’il s’est passé il y a quatre ans et de se focaliser sur les souvenirs heureux et ce dont elle a pu hériter de sa tribu, mais elle ne peut guère empêcher l’image de la mort de ses proches de venir la ronger plus souvent qu’elle ne le souhaiterait. Et puis il y a cette horrible doute qui s’est insinué en elle, et dont elle n’arrive pas à se débarrasser par le seul truchement d’un raisonnement logique ; son frère est-il mort également ? Car s’il est en vie, ou même s’il était seulement encore en vie lorsqu’elle s’est enfuie, elle ne pourrait probablement pas supporter l’idée de l’avoir lâchement abandonné derrière elle.
Son djinn :
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Nom : Yar
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Apparence : Serpent corail assez fin, d’une longueur d’1m20, à tête noire, rayé alternativement de larges bandes rouges, de bandes jaunes plus fines et de bandes noires de largeur moyenne et dont la queue est noire et rayée de très fines bandes blanches très rapprochées.
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Caractère : Pas très sociable et pas très causant, Yar adresse rarement la parole à d’autres qu’à Koryll. Il a, par ailleurs, la morsure facile, et son venin extrêmement puissant paralyse quasi instantanément. Cependant, il n’a jamais mordu personne sans que la jeune fille n’ait été au moins implicitement d’accord.
Character Sheet (illustrations - pour ceux qui souhaitent dessiner leur personnage) :
Désolée pour le temps que ça a pris, je pensais sincèrement avoir fini le week-end dernier. "__" Mais comme j'ai dit dans le flood, je me suis laissée embarquée, et j'étais partie dans un truc super long, donc il a fallu condenser tout ça.