Elle ne savait même pas comment elle s'était retrouvée ici. Elle avait juste marché. Sans réel but à priori. La petite hirondelle la précédait. Elle l'avait sûrement juste suivi bêtement.
Elle jeta un coup d'œil à son environnement. Autour d'elle, du monde grouillant dans une grande rue, des magasins aux vitrines richement fournis. Et qui lui faisaient terriblement envie. C'est dans ce genre de moment qu'on se dit que de ne pas avoir d'argent, ça craint. Surtout d'avoir envie d'acheter ce genre de choses alors qu'on n'a même pas le sous pour se payer de quoi manger. La survie d'abord, les futilités après.
Elle s'était déportée sur le côté de la rue, s'accordant une petite pause. Cela devait déjà faire une bonne heure qu'elle marchait, si ce n'était plus. Elle vit son compagnon disparaitre au niveau d'une étale. Il avait dû trouver de quoi picorer. Elle commençait vraiment à se dire qu'elle aurait eu plus de chance de survivre en étant un animal qu'un humain... Quoique.
Elle posa son front contre le mur du bâtiment sur lequel elle s'était appuyée. Son regard se posa sur la ceinture des passants, descendant à leurs jambes puis à leur pieds. Cela devait être fatiguant puisque finalement, son regard s'arrêter à ses propres pieds.

Une pierre. Petite. Qu'on pourrait aussi appeler "caillou" mais ça sonne moins bien. Donc une pierre. Juste à côté de son pied gauche. Elle se baissa pour le ramasser et le soupesa. Elle avait l'air d'avoir une bonne ergonomie. Une bonne pénétration dans l'air mais pour aller jusqu'où?
Alors, sans même s'en rendre compte, elle avait déjà lancé le projectile improvisé au delà de la foule qui fut suivi par un "aïe" pris au dépourvu et d'un grand mécontentement sans nul doute rempli de vulgarités. Prenant conscience de ce qu'il venait de se passer, Vanéa décida de s'éclipser discrètement dans le sens opposé. D'abord d'un pas tranquille puis, au fur et à mesure que la voix en colère se rapprochait, elle accéléra, se faufilant tant pis que mal parmi les gens, trébuchant à plusieurs reprises. Mais sans tomber. Parce que c'est pas très propre par terre, vous comprenez. Et l'idée de se faire piétiner ne lui sciait guère.

*Pourquoi 'faut toujours que je me retrouve à courir où que j'aille D:>*, se plaigna t-elle dans sa tête.


[Topic libre. Ne pas utiliser mon perso, blabli blabla.]

[Edit: Bonus:

Spoiler:

]

Il marchait, les poings enfoncés dans ses poches, constatant désolément que sa dernière cigarette touchait à sa fin. Et impossible d’en taxer à Ambre ou à l’autre trappeur tant que A n’aurait pas déclaré l’appartement habitable. Il soupira et se planta au milieu de la voie piétonne bordélique d’Alestra, jetant son mégot au sol, fixant avec intérêt les devantures de l’allée. La période des courses estivales d'aera-nef se rapprochait dangereusement et le patron lui avait, comme à son habitude depuis 4 ans, confié la quête des pièces modifiées de finition pour leur appareil. Le thème de cette année : Alchimie. L’avantage c’est qu’il pouvait se balader au frais de la princesse dans les quartiers commerçants de l’Aere Scuitta et ce jusqu’à ce qu’il trouve la perle rare…le désavantage c’est qu’une fois cette perle trouvée il aurait sans doute à aligner deux à trois nuits blanches pour terminer le montage de l’appareil dans les temps.
Il s’approcha d’une boutique aux lourdes tentures rouges et à la devanture couverte d’étranges objets mélangeant mécanique et magie. Il n’était pas un inconditionnel des technologies alchimistes, mais leur ingéniosité et leur technicité demeuraient une source d’inspiration infinie pour lui. Cependant rien ce qu’il avait pu voir au marché ou dans les boutiques de la ruelle n’avait présenté de solution. Il commençait à désespérer du succès de l’opération…

« Mais quel putain de thème de merde quoi… l’alchimie…Je vois trop le rapport avec une course de vitesse. » Grogna Lawrence en reprenant le chemin qui descendait vers Consortium se disant qu’il aurait peut-être plus de chance là-bas… Il croisa par un chemin de traverse puis déboucha sur une large rue passante, bordée de boutiques alléchantes qui offraient d’abondantes vitrines en spectacle. Il se rappela alors qu’il avait faim et qu’il avait juste assez d’argent pour s’acheter…rien…ouais c’était ça: rien.

« Putain de Aaraon de merde avec ses conneries…connards d’alchi blindés de thune et bordel de Dieu deouch ! »

Tombant de nulle part, la punition divine. Angélique l’avait pourtant mit en garde concernant les jurons et leurs conséquences sur la vie d’au-delà…Ou alors un enfoiré de merde venait simplement de lui jeter une salope de pierre.
Il se tourna brusquement, se frottant l’arrière du crâne où l’impact laissait place à une bosse, les sourcils froncés et la moue hargneuse. Son regard s’arrêta sur une silhouette blondasse à l’air franchement coupable (en plus c’était un putain de mage…) qui ne fit ni une ni deux pour s’esquiver à la Néothulianne, se jetant dans le courant d’un banc de passants.

« ESPECE DE GROSSE TRUIE MERDIQUE ! » Hurla le jeune homme en se balançant à son tour dans la foule, pestant et vociférants, jouant des coudes pour se rapprocher de l’abrutie qui balançait de la caillasse. Ou plutôt qui lui balançait de la caillasse à LUI alors que sa journée était déjà bien assez pourris sans qu’un con de mage joue les Thierry la fronde! La fille trébucha plusieurs fois, lui permettant de réduire l’espace qui les séparait…Elle était enfin à portée…lâchant une dernière bordée de jurons bien sentis Lawrence tendit la main et choppa la nénette à l’épaule, la forçant à se retourner. Levant le poing, il s’apprêta à l’écraser sur la face de son adversaire…Mais se rappela qu’on ne frappait pas une femme sans avoir une bonne raison de le faire. Alors, le poing toujours menaçant, questionna :

« T’as qu’qu’chose à dire pour ta défense face de rat !? »