THIUDASCADémocratie fédérale de Nérigon, sous la gouvernance de Lorelei Jansen. [C'est la patrie d'origine de Frey Morgenstern]Géographie : Thiudasca couvre le nord-est de Nérigon, ainsi qu’une partie du nord-ouest. Elle se découpe en 12 régions fédérées, les
Eländers.
Population : À peu près 12 millions d’habitants, partagés entre la vie rurale et urbaine qu’offre ce pays. Les
thiudescans sont majoritairement des « elfes blancs », même si certaines des dernières générations ont perdu les caractéristiques du physique elfique, surtout au sud.
Langue : la langue nationale est le Noguera, mais il n’est pas rare d’entendre d’autres dialectes, tels que le Triev et le Tikhvine.
Religion : à l’origine, elle était polythéiste => on croyait en divers dieux, bien qu’à cause des nombreuses différences de traditions locales, on ne pouvait pas définir précisément quel était le rôle de chacun. On croyait aux runes, aux paroles divinatoires de celles qu’on appelait « Brejäes », mais aussi en la nature et en la vie.
Puis cette religion est devenue
panthéiste, c’est-à-dire que la croyance ne se basait plus que sur un seul dieu, mais c’est une entité qui n’est ni femme, ni homme ; juste un être qui représente la vie et qui est un « Tout ». Oui, le dernier dieu, celui de la résurrection,
Rhund, est devenu, au fil du temps, une entité à part entière. On le nomme comme « Dieu » ou « Wesenheit » (« entité » en Noguera) aujourd’hui, mais c’est seulement parce qu’on n’ose pas prononcer son véritable nom. On veut éviter de rappeler les vieilles croyances ancestrales. Cependant, cette nouvelle conviction religieuse n’a frappé que les cités urbanisées ; les villages gardent leurs superstitions et ne se privent pas d’en user au grand jour.
Cette nouvelle croyance n’a elle-même pas de qualification, ni de prêtres, ni de dogmes véritables, et ni de lieux de cultes. On prie simplement quand quelque chose ne va pas, quand on perd toute espérance, toute force. On prie aussi pour sentir l’immanence de Dieu, sa transcendance, partout, où que l’on soit, quoi que l’on fasse, il est là.
Or, depuis la
Jonction, les croyances ont pris un nouveau tournant. On veut maintenant définir ce qu’est le passage entre les dimensions, en quoi il est essentiel pour les alchimistes et ce que ce changement leur a apporté. « Wesenheit » représente désormais
l’Energie. Et les autres religions sont étudiées de près pour peut-être trouver un lien entre Etonexus et Blend Awake. On les apparente sans cesse à certaines dont on a entendu parler avant, on les assimile parfois pour mieux comprendre leur fonctionnement. On s’ouvre à tout parce qu’on veut TOUT savoir.
Histoire :
L’Empire de Thiudasca fut l’un des plus puissants existants sur Etonexus. Il y eut, non pas des guerres de religion, mais plutôt de pouvoir : le pays était divisé entre ceux qui souhaitaient conserver la monarchie (les nobles des Maisons) et ceux qui estimaient qu’un régime parlementaire pourrait enrichir et renforcer la nation. De plus, et malgré ce qu’on croyait, il y avait trop de luttes intestines entre les différentes Maisons aristocratiques. Toutes les familles de Nobles ne s’entendaient pas forcément et cela a mené à plusieurs reprises à des conflits armés qui ont fini dans des bains de sang.
Telle était la vie des Thudescians sur Etonexus.
Telle était le prix à payer pour obtenir le pouvoir.
Les arquebusiers (soldats hauts gradés) de l’Empereur Theobald Van Middleburg ne purent faire face aux assauts des civils. Beaucoup se résignèrent même et passèrent dans le camp de la population, alors on les appela les « Outlanders ». On leur retirait leurs terres, brûlait leur maison et assassinait leur famille. Ils n’étaient plus rien, juste des renégats, que les fidèles de l’Empereur prenaient plaisir à traquer et tuer. À leur place, on prenait les fils des Nobles, et ceux-ci combattaient avec rage, parce qu’on ne leur avait inculqué que des valeurs allant dans le sens du monarque.
Puis il y eut la
Jonction.
Blend Awake offrait une nouvelle perspective. Ce changement fut si brusque qu’il déstabilisa grandement une bonne partie des Maisons de Nobles. Beaucoup, fatigués par les guerres incessantes, finirent par jeter les armes et se rendre. Cet affaiblissement dans les rangs de fidèles du souverain permit à un des « Outlanders » de se frayer un chemin vers l’Empereur afin de l’assassiner. Celui-ci mourut donc sous l’épée d’un de ses anciens arquebusiers. C’était sa destinée, avait dit une ‘Brejäe’.
L'arquebusier renégat devint un héros. Il se nommait Ulrich Reinder.
Dates majeures :- An 12 : Après de longues concertations entre les anciens magistrats et les nouvelles figures majeures de la nation, on institue la Démocratie fédérale. Il faut que le pays retrouve sa force, et cela ne peut se faire que dans la paix.
- An 13 : Élection au suffrage capacitaire direct de la première Dirigeante de l’Histoire de Thiudasca => Emeryne Walberg.
- An 23 : Enfin le découpage de chaque région est définitif. On en compte désormais 12 et chacune est dirigée par une Maison (car on a trouvé un compromis pour satisfaire à la fois la population et les Nobles, surtout pour éviter que de nouvelles guerres civiles viennent détruire la fragile fondation que l’on venait d’ériger). Donc, Une famille de l’aristocratie gère une région, mais elle n’applique que les ordres donnés par la
Dirigeante, et ne règne absolument pas de sa propre volonté. Elle garde sa fortune, son nom et son blason, mais ne doit en aucun cas tyranniser la populace, sinon c’est la peine de mort assurée.
- An 45 : Décès brutal d’Ulrich Reinder. Le deuil est national.
- An 80 : Première vague d’immigrés Septemtrionins et de Néothulians qui s’installent dans le sud. D’autres étrangers suivent et ce n’est pas du goût de certains magistrats Thiudescans.
- An 91 : Les ségrégations envers les étrangers deviennent de plus en plus visibles, cependant la Dirigeante de l’époque ne s’en soucie guère.
- An 133 : Les femmes (des hautes classes de la société seulement) ont désormais le droit de vote.
- An 150 : Malgré la forte présence du racisme dans le pays, les étrangers continuent d’affluer en masse, attirés par cette démocratie qui semblait pourtant si ouverte. Mais c’est surtout que certaines de leur nation vivent des moments difficiles et qu’ils cherchent à se réfugier ailleurs, loin des affrontements.
- An 167 : Les Piccomis s’étant établis sur une partie de la zone sud de Nérigon et que les Thiudescans veulent éviter toute tension, un pacte de non-agression, entre eux, est signé. Les Piccomis sont libres de se servir en Telifuel (les Thiudescans n’en utilisent que très peu), en échange de quoi ils ne tentent pas d’étendre leur zone.
- An 170 : Élection de la Dirigeante Lucy Kollen. Moins nationaliste que ses prédécesseurs et plus ouverte au changement, elle offre un nouveau visage au pays, plus chaleureux et respectable.
- An 172 : Enfin, une première loi pour garantir la sécurité des étrangers s’installant dans Thiudasca est votée. Désormais, tous ceux qui s’en prennent à eux sont passibles d’emprisonnement à vie.
- An 184 : Signature d’un pacte de non-agression, mais cette fois-ci avec Septentrion.
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An 217 : Thiudasca rejoint l’OMCU.-
An 253 : Élection de la Dirigeante actuelle, Lorelei Jansen. Situation présente (Politique) :Le peuple peut voter grâce au suffrage capacitaire : cela ne concerne que les classes privilégiées, tels que les nobles et les bourgeois. Les plus pauvres donc, ne peuvent pas voter.
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La Dirigeante : éligible pour une période de 10 ans, par la Chambre Basse (puisqu’elle représente le peuple), et ce poste est obligatoirement occupé par une femme.
- Les assemblées :
1) La Chambre Haute : composée de 251 magistrats qui sont élus au suffrage capacitaire par le peuple.
2) La Chambre Basse : composée de 323 magistrats, ils représentent les Eländers fédérés et leur population. Également élus au suffrage capacitaire, mais de façon plus large, c’est-à-dire que les hommes des petites classes peuvent aussi voter à cette élection-ci.
3) Le Concile : représente le gouvernement. Est composé d’une cinquantaine d’hommes et de femmes de l’élite des Alchimistes du pays. Lui seul peut dissoudre les deux Chambres s’il y a conflit, alors que c’est la Dirigeante qui le dissout, lui.
La Chambre Haute s’occupe de rédiger et de réviser les lois, puis c’est ensuite au Concile de les faire appliquer.
- Le pouvoir judiciaire ne s’applique que dans les tribunaux et les cours de justice. Toutes les régions en possèdent au moins plusieurs.
Villes : Il y a
Sfarvgäl, la capitale, centre de toutes les décisions puisque la (...) y habite. La
Dämmerung Wald (la forêt du crépuscule), un lieu sacré pour beaucoup de ruraux. Le port principal,
Ozeanian, où bon nombre de bateaux étrangers transitent chaque jour…
Le mélange des castes : À la base, Thiudasca est une nation purement alchimiste, mais quand la Jonction s’est faite, elle se retrouva dans une contrée qui était déjà habitée, notamment par des peuplades mages qui se répartissaient dans plusieurs villages. Au lieu de s’en débarrasser – surtout parce que les Thiudescans ne sont pas des barbares ! – ils se mélangèrent à ces mages, apprirent leurs us et coutumes, reconstruisirent carrément leur nation avec leur aide.
Voilà pourquoi leur religion a d’abord été polythéiste. Puis avec le temps, tout évolua, naturellement. Ce qui a été le plus surprenant, c’est que ces mages étaient aussi des elfes ! Le mélange des races ne fut pas si visible, et ne choqua donc personne.
Caractéristiques elfiques et traditions : 1) Les elfes des villes : ce sont les descendants directs des thiudescans d’origine. On les reconnaît facilement à leur mince silhouette, leurs cheveux blonds ou tout du moins de couleurs clairs, à leurs yeux généralement bleus et à leur peau blanche. Ils sont élégants dans leur geste, raffinés, mais ils sont également connus pour leur arrogance et leur froideur. Leur fierté est à toute épreuve. Leur apparence presque éthérée fait d’eux des êtres à part, bien qu’ils détestent être stigmatisés en « elfes blancs trop purs et fragiles ». Ils savent se battre, même si les méthodes plus pacifiques sont privilégiées.
2) Les elfes des champs : ils sont le mélange entre les premiers thiudescans et les elfes mages trouvés sur ces terres. Un peu plus robustes, les traits plus marqués, ils n’hésitent pas à se salir les mains, sans pour autant mettre l’apprentissage culturel de côté. Certains peuvent avoir des cheveux plus foncés (châtain foncé, roux ou, dans de rares cas, carrément bruns) et ils abordent souvent des tatouages faciaux, signes de leur foi envers leur religion polythéiste.
Bien sûr, tous ont des oreilles pointues, et leur longévité surprenante est connue dans le monde entier (ils peuvent vivre jusqu’à 150 ans).
Il ne serait pas étonnant d’entendre parler de certaines rivalités entre ces deux sortes d’elfes, ce qui est un peu normal, voir logique quand on sait que les premiers ont développé une ardeur nationaliste. Ce qui est aussi le cas des deuxièmes, de ce fait ils se rejoignent toujours sur le même bord (surtout lorsqu’il s’agit de parler des étrangers). Malgré tout, ils ne peuvent s’empêcher de se décrire l’un et l’autre avec beaucoup de clichés en tête.
Leurs traditions, elles, sont communes : le respect de la nature étant primordial, certains jours de l’année sont consacrés à la fêter, à la louer, à l’honorer, sans pour autant que ce soit du pur fanatisme non plus. Ils se laissent porter par le temps, les saisons, et n’oublient pas qu’avant tout c’est la nature qui a le contrôle de leurs terres. Au fil des siècles, ils se sont rapprochés puis liés avec elle. Au lieu que la force du lien ne s’amenuise à chaque génération, il est au contraire renforcé par les fêtes traditionnelles. Ex : le 1er mai on fête le renouveau (au sens large du terme).