début

« C’est quoi ce bordel !!? »
Seth se redressa et jeta un coup d’œil derrière son épaule. Ils venaient de croiser une automatique métallisée immatriculée à la citadelle. La PJ, les matuches ou les yards? Il existait donc encore des flics suffisamment cons pour se mêler de leur boulot!!?
« Arrêtes-toi ! » Cracha-t-il à l’adresse du chauffeur, avant d’interpeller le porte flingue de sécurité qui trônait à côté de ce dernier : « Toi ! Tu sors et tu vas voir ce que c’est, tu ferras ton rapport à Kedran, et ne flingue personne ! »
En bon toutou dressé, et surtout grassement payé, le borsalino quitta la berline et disparu dans le sillage de l’automatique.
« Nous rentrons monsieur ?
- Non, tu suis le plan initial. »

***
La berline s’arrêta au pied d’un petit immeuble vétuste, à la croisée de consortium et des docks. Seth soupira longuement avant de descendre du véhicule, arme au poing. Il pénétra dans un vestibule sombre et crasseux que le seul lampadaire fonctionnel de la ruelle ne suffisait pas à éclairer, puis tenta de déchiffrer les noms inscrits sur les boites aux lettres à la lumière de son cellphone :
Pierrat, Censored, Domenieva, Corberyan-Wright, Seguin et…un emplacement vide.
La boite du deuxième appartement du premier étage, l’indic’ avait vu juste. Il gravi lentement les marches, traversa le couloir et s’arrêta devant la porte sans nom. De la lumière filtrait sous le battant qui laissait également passer un air de musique classique. Et cette odeur de tabac blond mélangée à celle de ce parfum qu’ils avaient acheté ensembles.
Je veux te protéger, être le seul à te faire du mal. Te garder avec moi, et t’enfermer loin des autres. Je veux te prendre dans mes bras, et te serrer jusqu'à ce que tu étouffes. Détruire ce qui t’entoure pour devenir ta vie.
Ta mort.
Il tourna silencieusement le bouton de la porte. Fermée. Il se recula, arma son calibre et visa la serrure.

* « Si tu touches à cette fille tu nous compromets tous. Rentre chez toi. »*

Mais rengaina, s’éloigna de sa cible, descendit les quelques marches à la volée, se jeta dans la rue et regagna précipitamment sa Berline.
« On rentre ! »

Le corbeau d'abord, Ambre plus tard.

Suite

Début

« Mais qu’est-ce tu fouts là A ? T’avais pas un machin à consortium ? questionna l’adolescent, visiblement épuisé par sa journée, en découvrant son aîné sur le palier de la porte.
- Laisse tomber Law je passe juste récupérer deux-trois truc et poser Maana…
- Ouais jtrouvais space aussi que tu l’ai embarqué... » commenta Lawrence d’une voix évasive, en baillant à moitié.
Aaraon traversa rapidement la pièce, jeta un œil aux affaires qu’il avait préparé et qui n’avaient pas bougé depuis son départ, et se rua dans la salle de bain.

***

« Putain… c’est quoi ces sales bleus sur ta tronche !!? Vas-y jcroyais que t’étais juste sale quoi…» interogea JL lorsqu’Aaraon sorti de sa toilette (une bonne demi-heure plus tard), à moitié nu comme d’habitude. L’octantin soupira et se posa sur le canapé, aux côtés de son jeune frère qui peinait à garder les yeux ouverts.
« Ecoute Law… j’ai des emmerdes, jsais pas pour quoi exactement…mais je sais à cause de qui…
- T’as encore piqué un truc à une vieille !?
- Mais non… c’est Ambre. Y’a un de ses vieux amis qui m’est « tombé » dessus…si les flics étaient pas arrivé jsais pas trop ce qui se serait passé.
- Heiin ? je comprends rien ptain…pourquoi Ambre ? c’est quoi ce truc qui arrive à te massacrer comme ça ? un géant ?
- Un mafieux de la Citadelle, avec ses pingouins…
- …oh merde…c’est du sérieux alors ? »
Aaraon fouilla dans son sac et tendit à Lawrence le papier qu’il avait volé quelques jours plus tôt dans le salon de l’alchimiste. Et demanda d’un ton sec, pour couper court au réflexion de son frère :
« C’est écrit quoi là-dessus ?
-Donne… euh alors…. Sev…Sevastianev Ambre et euh le reste c’est des trucs de relevé bancaire…
- Ambre Sevastianev… »
Aaraon se redressa brusquement, grimaçant à cause de la douleur lancinante qui irradiait sa cuisse droite au niveau de l’hématome, et se dirigea vers sa chambre.
« Law, je pars demain matin, jsais pas quand je reviens… le mieux c’est que t’essaye d’être le plus souvent possible chez Angélique… jcrois que c’est pas bon d’habiter à côté de chez « Elle ». » puis il se boucla dans la pièce, s’allongea sur son lit et ferma les yeux.

Sevastianev…La mafia du Septentrion ? Ou alors elle avait simplement eut la malchance de tomber sur un type véreux et jaloux maladif qui la poursuivait ?... Cette ignorance était insupportable. Demain il irait enfin se perdre à Consortium, pour remplir son contrat…et pour découvrir la véritable identité « d’Ambre Sevastianev », pour peut être échapper au « commissaire »… et au BAI qui ne tarderait pas à réaliser l’erreur du smoking.

« Thomas » lui manquait déjà…
Juste une petite ligne de répit...

Départ.
Au moins Lawrence (contrairement à son habitude) n’avait pas touché à ses affaires. Il poussa prudemment la porte de l’appartement, jetant un coup d’œil suspicieux au couloir, au cas où Ambre s’y serait trouvée. Rassuré par le vide de la coursive il traversa rapidement l’immeuble et sorti. L’absence de nouvelle de Lowell lui laissait supposer qu’il avait du trouver quelque chose sur son blondinet…A tout hasard il profiterait de son séjour à Consortium pour chiner quelques autres informations, après tout son manque de tact n’avait pas empêché ses informations d’être exactes et le trappeur manquait cruellement de base pour enquêter.
Donc…trouver le type de la mission et le buter. Trouver des infos sur la Sevastianev et sur le commissaire. Gratter des infos aux gars de la Limite sur le bordel du SeaForce. Essayer de se faire oublier par le BAI.
Comme ça ça semblait plutôt clair…ha ! Et trouver un autre dealer.

Suite