Highway district, le quartier branché de la Citadelle. Là où boivent, fument et sniffent tous ceux qui aiment vivre la nuit. Là où la jeunesse étudiante dispute à la jet set le trophée de la décadence.

On était samedi soir, et les rues résonnaient de rires et de musiques. Les tenants des bars sortaient tables et chaises, répandant leurs terrasses sur les trottoirs, et transformant la rue en un immense restaurant anarchique.

Zack, cyber parmi les cybers, avait rejoint sa bande de potes habituelle, dans leur bar habituel : le Swamp. Ils avaient envahi la salle, bougé les tables et déplacé les chaises pour pouvoir s’asseoir tous ensemble – ils étaient une quinzaine. Zack s’était enfoncé sur une chaise, la tête dans les épaules, les bras sur les accoudoirs, une bière à la main. Il buvait en écoutant les conversations enjouées de ses ‘amis’ :
- Si, j’te jure, elle a vomi ! Faut dire qu’elle avait enchaîné deux culs-secs de vodka alors qu’elle tient mal l’alcool, donc normal quoi…
- ‘Tain c’est clair, elle a morflé quoi !
Ils éclatèrent d’un rire gras et moqueur.
Zack esquissa un sourire : ce qui l’amusait, ce n’était pas tant les déboires de la jeune fille dont il était question, mais plutôt de voir que celui que se moquait d’elle avait fini, pas plus tard que le samedi précédent, la tête dans la cuvette des chiottes, dans un état tellement lamentable qu’il n’avait pas réussi se remettre debout – il avait passé deux bonnes heures allongé à côté des toilettes, dans un état comateux, attendant que le plafond veuille bien s’arrêter de tourner.
Ce type s’appelait Sean, et c’était le leader de la bande. Il était grand, musclé, il parlait fort, et avait couché avec toutes les filles qui se trouvaient autour de la table – sans exception. D’ailleurs, à propos de filles, Justine n’était pas là. Pourtant, d’habitude, elle ne ratait pas une occasion de s’alcooliser… Mais peut-être était-elle encore occupée avec le mec de la veille...
Zack se pencha vers son voisin de droite, un petit brun aux cheveux longs répondant au doux nom d’Edmond :
- Eh, Ed…elle vient pas Justine ce soir ?
- Euh…j’sais pas. En principe oui, mais j’en sais pas plus que toi là.
- Ok, merci.
Zack se cala à nouveau au fond de sa chaise. Mais soudain le regard d’Edmond sembla s’allumer :
- Tiens ! Quand on parle du loup…
Zack se retourna : Justine faisait son entrée dans le Swamp…accompagnée du bouffon blond ?! Le jeune cyber les regarda d’un œil morne avant d’avaler sa bière cul-sec – puis il se leva promptement et se dirigea vers le comptoir pour commander un whisky.
Pendant ce temps, autour de la grande table, Justine tirait deux chaises supplémentaires pour elle et son ‘copain’ – Zack n’avait aucune envie de se retrouver à la même table qu’eux : dès qu’il eut son whisky en main, il se dirigea vers le fond de la salle et se laissa tomber dans un fauteuil.
Quelques instants plus tard, il vit de loin toute la troupe se lever pour rejoindre la piste de danse et Justine se mit à enlacer le blond, l’air aguicheur...

Aaraon n’avait pas encore eut l’occasion d’entrer à la Citadelle…Et se demandait comment la jeune femme avait pu parvenir à tromper si facilement le contrôleur de l’Aetram pour permettre à un mage de se balader dans les grandes rues piétonnes du Highway district. Certes elle l’avait affublé d’espèces de vêtements « cyber » qui le rendaient presque lambda…presque.
Ici tout était gris, froid, aseptisé… sauf les passants qui étaient burlesques, avinés et défragmentés. Des jeunes pour la plus part… latex, jeans, dreads exubérantes, vêtements hors de prix… Finalement pas moins décadent que les mercenaires des Docks. Ils arrivèrent devant un bar clinquant et bondé d’étudiants surexcités.


Justine, qui s’agrippait à son épaule, parti d’un grand rire strident. Il y avait beaucoup de monde autour d’eux… trop de monde en fait. Tous plus ou moins cyber, tous plus ou moins chiants. Aaraon décolla la jeune femme prétextant partir à la recherche de quelque chose à boire.
« Ok pas de soucis, on se retrouve tout à l’heure de toute façon » Elle esquissa un clin d’œil et une moue provocante de la bouche et reprit sa discussion.
Le magicien chercha du regard l’étudiant désabusé et l’aperçut effondré dans un fauteuil, l’air morne et absorbé dans la contemplation de sa boisson. Il se planta devant lui. L’étudiant leva les yeux et le regarda, légèrement méprisant.
« Tu veux quelque chose ?
- Ouais et non… récupère la! Elle est collante » Il fit un mouvement de tête dans la direction du petit groupe de fêtards.
Ne trouvant rien à répliquer le cyberpolitain écarta lentement les lèvres. Aaraon observa ce type qui avait l’air de se trouver brusquement terriblement petit…à passer derrière « ça »…ce mage a l’air spatiale, complètement décalé et vulgaire qu’il était.
«- Plus sérieusement, je sais pas comment tu f’sais pour te la supporter, elle est saoulante cette connasse…
- ha ça…c’est pas totalement faux… »
Il renifla et jeta un œil sur la jeune femme qui se trémoussait dans une espèce de danse supposée « sexy » mais somme toute grotesque.
« Tu me l'as piquée sous mon nez, et maintenant tu veux que je la récupère?
-euh...ouais.
- si je comprends bien, je ramasse tes déchets en quelque sorte...?
- euh...ouais
- ... »

Zack se tassa encore davantage sans son siège, serrant fermement son verre entre ses deux mains, sentant un léger vague à l’âme s’emparer de lui. Le type avait le culot de chopper Justine, et il revenait...pour lui rendre ?! Elle est bien bonne ! Ouais...bien bonne...suuuper drôle. Comme le reste de sa vie d'ailleurs : gé-nial quoi ! Bon en y réfléchissant bien Justine avait couché avec la moitié des mecs de la bande…Mais ce type...

« Fais pas ste gueule, cette fille c’est juste une chaudasse ça se voit sur sa tronche.
- Ouais...en effet... il n'empêche que cette ‘chaudasse’ a fini la soirée avec TOI...»

Aaraon s’assit sur une chaise en face de lui, les bras appuyés sur le dossier, et répliqua :

« J’y peux rien si j’ai l’air d’être un meilleur coup que toi…t’façon regardes-la, elle est déjà repartie en chasse. »

Il pointa du pouce Justine qui se trémoussait maintenant avec un grand rouquin visiblement niais.
Zack observa un instant cette parade amoureuse, digne des espèces animales les plus primitives – après tout, le mage loufoque avait raison : Justine n'en valait pas la peine... Mais elle était tout de même la seule à s’être jamais approchée de lui... Il arrêta soudain de contempler la danse frénétique des deux jeunes gens, et reporta son attention sur le blond.

« Bon, je te concède que cette fille n'est rien d'autre qu'une allumeuse et...*il prit une gorgée de whisky*...et à vrai dire je me fiche complètement que tu aies couché avec elle. »

Il soupira. De toute façon il se fichait à peu près de tout, il n'était plus à ça près...
Sur ce, il crut que le mage allait partir, mais ce dernier n'avait visiblement pas l'intention de bouger de sa chaise et fixai Zack d'un air concentré...et sans rien dire. Le jeune cyber toussa :

« Bon...et sinon euh...tu t'appelles comment ? »

Aaraon saisit brusquement le visage du jeune homme entre ses deux mains, se retrouvant en équilibre instable sur deux pieds de sa chaise. Ce type était plutôt joli malgré une expression franchement mélancolique et foncièrement désagréable qui semblait définitivement rivée sur son visage. Il se colla à quelques centimètres de sa figure et répondit d’une voix traînante :

« J’suis Aaraon Corberyan et toi t’es plutôt mignon…ta collègue a de la merde dans les yeux »

Il relâcha le jeune type estomaqué. En réalité la nuit avec cette fille l’avait incessamment ramené à l’image d’Ambre. Il fallait qu’il se vide la tête, qu’il oublie un peu tout comme à son habitude. Il renversa la tête en arrière et fixa les projecteurs lumineux qui, de part l’instabilité de leur éclairage et la rapidité des changements de couleur, lui semblaient tout aussi cocaïnomanes que lui…La voix de l’étudiant lui parvint, entre deux bruits mécanico-musicaux-chiants, l’amenant à river de nouveau ses yeux violets sur le regard bleu-nuit comateux et aviné :

« De la merde dans les yeux...hum... elle a surtout un méchant strabisme dans les yeux…! Quoique c'est intermittent....c'en est d'autant plus perturbant >_e
- Ouais et c’est pire quand elle jouit… »

L’expression du type s’affaissa et il baragouina en achevant sa bière :
« Ça jsais pas...hein…jsais pas. » Le regard perdu dans le vide il fixait, abruti, la moquette dégueulasse du parterre lounge. Mais Aaraon n’estimant pas la pudeur et n’ayant aucune pitié pour ceux qu’il surpassait (surtout en la matière) se contentât d’un vague haussement d’épaule. L’étudiant était clairement paumé et désœuvré et lui avait besoin d’un moyen d’échapper à l’autre grue… Moyen qui pourrait d’avérer distrayant tout compte fait. Et puis être entré en traître à la Citadelle pour moisir dans un bar qui n’avait visiblement rien à voir avec Liekaterinev c’était trop con…
Profitant de l’absence de regard de son interlocuteur, qui était maintenant fasciné par une tâche de vinasse sombre à côté de sa basket, il étala rapidement la poudre blanche sur le dos de main.
Attendre.
Que l’effet…
Les idées facticement plus claires et la jambe gauche agitée d’un tressautement nerveux il saisit l’étudiant par l’épaule et le secoua comme pour le réveiller. Puis se levant d’un bon sous le regard hébété du type il balança :

« Si ça te dit on bouge d’ici…J’en ai marre de ce bordel et ça m’emmerde d’avoir l’autre connasse sous le nez… Et c’est quoi ton ptit nom l’impuissant ?»

« C’est quoi ton p’tit nom l’impuissant ? »

« L’impuissant ». L’insulte avait été lâchée avec un naturel si incongru que Zack, qui pourtant était déjà stone, bugua méchamment, restant une seconde la bouche ouverte, immobile. Puis il lâcha un « Zack » automatique, et accepta (pour une raison qui resta on ne peut plus floue dans son esprit) de suivre l’autre type dans un autre bar. Peut-être parce qu’il en avait marre des autres, marre de voir Justine se dandiner avec un énième crétin, marre de voir Quins lui jeter des regards désespérés à chaque fois qu’il avalait une gorgée de whisky, marre d’être toujours là où on l’attendait en train de faire ce qu’on le voyait toujours faire – c’est-à-dire être assis seul au fond d’un fauteuil en train de boire jusqu’à ce que le barman le foute dehors.
Il se leva, et suivit ledit Aaraon Corberyan, qui se fraya un chemin jusqu’à la sortie entre les clients du Swamp. Quoique le verbe ‘frayer’ était probablement un peu trop doux, il aurait fallu dire qu’il se taillait littéralement la route, ôtant de son passage – à grands coups de coudes et d’épaules – quiconque s’avisait de lui barrer la route. La cocaïne a cet effet inévitable de donner l’impression à celui qui en prend qu’il a tous les droits et tous les pouvoirs. Zack avait bien vu, du coin de l’œil, que le type en avait pris ; mais de toute façon c’était monnaie courante…
Ils se retrouvèrent dehors. C’était une rue piétonne. Ça regorgeait de monde. Zack regretta une seconde la tranquillité de son fauteuil attitré au fond du Swamp, mais il n’eut même pas le temps d’hésiter à y retourner ; déjà Corberyan l’attrapait par le bras et l’emmenait vers une autre rue.

« Hé attends, on va où là ? »

Le blond continua de l’entraîner sans répondre.

« Sérieux, j’aimerais bien savoir où on va ! »

À vrai dire Zack se fichait un peu de savoir où ils allaient, mais il n’avait simplement aucune envie de se retrouver embarqué dans des embrouilles pas nettes, tout ça pour avoir aveuglément suivi un cocaïnomane aux allures flashy.

« Ohéé ! L’OMCU appelle la Terre, y’a quelqu’un ? J’te demande où on va, Corberyan ! »

Aaraon s’arrêta d’un coup, manquant de faire trébucher Zack qu’il tenait toujours par le bras pour ne pas le perdre dans la foule. Il se planta devant lui et le fixa avec un sourire :

« Quoi ? L’impuissant a peur de l’inconnu ?
- …
- Bon ok : on va au Shadow’s Heat, ça te dérange ?
- Euuh… C’est un peu un bar trash mais leurs cocktails sont cool…
- Okaaay /o/ c’est réglé, on y va ! »

Corberyan se retourna promptement, agrippa la manche du blouson de Zack, et recommença à l’entraîner à travers la rue.
Pff... Fatiguant ce mec >_= M'enfin au moins ça change des autres boulets.

Shadow’s Heat, Tantale, Jonction Club, Neo Lounge, Bound Ystovaria, Studio 5…
Et toujours aucun signe de ce qu’il cherchait. La liste des night-clubs et autres espaces de dévergondage cyberpolitain détenu par Liekaterinev s’amenuisait, et ne menait à rien.
Zack avait maintenant franchement du mal à tenir debout et titubait dans la foule de clubbers qui encombraient la grand-rue, il avait testé une à deux consommations bien dosées par établissement… et semblait sur le point de rendre. Aaraon l’attrapa par le col de la veste et les dégagea de la masse, se jetant dans une petite ruelle entre deux monstrueuses barres d’immeubles métalliques.
Deux femmes…Ou plutôt deux créatures aux regards fixes et à la plastique parfaite les abordèrent immédiatement. L’Octantin dévisagea ces femmes artificielles, on lui avait parlé de ces êtres factices que les Cyberpolitains construisaient à leur image pour différents usages… Mais l’idée que ces corps idéaux et sans vie puissent servir à mimer une relation charnelle, l’idée d’utiliser son sexe sur ces enveloppes mortes, le répugnait au plus au point. En réalité les créatures le mettaient mal à l’aise, son rythme cardiaque s’accélérait dangereusement et seul le poids de Zack reposant sur son épaule l’empêcha de repousser violemment les androïdes. Le cyberpolitain marmonna vaguement quelques choses, se plia en deux, et vomit le contenu alcoolisé de son estomac à quelques centimètres des chaussures d’Aaraon. Lorsque ce dernier redressa la tête, après s’être dégagé des miasmes de l’alcoolique, il constata que les deux machines s’étaient éloignées aussi silencieusement qu’elles étaient venues. Il soupira de soulagement et balança Zack sur une vieille caisse qui traînait à côté d’une benne à ordure débordante.
Les cyberpolitains…. Une race dégénérée et insupportable.

« ça va aller l’impuissant ?
- J..jsuis Zaaack jte dis… Jsuis…»
… Complètement inutilisable. Aaraon perdait son temps et avait de plus en plus envie de planter là son compagnon d’infortune pour rejoindre Consortium et oublier l’enfer sale de la Citadelle. Finalement, la vie de ces types qui se prenaient pour des êtres supérieurs n’était pas enviable du tout. Seulement voilà, il ne savait ni comment ni où prendre l’Aetram… Il s’accroupi devant Zack, qui comatait à moitié le regard dans le vide avec un reste collant de vomissure aux lèvres.
« Hey, Zack…
- gneuh ? »
Le brun leva son joli visage vers Aaraon qui posa la main sur son front, sans le quitter des yeux. Clarifier les pensées, diminuer les désordres de l’alcool; ses capacités thaumaturgiques étaient moindres mais étant donné l’état de l’étudiant, ça ne pouvait être qu’un plus. Le regard de Zack s’éclairci un peu et il se redressa lentement, récupérant un semblant d’humanité.

« All right maty ?
- Euh… ouais…Je crois.
- Okay, aide moi à rentrer tu veux ? »

***

Moins d’une demi heure après ils atteignaient la gare dont les quais étaient encore pratiquement vide. Il se retourna vers Zack et lui balança une large tape sur l’épaule…
« See ya O'Graham… »
Puis commença à s’éloigner vers la rame métallique qui s’apprêtait à rejoindre le terminus du Consortium.

« Attends Corberyan ! Maugréa Zack. Euh, stu veux… Vu que t’es de Consortium…Enfin dans 15 jours je vais voir un truc à l’Universal, c’est un cinéma…vu que tu m’as dit que t’étais intéressé ça pourrait être bien non ? »

Aaraon se remémora les vagues conversations qu’ils avaient eus entre deux bars. Zack étudiait les images plates que les cyberpolitains adoraient fixer dans des boites, un peu comme Lawrence mais en plus classe. Zack n’avait pas vraiment d’ami non plus…Et Zack allait souvent seul à Consortium au « cinéma ». Zack ne le connaissait pas, et Zack l’invitait tout naturellement…En fait Zack était un peu bourré. Mais finalement il était plutôt sympa et pas inintéressant… Aaraon sourit tristement en songeant qu’il n’avait aucun moyen de savoir où il se trouverait dans « 15 jours », puis hocha de la tête en guise d’acquiescement.
«Bon ben le 19 vers 14h à l’Universal ? Tu d’vrais… »

La sonnerie de fermeture résonna, coupant la fin de la phrase de l’étudiant dont l’image s’évanouit derrière la porte coulissante.

Zack regarda le tram s'éloigner, avec Corberyan à son bord. C'était quoi la phrase qu'il allait dire déjà ? Boaf, oublié.
L'esprit complètement embrumé, il s'apprêta à traverser les rails du tramway pour prendre le B en direction d'Institute District, tout en se disant que l'octantin était un type suuuper sympaaaaaa – mais il fit soudain volte-face, se rua dans une ruelle proche, et vomit dans la première poubelle qu'il trouva.
« Je...suis...bourré ! » balbutia-t-il en s'adressant vraisemblablement à la peau de banane qu'il venait de noyer sous une bouillie infâme. Mais la peau de banane ne répondit pas. Elle devait être rancunière... Il se tourna donc vers un emballage de hamburger qui, la gueule béante, semblait plus ouvert à la conversation : « Je...boirai...plus jamais ! » lui annonça-t-il fièrement. Mais l'ex-container de BigMac ne semblait pas réceptif non plus. Ce fut un vieux magazine déchiré qui entra finalement en contact avec lui, affichant en grosses lettres « Fausses promesses » : le papelard pensait probablement qu'il aurait du mal à arrêter de boire... « Ouaiiis, ouais. T'as pas tort. Bon beeeen...Je boirai plus jamais...au point de vomir. Parce que sérieux c'est pas agréable – du tout ! » Le magazine n'avait pas l'air convaincu. Dépité, Zack se détourna de la poubelle : ces déchets étaient vraiment des ordures !
Il rejoignit l'arrêt de tram d'un pas traînant et monta dans le premier B qui passa.