Ils sont tous assemblés pour discuter du cas de Tristan. J'en peux plus. Je préfère m'isoler.
Dans la petite pièce à l'écart de tout règne un silence paisible brisé par les grincements de la chaise à bascule. Le lieu est baigné dans une atmosphère verte éclairé par un soleil à contre-jour. Très vite, son regard, auparavant fermé, s'évade vers la fenêtre. Les grincements se sont tût. On n'entend que des voix qui s'élèvent au loin.
Après avoir tapoté du bout des doigts l'accoudoir, Vanéa se leva et descendit les escaliers d'un pas léger et rapide. Se faire discrète, éviter qu'on sache qu'elle prend la fuite. En passant devant l'ouverture de la salle de réunion improvisée, elle croise bien malgré elle le regard furtif de la vieille Mordikah. Elle ne dira rien pour l'instant mais la jugera en silence. Un problème à la fois à gérer.
Elle referma derrière elle la porte du vieux théâtre de quartier. Une vieille bâtisse qui résistait encore aux assauts du temps. Comme Mordikah. Vanéa soupira. S'accorder un temps pour soi, oublier un peu la troupe, oublier Tristan, oublier les problèmes. Elle commença à avancer sans trop savoir où aller dans les rues peu fréquenté de Habiltas.