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 Esteban Corte-Velazquez

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Zack O'Graham

Zack O'Graham


Messages : 1790
Date d'inscription : 06/09/2009


Age du Personnage : 22 ans
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Esteban Corte-Velazquez Empty
MessageSujet: Esteban Corte-Velazquez   Esteban Corte-Velazquez EmptyMar 19 Juil - 21:55

Réécriture de la fiche d'Esteban !
illustrations à faire pendant le séjour à Frém ! x)

___


Don Pedro de Corte-Velasquez. « Le roi des pirates ». Voleur de trésors... et voleur de filles. Cet homme était comme un lion entouré de ses lionnes, et jetait de temps à autre un regard amusé à ses multiples lionceaux. Mais parmi tous ces enfants de mères différentes, s'en trouvait un qui n'avait jamais connu la sienne – car elle était morte en couche. Il s'appelait Esteban. Le Philosophe présent à sa naissance avait décelé en lui un grand potentiel de transmutation, et avait insisté pour qu'on lui apposât un sceau. Don Pedro avait accepté, mais ce n'était pas pour autant qu'il s'occupait davantage d'Esteban que des autres. L'enfant, intelligent et curieux, grandissait dans cette grande famille – attachée aux préceptes de la piraterie et de l'alchimie, et pour qui la flibuste tenait davantage d'un art que d'un gagne-pain – comme au milieu d'une tribu à laquelle il doutait d'appartenir...

Et puis il atteignit ses treize ans, presque l'âge d'homme. C'était le moment de partir.
Mû par une irrépressible curiosité, et surtout par sa crise d'adolescence qui le poussait à refuser son avenir de pirate, il s'embarqua sur l'un des bâtiments de son père. Direction ? Urzaq. La terre où était née sa mère, cette femme de seize ans dont il n'avait jamais connu qu'un portrait usé. Au dos du portrait se trouvait un prénom, Zarra, et un nom qu'il espérait retrouver là-bas, porté par des tantes ou des cousins : Fvierzagder.

Le navire abandonna Esteban dans le port, seul.
Il était enfin arrivé sur cette terre, celle qu'on appelait Urzaq au soleil de rouille.
Alors il se mit à errer en direction de l’intérieur du pays, mangeant comme il pouvait, se déplaçant selon le bon vouloir des conducteurs de charrette qu’il arrêtait au bord des routes. Il lui fallut quelques semaines pour atteindre enfin Lipazc, la ville où devaient vivre les Fvierzagder… Et il finit par les découvrir.
Munreg Fvierzagder et Siev Rrodtskvan étaient son oncle et sa tante, et ils l'accueillirent avec bienveillance.


Quand Esteban s'est installé chez nous il n'était encore qu'un gamin. Mon cousin, m'expliqua-t-on. Il était le fils perdu de cette petite sœur que ma mère adorait, Zarra, celle qui avait été abusée par un pirate – une sombre histoire que ma famille ressassait de temps à autre.
Esteban aurait presque été accueilli comme un fils prodigue s'il ne s'était pas immédiatement fondu dans mon ombre. Je n'avais que seize ans mais on me qualifiait déjà de génie de l'alchimie, mes travaux en tant que philosophe me valaient d'être l'un des étudiants les plus prometteurs de l'Université d'Urzaq, réservée à l'élite. Esteban conçut vite une grande admiration à mon égard, et il décida de suivre mon exemple, s'inscrivant à l'Université pour étudier la transmutation.
C'était un bon choix à faire. Son sceau était basique, mais exploitable. Et il était suffisamment curieux et intelligent pour développer son indéniable potentiel.

L'amitié entre nous se tissa presque à mon insu. Esteban me soutenait aveuglément, son enthousiasme de gosse m'encourageait dans mes recherches les plus improbables, et à mon tour je le poussais à être le meilleur dans son domaine. Déjà à cette époque, je commençais à modifier son sceau par quelques tatouages mineurs, ce qui améliora nettement ses capacités.
Et puis, quand il eut à son tour obtenu son diplôme, nous décidâmes de quitter Urzaq. Avec l'âge, nos ambitions communes avaient grandi : nous voulions découvrir d'autres sociétés, d'autres manières de pratiquer les sciences, et ainsi enrichir notre connaissance de l'alchimie.

Nos voyages furent d'abord hésitants. Nous n'osions pas nous aventurer n'importe où. Puis l'instinct de pirate d'Esteban sembla s'éveiller, il avait une âme de vagabond, et grâce à lui nous nous embarquâmes pour des contrées toujours plus fabuleuses.
En quelques années, notre savoir s'accumula, hétéroclite mais efficace. Nous travaillions sans cesse. J'amalgamais les différentes techniques philosophales que j'étudiais, et m'employais à créer un art occulte nouveau. Fort de mes inventions, je faisais grandir le sceau d'Esteban de manière gigantesque et inédite, et ses capacités de transmutateur s'amélioraient de jour en jour. Il travaillait beaucoup, lui aussi, transmutant sans compter son énergie, car il voulait que ses réalisations pratiques soient à la hauteur de mes découvertes théoriques. Nous étions sans aucun doute les chercheurs les plus audacieux de l'époque, les rois de l'alchimie. Rien ne semblait pouvoir limiter nos progrès... et les voies interdites de l'alchimie nous tendaient les bras.

Potion de jouvence, pierre philosophale, transmutation du plomb en or, homonculus, résurrection, énergies jonctionnelles,... Jezekel s'aventurait sur des terrains de plus en plus glissants.

Moi ? Je le suivais. Il était génial, effrayant parfois, mais fascinant. Je faisais mille efforts pour rester à son niveau, pour le suivre, et je réussissais même parfois à lui souffler une idée ou une solution – ces moments-là étaient infiniment gratifiants.
Mais notre vie se faisait de plus en plus précaire. Le caractère libertin de nos recherches nous attirait l'hostilité des États que nous traversions. Nous étions forcés d'avancer toujours plus loin, toujours ailleurs... Et la passion de Jezekel se transformait lentement en folie.

Nous nous étions installés pour un temps en Apartadiza, dans une bourgade de Cyrène non loin de Range-Harbor. Nous menions nos travaux discrètement, les autorités nous laissaient à peu près tranquilles. Un jour, Jezekel voulut étendre encore mon sceau. Il comptait agrandir le tatouage de mon cou jusqu'à mon visage. « Cela te permettra d'atteindre une finesse incroyable dans la forme de tes transmutations », avait-il dit... Mais l'expérience a dégénéré. Des flux d'énergies contraires ont bloqué l'apposition du tatouage ; Jezekel a persévéré – et j'ai perdu un œil.
L'incident nous força à rester en Apartadiza plus longtemps que prévu, le temps que je me remette de mes blessures. Tout cela est très flou dans mon esprit. Je délirais à cause des nombreuses lésions cérébrales que l'expérience avait engendrées.
Et tandis que je restais alité, contraint de ressasser continuellement cette idée naissante – que Jezekel ne me considérait pas vraiment comme un camarade de recherche, mais plutôt comme un cobaye – lui s'offrait le luxe de rencontrer une Violet Harveston.


*
« Tu sors encore ?
 Oui.
 Tu vas voir Violet, n'est-ce pas ?
 En effet... Qu'est-ce que tu fais ?
 J'essaye de planquer mon oeil, ça se voit pas ? Ce genre de choses ça fait fuir les femmes, tu sais ?
 Tant mieux, ça t'évite d'avoir la tête ailleurs.
 Tu n'aimes pas les femmes...
 J'en aime une, ça me suffit. Et toi tu les aimes un peu trop. »
Jezekel saisit sa veste et la jeta élégamment par-dessus son épaule, puis il se tourna vers son cousin qui se débattait toujours avec le peigne.
« L'enfant ne va pas tarder à arriver...
 Et tu pries pour qu'il ressemble à la mère!... »
Jezekel acquiesça d'un hochement de tête et sortit.
Esteban regarda le battant de la porte se refermer, puis murmura pour lui-même : « J'espère qu'elle ne te fera pas oublier ce que nous sommes... »

*

La naissance de ma fille fut un incroyable moteur pour mes recherches. Elle me galvanisait. Chaque jour, je faisais de nouveaux projets, et ils étaient tous plus fous les uns que les autres. J'espérais récolter suffisamment d'argent grâce à mes découvertes pour offrir aux deux femmes de mon coeur la vie qu'elle méritaient. J'enchaînais les expériences prometteuses et les échecs avec la même ferveur. J'avais soif d'alchimie, j'engloutissais des milliers de symboles et j'en créais encore davantage. Jusqu'au jour où j'eus l'idée d'apposer un second sceau à Esteban.

Esteban se massa les tempes et, n'y tenant plus, il se leva d'un bond, renversant au passage une pile de grimoires.

« C'est de l'hérésie !!
 Tout ce que nous faisons relève de l'hérésie...
 Oui, mais là il s'agit de mon corps !
 Non, il s'agit de la science... »
Esteban agita les mains dans le vide, ne sachant pas quoi répondre, puis se tourna vers le tableau noir où le Philosophe avait tracé les croquis de son projet, et l'équation qui devait en résulter.
« Tu es sûr de toi ?
 Oui.
 Au moins autant que la dernière fois, je présume, fit Esteban en portant la main au bandeau qui dissimulait son orbite désormais creux.
 Esteban...
 Madre de dios, tu vas nous tuer... Tu vas ME tuer...
 …
 Cette fois, si ça fait mine de ne pas marcher, tu as intérêt d'interrompre le processus avant qu'il ne soit trop tard.
 Bien entendu... »

*

L'expérience dépassa de loin toutes mes espérances. Avec ce second sceau, je comptais refermer le cercle que formait le premier sceau d'Esteban, ce qui devait permettre à l'énergie de circuler en boucle dans son organisme. Et le processus fonctionnait à merveille : Esteban était maintenant capable de régénérer instantanément n'importe quelle blessure. Ma réussite était sans appel : j'avais donné à un homme les mêmes aptitudes qu'aux rares homonculus viables que nous avions créé, des aptitudes supérieures à celles des mages versés dans les soins... et ce n'était pas tout.
Il y avait un point qui restait à vérifier, mais dont j'espérais le succès : la constance du flux énergique. D'après mes calculs, le flux d'énergie était à présent conservé intact à l'intérieur du corps d'Esteban, et cela devait bloquer l'apoptose de ses cellules, c'est-à-dire leur mort programmée. Si cela fonctionnait, cela signifierait qu'Esteban avait acquis, purement et simplement, une forme d'immortalité. Je ne pouvais pas encore en avoir l'assurance, mais je venais de découvrir l'équivalent de la potion de jouvence, la clef de la vie éternelle...

Jezekel était exalté par notre réussite, il se lançait déjà dans l'élaboration de nouvelles expériences aux objectifs extravagants – j'étais plus modéré que lui.
J'étais devenu invincible, immortel, mais je sentais que quelque chose clochait. Mon corps n'était plus exactement celui que j'avais eu. Et bientôt mes craintes se confirmèrent : Jezekel découvrit que mes cellules, figées par la magie, tendaient à se fossiliser, paralysant lentement chaque partie de mon corps. Si cela continuait au même rythme, dans quelque temps, je serais transformé en statue de chair...
Alors Jezekel modifia légèrement les motifs du second sceau. Cela me permit de décompenser régulièrement l'énergie du cercle, ralentissant le processus de paralysie. Mais nous savions tous les deux que le problème persisterait à long terme.
Pour couronner le tout, j'étais devenu un piètre transmutateur, tant l'énergie peinait à filtrer hors de mon organisme. Moi qui avais naguère été l'un des alchimistes les plus puissants de la planète, j'en étais réduit à des transmutations d'un niveau ridicule, dignes d'un enfant.
Notre enthousiasme momentané s'écroulait. Les dettes accumulaient et les créanciers, à qui Jezekel avait fait mille promesses de miracles, se faisaient de plus en plus pressants.

Puis un jour, Jezekel a disparu.


*


Le bureau était dans un état cataclysmique. La bibliothèque avait été renversée, les livres éventrés et les notes éparpillées. Une partie de la tapisserie, arrachée, pendait lamentablement près de la fenêtre, ballotée par un vent tiède, et des fioles éclatées en bris de verre regardaient leurs savants contenus s'absorber dans le tapis. Esteban laissa tomber son sac et pénétra avec prudence dans la pièce, estomaqué par le massacre.
« -Jez !? »
Pas de réponse.
Il se précipita vers la neuvième latte du parquet et la souleva. Celui ou ceux qui avaient fait ça n’avaient visiblement pas trouvé la cachette. Les formules de leurs recherches s’y trouvaient toujours, soigneusement pliés dans un porte-document – mais il y avait aussi autre chose, deux lettres signées de la main de Jezekel.

« Tendre Holynn,

Tu es si jeune, ma fille, je t’adresse déjà une triste nouvelle. Lorsque tu trouveras cette lettre, dans plusieurs années, je serai certainement mort ou en prison. Je regrette, mon enfant, je ne suis qu’un piètre imbécile. Je te signe mes adieux, ne m’en veux pas je t’en prie. Mon ange, je ne t’oublierai pas. Je me souviens. Ton premier regard fut pour moi une bénédiction. Tes yeux doux et gris comme ceux de ta mère, tu m’as souri. Je te prenais par la main, tu regardais attentivement autour de toi. Tu riais parfois, tu me posais des questions, tu me chuchotais des secrets. Tu murmurais quelques fois des noms de fruits, de fleurs, d’animaux. Ceux que je t’avais appris. Je te quitte, deviens grande et forte, n’oublie pas que tu as un père qui t’a aimé, n’oublie pas, je regrette, je regrette encore. Je t’aime ma fille. Adieu.

Ton père. »
– Jezekel Fvierzagder –

« Esteban,

Je ne peux rien t’expliquer pour le moment, les choses se sont précipitées et je dois quitter l’archipel. Prend garde. Je ne pense qu’ils remonteront jusqu'à toi, mais agis avec prudence et dissimule du mieux que tu le pourras nos découvertes.
Je te contacterai bientôt, n’aie crainte.
Nb : Holynn et sa mère ne sont au courant de rien, je te prie, mon ami, de faire parvenir à ma fille la lettre ci-jointe et de la laisser en dehors de nos affaires. »


*

Je n'avais aucune idée de ce qui avait pu lui arriver. Je ne savais ni qui étaient ses poursuivants, ni où il était allé. J'étais seul, impuissant. Je ne pouvais qu'attendre qu'il me contacte comme il l'avait promis. Mais les semaines passaient et j'étais toujours sans nouvelles. Ma confiance s'effritait. Je me sentais ridiculement abandonné, laissé de côté comme un chien qu'on oublie. J'avais construit ma vie autour de Jezekel, depuis presque quinze ans, et voilà qu'il disparaissait soudainement, sans réelle explication, me laissant de surcroît prisonnier d'un corps que je ne maîtrisais plus.

Alors je décidai d'oublier Jezekel à mon tour. J'avais trop de rancœur à son égard pour respecter ses dernières volontés. Dissimuler nos découvertes ? Jamais. C'était la seule chose qu'il me restait. Je voulus proposer mes services au Sperandei de Range Harbor, et ainsi me faire une place parmi l'élite alchimiste. Mais ma réputation m'y avait précédé, et si l'on me tolérait dans une bourgade de province, on me chassa de la capitale pour hérésie.
Désireux, malgré tout, de mettre en forme tout le savoir que Jezekel et moi-même avions accumulé et développé, je m'employais alors à la rédaction d'un manifeste à propos de nos plus grandes découvertes, notamment celle qui concernait mon immortalité – que nous avions jusqu'à présent gardée secrète. Mais l'entreprise s'avéra étrangement impossible : je ne parvenais pas à mettre mes idées en ordre, des morceaux de souvenirs m'échappaient. Je réalisai bientôt que des pans entiers de mon passé s'effaçaient lentement, et que mes connaissances se réduisaient peu à peu à une bouillie de préceptes abscons.
Je songeais un instant que la folie me rongeait... avant de conclure à une forme d'amnésie galopante. Les séquelles de l'expérience, ma paralysie, les lésions cérébrales – tout cela devait avoir engendré un processus de perte de mémoire, et j'oubliais chaque jour un peu plus ce que je savais du monde, de l'alchimie et de moi-même...

Je me sentais tomber lentement, comme du haut d'une falaise que j'aurais escaladée par trop d'audace. J'étais ruiné. Je me mis à habiter n'importe où, à boire n'importe quoi. Je voulais oublier l'alchimie, oublier que j'oubliais, oublier la douleur de cette enveloppe charnelle qui ne m'appartenait plus vraiment et qui ne changeait plus, qui s'était figée à cet instant fatidique où Jezekel avait gravé un ultime cercle dans ma peau.
Et mon esprit abîmé ne me souffla qu'une seule solution...


*

Le jour où Esteban Corte-Velasquez a débarqué à Oxley-Circle, tout le monde l'a pris pour un clochard. Faut dire, il était crasseux comme un fond de cale. Et quand il s'est réclamé de la famille du Roi des Pirates... je crois qu'on n'avait jamais autant ri à la Taverne du Rat qui pète ! On est allés répéter la blague à notre capitaine, Sylvia Corte-Velasquez, une véritable descendante de Don Pedro, et c'est là qu'elle nous a dit qu'elle avait effectivement un frère lointain qui s'appelait Esteban – ...alors on est retournés à la taverne, un peu penauds v'voyez, et on a récupéré le loupiot au fond d'son verre pour le ramener à la patronne.
Moi ? J'm'appelle Johanne Clark, pirate depuis toujours. Après qu'on a ramené son frère à Sylvia elle a décidé qu'il allait devenir Capitaine, et que moi je serais son second. J'ai pas dit non. Et j'suis partie avec quelques autres pour remplir le navire d'Esteban.


*


Cela fait presque vingt ans que je suis retourné à la flibuste. Je survis.
Je me suis peu à peu habitué à ne plus être un jeune homme brillant. Je ne suis plus que ce pirate à la malchance légendaire dont on rit dans les tavernes d'Oxley Circle. Heureusement que Johanne est là, toujours accompagnée de son fidèle Guurk, pour redorer de temps à autre le blason de mon équipage par quelques coups d'éclat...
Mais notre récent naufrage au large de Range Harbor nous a encore plongés dans les ennuis : la moitié de mon équipage s'est noyé, et l'autre s'est dispersée. Moi et Jo avons réussi à survivre en nous accrochant à Guurk, car aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est un très bon nageur qui nous a ramenés sains et saufs jusqu'à la côte. Nous avons atterri à la Spiazza, le port alchimiste de Range Harbor, et nous fûmes forcés de nous y établir faute de mieux.
C'est donc là que nous vivons depuis quelques mois, sur un vieux navire qui attend des réparations. Mais tandis que Jo cherche à contacter des amis pirates pour acquérir un nouveau bâtiment et recruter un nouvel équipage, moi, je repense à Jezekel...
Car mon état de santé ne s'est pas amélioré en vingt ans : j'ai beau avoir l'apparence de la jeunesse, ma paralysie se fait envahissante, ma jambe droite est devenue raide et me fait boiter, la partie droite de mon visage a perdu de sa mobilité au point que je souris souvent 'd'un côté', sans parler de mes trous de mémoire... Mais je me souviens encre de Jezekel, je me souviens de son génie. Je sais qu'il a peut-être la solution pour libérer mon corps et mon esprit du carcan dans lequel il les a emprisonnés. Et je crois que malgré sa demande de laisser sa fille « en dehors de nos affaires » (comme le dit cette lettre que je garde toujours sur moi pour ne pas l'oublier), je n'ai qu'une chose à faire si je veux avoir le moindre espoir de le retrouver un jour : contacter Holynn Harveston, une gamine qui doit maintenant avoir vingt ans et qui vit ici, à Range Harbor...

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Holynn Harveston

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MessageSujet: Re: Esteban Corte-Velazquez   Esteban Corte-Velazquez EmptyMar 19 Juil - 22:10

Stupéfiant... O.O

C'est entraînant, un truc de fou. Je me suis senti tellement mal pour Este au passage du sceau...
Néanmoins c'est beau... T_T


Je plussoie les différentes polices et j'ai envie de dire, on peut même les mettre en différents tons de gris pour encore plus marquer les points de vue.


Quelques détails à ajuster et ça me semble bon. On verra ça à Frem. =D


+++
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Phaera.A Xarran

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MessageSujet: Re: Esteban Corte-Velazquez   Esteban Corte-Velazquez EmptyMar 19 Juil - 22:49

C'est cool, j'aime beaucoup. L'action se suis bien et le changement de pensée entre les personnages est bien géré.
J'ai tout de même une préférence pour la deuxiéme partit qui est plus dynamique que la première (en même temps le langage pirate y est pour quelques chose t la situation prete plus a rire)
Bref un joli texte d'alchimiste qui nous montre la puissance de leur pouvoir.

Hérésie ! Esteban aurait-il perdu son accent légendaire !?
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Sasarei Holkaìn

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MessageSujet: Re: Esteban Corte-Velazquez   Esteban Corte-Velazquez EmptyMer 20 Juil - 19:26

Excellente fiche ^^! ça se lit d'une traite et sans effort, il y a de l'aventure, des recherches, des énigmes, une disparition mystérieuse; c'est un vrai feuilleton xD
Bref elle est parfaite à mon goût, manque plus que les illus pour parachever tout ça
Sinon, l'accent tu le mets pas? C'est dommage, ça enlève un peu de sa personnalité à Esteban
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