BLACK SHORE
черные берега
Communauté pirate Septemtrionne
Black Shore (ou
rivage noir), bastion du commerce d’esclaves.
Drapeau : il n’y a pas de drapeau officiel car en général les pirates voguent sous un drapeau représentant leur équipage et surtout leurs idéaux. Cependant, il y a une rose des vents qui est gravée à même le bois des bateaux (sur les mats ou bien à l’avant), indiquant ainsi leur provenance.
Géographie :
Black Shore est une unique cité indépendante du reste de Septemtrion. Elle est cependant divisée en deux partie : il y a la ville du bas,
Orel, et la ville du haut,
Tjev. Orel est la partie commerçante et Tjev est la partie administrative. Contrairement à Oxley Circle, Black Shore est géré par des lois et des règles strictes. Ceux qui se dispensent de les respecter ont droit à la potence ou à toutes sortes de supplices très originaux.
Climat : rares sont les rayons de soleil qui parviennent à percer la voûte grise stagnant au-dessus de la cité, constituée de nuages compacts. La ville basse connaît souvent des inondations dues aux vagues violentes qui viennent frapper ses bords. La présence de la houle marine est constante et la pluie peut parfois ajouter à l’ambiance glaciale, voire de la neige les jours d’hiver.
Paysage : l’entrée de la ville est naturellement protégée par d’énormes rochers plantés dans la mer çà et là. Seuls les marins qui connaissent l’itinéraire peuvent réchapper de leurs flancs meurtriers. Passé cette étape, on aperçoit ensuite les gardiens immémoriaux de Black Shore, deux immenses statues de marbre noir qui précèdent l’entrée du port. Elles représentent les deux fondateurs de la cité, voilà pourquoi celle-ci est divisée en deux et dirigée par deux têtes bien distinctes. Au-delà de la ville s’étendent de vastes étendues de toundra et parfois on peut rencontrer de-ci de-là des groupes de conifères.
Répartition des hommes et des activités : en plus de la piraterie et de la vente d’esclaves, la pêche est très présente dans cette contrée où le poisson est l’un des aliments principaux.
On remarque deux pratiques très en vogue : la pêche aux cormorans (oiseaux qui remplacent la canne à pêche et les filets traditionnels, élevés depuis qu’ils sont sortis de l’œuf) ; et la pêche au carré, un peu plus au large (il s’agit de placer un filet entre quatre piliers enfoncés dans le sol, donc dans des endroits tout de même peu profond, de le laisser sous l’eau la journée et d’aller le relever la nuit).
Transport et communication : généralement on se déplace à pied (les plus pauvres surtout) et ceux qui en ont les moyens peuvent s’offrir une voiture à deux chevaux. On communique en envoyant faucons et pigeons voyageurs à travers toute la cité. On peut également employer un messager, mais son service est cher.
Population : elle est majoritairement alchimiste. Le nombre d’habitants est sans cesse changeant, tiraillé entre les allées et venues incessantes des pirates, des marchands d’esclaves et des marins dans leur ensemble, ainsi que des étrangers qui osent s’aventurer ici-bas. Il n’y a pas d’appellation spécifique pour nommer les habitants de ce point noirci sur la carte du monde. Les natifs de cet endroit préfèrent taire leur origine quand ils se trouvent dans des régions plus contrôlées, tandis que quelques-uns affichent sans complexe leur nationalité et combattent en son nom.
Langue : le triev en majorité, toutefois comme il s’agit avant tout d’un port, de nombreuses langues et origines y sont présentes.
Religion : Aucune. Les natifs ont plus l’habitude de croire aux légendes et aux mythes qu’en une unique croyance eschatologique. En fait, il s’agit surtout de superstitions liées à la mer et à ce qui l’environne.
Par exemple, l’arc-en-ciel est perçu comme un pont entre le monde des vivants et le monde des morts, il ne faut jamais le pointer du doigt sous peine de voir son bâtiment maudit.
Beaucoup de marins sont convaincus que le bateau possède une âme. Ils le considèrent ainsi comme une véritable personne et le désigne souvent par les pronoms personnels « il/elle ».
Les marins chantent pour échapper au propre chant des sirènes, craintes sur tous les océans.
On ne peut se couper les cheveux à bord du navire (ça explique beaucoup de choses) car ça pourrait lever une tempête.
Cracher sur le bateau, c’est permettre à une protection magique de le protéger. Les tatouages sont également une protection efficace contre le mauvais sort.
Le lapin est détesté par les marins ! Eh oui, cette adorable petite bête aime le chanvre, et comme les cordages sont faits majoritairement de chanvre… Vous voyez le tableau.
Etc, etc.
Histoire :
La création de Black Shore est post-jonctionnelle.
Sokol (faucon) et Belian (blanc) sont les fondateurs de cette cité interdite. Sokol était un terrible pirate qu’on avait surnommé « le naufrageur » en raison de sa grande propension à couler tous les navires qui se trouvaient sur son passage. On le savait originaire du fin fond du Septemtrion, mais la plupart de ses acolytes marins ne connaissaient presque rien de son existence passée. C’était un homme mystérieux comme on en trouve parfois, assoiffé de sang et de richesses. Toutefois, son plus grand désir était de fonder sa propre nation, un endroit où lui seul serait en droit de donner des ordres et de régir les lois. Sokol était également un être profondément orgueilleux et rongé par l’envie. Tout ce que les autres possédaient, il le voulait.
Un jour comme un autre où il naviguait à bord de son
Hobgoblin (ou le
Lutin Fantôme), il croisa la route de Belian, alors jeune lieutenant sur le bateau corsaire
Scarlett Luce (scarlett = rouge ; luce = lumière). Une alliance venait d’être signée entre Gillingham et Aquabuzza, notamment pour des échanges commerciaux, et le
Scarlett Luce était la première incarnation de cette alliance. Malheureusement pour ce bateau et son équipage, Sokol, comme tout bon pirate, et plus encore, éprouvait une sainte aversion pour les corsaires. Ces « parasites des mers », comme il aimait à les surnommer, l’empêchaient trop souvent – et ce malgré sa terrible réputation – de piller et de détruire. Dans tout son royal orgueil, Sokol refusait de voir ses activités perturbées par une bande de marins d’eau douce accoutrés comme des femmes. Il ne fit qu’une bouchée de l’équipage du Scarlett Luce et, remarquant la rage de vivre avec laquelle Belian se battait, il décida d’en faire son propre second. Il avait vu en ce jeune homme (son cadet de dix ans) l’étincelle qui manquait à son équipage, lui qui n’avait jamais pu trouver homme de sa trempe jusqu’à ce jour.
Au début réticent à l’idée de devenir le second d’un odieux pirate, qui plus est du fameux Sokol le naufrageur, Belian tenta une bonne centaine de fois de le tuer. Or, même la ruse la plus habile ne parvint pas à soumettre Sokol à son épée. Il finit par se résigner, notamment après avoir entendu parler du projet de Sokol consistant à la création d’une nation pirate libre et indépendante. Oxley Circle n’aurait rien à envier à cet idéal car Sokol n’avait aucune intention de créer un état anarchique. Belian perçut dans cette idée la trace d’une humanité chez le pirate et il décida d’en jouer, d’attiser cette lueur pour que Sokol ne se doute pas qu’il avait toujours l’intention de le tuer. Gagner sa confiance était le meilleur moyen de faire baisser sa garde.
Des années passèrent et le rêve de Sokol se concrétisa enfin. Son bateau accosta les abords d’une des pointes de Septemtrion et son équipage investit un village de pêcheurs isolé du reste du pays. Ceux qui résistaient étaient tués, tandis que les autres, par peur probablement, se laissèrent convaincre du bien fondé de leur entreprise. Les habitants restants aidèrent l’équipage à ériger les bâtiments principaux qui seront plus tard les symboles de la création de Black Shore. En échange de cette aide précieuse, Sokol accorda gracieusement aux derniers résidents du village d’être les premiers habitants de sa nation. Cependant, la crainte qu’inspirait Sokol n’incitait aucunement les autres pirates à venir marchander ou résider dans cette nouvelle cité libre. La faiblesse de cette jeune nation fit enrager Sokol, de plus en plus instable émotionnellement alors qu’il prenait de l’âge et donc une certaine sagesse ; il repartit à l’assaut des mers, laissant les rênes à Belian. Ce dernier, durant le temps où le premier maître de la ville était absent, entreprit de consolider les bases du système qui était représenté par un conclave rassemblant quelques capitaines pirates qu’il avait réussis à convaincre entre-temps. Il leur avait notamment assuré que Black Shore était plus sûr pour les marchandises qui transitaient et qu’il serait bientôt la nouvelle plaque tournante du trafic illégal maritime. Tous les capitaines pirates savaient parfaitement que l’anarchie qui régnait à Oxley n’était guère idéale pour le commerce. Les bagarres et autres luttes qui dégénéraient souvent jusqu’à faire des dizaines de morts n’arrangeaient pas les affaires. Il leur fallait à chaque nouvelle perte employer une nouvelle recrue et les pertes d’argent qui s’en suivaient étaient conséquentes. Ce discours parvint à convaincre du moins les plus prudents des capitaines pirates ; c’est d’ailleurs pour cela qu’aujourd’hui on perçoit Black Shore plus comme un immense marché noir que comme le refuge des pires forbans des océans.
En parallèle de l’affluence de marins provenant des quatre coins des mers, Belian se sentait de plus en plus à sa place dans ce nouveau monde qui promettait bien des surprises. Sa rancœur avait laissé place à une certaine sympathie pour les habitants de Black Shore. Sokol revenu de son périple maritime, Belian l’accueillit comme un frère trop longtemps parti. La nécessité de tuer ce hors-la-loi des mers avait diminué avec les années ; Belian préférait accorder plus de temps à sa nouvelle patrie plutôt qu’au besoin mortifère qui l’avait rongé depuis tout ce temps.
Ce ne fut qu’après le décès de Belian – qui est mort paisiblement dans son lit à l’âge canonique de 80 ans – que Black Shore intensifia le trafic d’esclaves. En effet, le dirigeant qui le succéda, dénommé Lubomir, était un homme d’un ancien temps, un traditionaliste qui voyait dans le commerce d’esclaves l’opportunité de s’enrichir un peu plus. La vente d’esclaves ayant été interdite dans la majorité des pays de Blend Awake, les marchands d’esclaves venaient toujours plus nombreux à Black Shore, et ce malgré la taxe qu’ils devaient payer à chaque passage.
Sokol, lui, disparut en mer un an avant la mort de Belian. Personne ne sut jamais ce qui lui était arrivé.
Quelques dates :
- 42 : création post-jonctionnelle de la nation pirate, черные берега ou Black Shore
- 91 : décès de Belian
- 92 : disparition en mer de Sokol et du
Hobgoblin - 93 : élection de Lubomir et de Mikaël ; Lubomir intensifie la vente d’esclaves qui était jusque-là un marché de moindre importance
- 95 : Mikaël est retrouvé assassiné dans son cabinet ; les circonstances de sa mort restent mystérieuses à ce jour, mais certains ont émis l’hypothèse que sa mésentente avec Lubomir aurait précipité sa fin
- 96 : élection d’Ivanov qui prend la place de Mikaël
- 146 : tentative d’assassinat des deux têtes dirigeantes de l’époque ; création d’une garde rapprochée d’arquebusiers
- 251 : élection de Milovan et d’Ekaterina
Situation présente (politique) :
Black Shore est toujours dirigé par deux têtes qui sont soutenues par un conclave de capitaines pirates. Ce sont les habitants installés depuis des générations qui élisent les membres du conseil, tandis que ces derniers choisissent les deux représentants de la cité.
Actuellement, la première femme élue, Ekaterina, dirige Tjev (mais on prétend qu’elle a acquis cette place à force de corruption et de manipulation), et Milovan le magnanime dirige Orel.
Politique étrangère - diplomatie :
Malgré ce que l’on peut croire, une alliance ne s’est jamais faite entre Black Shore et Oxley Circle. Il n’existe entre eux qu’une relation de rivalité qui croît au fil du temps. Black Shore fait encore tâche dans le paysage du nord de BA, sa présence dérange et des rumeurs effrayantes sur cette secrète nation pirate se sont propagées entre-temps. Ces rumeurs participent à la mauvaise réputation de Black Shore qui est sans conteste tout aussi haï qu’Oxley Circle.
Situation militaire :
Le reste du monde n’ose s’attaquer à Black Shore en raison de son influence (indéterminée mais réelle) sur les pontes de la plupart des pays. Le trafic illégal est une manne qui ne cessera jamais sa progression et ce même si des moyens sont mis en œuvre pour l’endiguer. Les rochers aux flancs acérés qui protègent naturellement Black Shore ne sont pas le seul moyen de défense de la cité : des arquebusiers sont dissimulés dans les yeux des statues et une unité de transmutateurs a spécialement été crée pour éviter le désordre et défendre les dirigeants. Cependant, une quelconque institution militaire n’existe pas.
Relations avec les autres castes :
Il n’y a pas de problème à relever à ce niveau puisque la population de Black Shore, malgré la majorité des alchimistes, est constituée de la plupart des castes.
[HS : ça fait un moment que j'ai écrit cette fiche mais j'en pouvais plus d'attendre de la poster parce que j'étais pas sûre, donc j'ai craqué. Si quelqu'un me sort qu'il y a un quelque chose de "yaoi" entre Sokol et Belian, je lui arrache la tête avec mes dents. Peace malgré tout, je vous aime. Ah et sinon je me suis permis des libertés par rapport aux accords signés entre certaines nations, mais si ça ne va pas, faites moi signe. Et ah enfin oui je sais je n'arrête pas de créer des nations indépendantes, que voulez-vous, c'est mon dada.]