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 Where lost children go

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Djazz Dickinson

Djazz Dickinson


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MessageSujet: Where lost children go   Where lost children go EmptyLun 9 Avr - 14:54

« Jamais ! Jamais ! JAMAIS !!! »

Djazz tendit les bras et balaya violemment tout ce qui était sur la table. Les papiers volèrent et les objets tombèrent au sol dans un bruit fracassant.

« VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE OU QUOI ?!!! »

Le bras de son père partit et lui colla une gifle monumentale. Djazz recula en tenant sa joue rouge mais ne baissa pas les yeux.

« Ne commence pas à te rebiffer !» lança Julev de sa voix forte. « Je t'ai laissé faire ce que tu voulais trop longtemps. Il est temps que tu apprennes à respecter l'autorité et que tu te ranges une bonne fois pour toutes. »
« Vous avez pas le droit de choisir pour moi ! »
« Tu feras ce que ton père et ton grand-père t'ordonnent. C'est convenu avec les Hammer depuis très longtemps et ça permettra à ta mère de racheter la mercerie.  Maintenant arrête de discuter et ramasse ce que tu as jeté par terre. »

A ce moment, face à son père, se baisser pour ramasser les affaires aurait été humiliant et Djazz ne voulait pas perdre la face. Défier l'autorité paternelle quitte à se prendre une ou deux, ou trois autres gifles.

« Non. »
« Pardon ? »

Djazz se mit à hurler :

« J'ai dit : NON !!! Je ramasserai rien du tout !!! Je suis la seule à avoir le droit de décider de ce que je fais de ma vie ! Je me laisserai pas faire ! C'est quoi ce délire, hein ! C'est les vaches grasses qui font ça ! »
« Les vaches grasses, elles, ne s'épuisent pas à la tâche toute la journée pour gagner misère ! Tu ne penses pas à ta famille. Tu ne penses qu'à toi ! Ce n'est pas comme ça que je t'ai élevée ! Ramasse les affaires MAINTENANT. »
« NAN ! »

Le visage de la jeune femme était marqué par la colère, le mépris, et par cet air buté qu'elle prenait lorsqu'on lui donnait des ordres contrariants. Une vraie tête de sale gosse, une tête à claques.

« Je préfère rester crasseuse toute ma vie plutôt que de finir pendue au bras d'un péquenot, enfermée dans une robe de merde en dentelle ! De toutes façons j'ai jamais pu sacquer ça ! Ni les tabliers de l'école, ni les bas, ni les jupons du dimanche, ni les petits nœuds à la con, ni les robes de maman, ni les corsets, ces horreurs dégueulasses pour femmes soumises ! Ces pauvres nanas faibles et lâches qui préfèrent se cacher derrière leur mari plutôt que de se prendre en main ! Stern Road en est plein de nanas comme ça, moi je veux pas en faire partie ! C'est que des règles à la con, qui arrangent les pères et les maris ! Tu sais où tu peux te la foutre, ton autorité, papa ?!!! »

La seconde et la troisième gifle partirent. Celles-ci expédièrent l'insolente jeune femme contre le mur, faisant trembler les portraits de famille.

« Djazz. Je ne le répéterai pas deux fois. Tu obéis ou tu te casses. »
« ON se casse ! Ça fait des semaines qu'on est au courant. Vous saviez que j'allais refuser alors vous avez utilisé Billie comme plan de secours. C'est lui qui m'a tout raconté. »

A ce moment précis, parce que les deux mauvaises herbes avaient tout préparé, Billie descendit les escaliers en courant, lança un sac à Djazz, mit le sien sur son dos et la rejoignit devant la porte d'entrée. Il prit sa sœur par les épaules puis ils sortirent en claquant la porte.

Where lost children go Djazz_10

[…]

L'eau coulait au milieu de la ruelle sinueuse, formant un parterre de boue noire et huileuse. Des poubelles et des cageots pourris d'humidité entravaient le passage. Au bruit de leurs bottes, plusieurs chats s'enfuirent ou feulèrent. Billie s'arrêta devant une petite porte rouillée, sortit une clé de sa poche et la tourna dans la serrure. Le panneau grinça et ils s'engouffrèrent dans le bâtiment.

Il s'agissait en fait d'un hangar abandonné dont la grande porte donnant sur le quai avait été condamnée. Haut comme une maison de quatre étages, soutenu par de multiples poutre métalliques boulonnées, éclairé par des vitres crasseuses rafistolées, le bâtiment avait été au fil des années aménagé en squat. Chaque personne avait laissé trace de son passage sur les murs gravés au couteau. Les poutres, les échafaudages qui avaient autrefois supporté l'armature d'un navire en construction soutenaient à présent des mezzanines (ou plutôt : alignement de surfaces planes diverses telles que portes, planches, plaques de métal...).

Une dizaine de squatteurs était déjà présente et accueillit avec enthousiasme Billie et Djazz. Cette joyeuse population était essentiellement composée de jeunes qui avaient fui leur famille, ou qui justement n'en avait plus. La plupart étaient des garçons d'environ dix-huit ans, mais il y avait aussi des jumelles qu'on différenciait uniquement grâce à la balafre de l'une d'entre elles, un gosse de dix ans que le plus âgé avait prit sous son aile et une jeune femme enceinte chassée de chez elle. Mais tous avaient le sourire au lèvres d'être ensemble dans cette communauté.

Les Dickinson, qui étaient déjà venu dans le hangar pour « réserver » leur place en prévision de la dispute, connaissaient déjà bien tout ce petit monde et se dirigèrent directement vers leur coin.

« On vous a mis le canapé de Sophie... »
« Oh, c'est vraiment super gentil... mais du coup elle est partie ? »
« Elle était sortie voler du pain et elle est pas revenue. Nicolas est allé se renseigner mais elle est dans aucune des prisons du coin. On pense pas la revoir un jour. »
« ... »
« Bah c'est la vie, quoi... »

[...]

« Hey, Djazz ! Regarde, j'ai trouvé une annonce dans le canard. « Société Worch & Co cherche livreurs au plus vite. Vous présenter à... »
« Quoi ? Ça fait pas une semaine qu'on est là, faut déjà aller bosser ? »
« Hé ! Les larcins c'est sympa mais risqué ! Allez, livreur c'est pas la mort, on a fait pire ! »
« Mouais. »
« Si on garde notre fric de côté on a des chances de monter, on est débrouillards, malins et plein d'énergie. Imagine. Pendant que je bosse, toi tu gagnes des courses, tu t'arranges pour te faire repérer par un industriel bourré de fric qui te finance, tu t'entraînes et tu mets tout le monde minable, d'ici cinq, six ans au mieux on monte une écurie et on vit comme des rois ! »
« Et toi ? »
« Je tiens les comptes. Hé ! J'ai été croupier à Consortium pendant presque deux ans avant de foutre la merde et de me faire virer, t'as pas oublié quand même ! »
« Ouais. Ton plan me branche, j'ai super envie de foncer tête baissée mais c'est pas aussi simple. Tu sais quoi ? On va commencer par aller décrocher ce boulot et après on verra. »
« Let's go Babe ! »
« Rock ya ! »

SUITE


Dernière édition par Djazz Dickinson le Lun 30 Avr - 23:15, édité 1 fois
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Djazz Dickinson

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MessageSujet: Re: Where lost children go   Where lost children go EmptyMer 25 Avr - 0:16

DEBUT

Après la course poursuite, les trois jeunes gens se retrouvèrent dans une ruelle, assis sur des caisses. Ils firent connaissance et Djazz préféra se faire passer pour un garçon.

Ils reprenaient leur souffle quand un grouillement provenant du ventre de Djazz se fit entendre. Ils se regardèrent : l'heure de leur dernier repas était loin. Puis les frangins regardèrent Cendre. Elle semblait évidemment bien nourrie mais devait avoir faim aussi.

Billie laissa aller sa tête contre le mur et soupira.
"Il faut aller chercher à manger avant de rentrer au squat..."

Djazz marmonna un truc inintelligible entre ses dents, les sourcils froncés puis Billie se tourna vers Cendre et lui demanda : "Tu as faim ?"
La jeune femme acquiesça, puis se rappela qu'elle était partie sans vraiment d'argent. Elle n'en avait pas besoin techniquement et en avait rarement sur elle.

- Mais j'ai pas grand chose...

A ces mots, Djazz émit un rire sarcastique.

- Et nous, tu crois qu'on a quoi ?

Puis s'adressant à Billie : "D'ailleurs, on est pas allés chercher notre paye.
- Faut plus trop compter dessus, soupira le jeune homme. On aurait pas dû faire les cons...
- Tu rigoles ?! C'était génial. Bon, bouge toi le fion, bro. Faut qu'on aille aux courses."

Ils se levèrent, puis Billie adressa un sourire résigné à Cendre.
- Tu vas encore devoir courir...
- Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.

Oh, elle avait bien conscience qu'en sa qualité de privilégiée, elle devait faire pâle figure pour ces deux là, mais elle... n'avais pas vraiment l'expérience du vol. Et trouvait ça hasardeux.
Une fois de plus Djazz adressa une belle grimace à Cendre. Ce n'était pas parce qu'elle était une bourgeoise, mais surtout parce qu'il n'aimait pas les gens qui tergiversent.

- Comme tu peux le voir, dit-il en écartant les bras, toutes nos idées sont de bonnes idées. T'as pas remarqué t'aleur ?

Billie leva les yeux au ciel. Voilà que son frère redevenait agressif.

- On a l'habitude. Tu n'auras qu'à te tenir loin et faire comme si tu étais une passante, puis tu nous rejoindra après.
-Très bien, je vous observerais de loin... mettre vos "bonnes idées" à exécution... et qui finiront mal, exactement comme tout à l'heure... sans offense, répondit Cendre en soupirant.
- Arrrhhh ! Mais elle va pas nous emmerder longtemps celle-là hein ! s'exclama Djazz en envoyant valser une boîte de conserve vide.
- Hey ! calme-toi Djazz. C'est bon elle t'a rien fait !
Billie prit son frère par les épaules pour le calmer tandis que Cendre haussait les épaules.

- La paix, j'ai encore le droit d'avoir un avis, et toi de l'écouter ou pas...
Elle regarda à nouveau autour d'elle, bordel ce quartier puait... dans le sens où c'était un tranche gorge et mine de rien, fallait qu'elle calme son opinion parce qu'être abandonnée ici... bof. Billie fit un geste embarrassé en direction de Cendre.

- 'scuse. E... Il est vachement colérique. Ca va le passer. Si tu veux qu'on te ramène à Stern Road... après tout tu t'es faite éjecter sans raison et à cause de nous.
A ce moment Djazz intervint :
- Bon ! On va pas y passer le réveillon ! On va chourer la graille ou pas ?!

A ce stade là, Cendre hésita et murmura à Billie
- De un, je retrouverais pas mon chemin dans le noir... et de deux... Elle baissa la voix. Je crois que ton frère va te manger si on suit pas son plan.

Billie n'avait même pas remarqué que le soir était tombé. On commençait à allumer les bougies au fenêtres. Il jeta un coup d'oeil à Djazz adossé au mur, de dos.
- De un, je connais le chemin, donc quand tu veux je te ramène. De deux...
Il réfléchit mais ne trouva rien à dire. Il y avait en effet risque de se faire rôtir par Djazz.
Il prit donc doucement Cendre par l'épaule, puis attrapa son frère par le col et les emmena vers une rue plus large, éclairée au gaz, dont certaines échoppes étaient encore ouvertes.

- Bon, méthode numéro 1 ? marmonna Djazz. Ou la 2 ?
- La 1 est toujours efficace. La 2 chuis pas trop sûr, là.

Tenant la bride de Poltergeist, Cendre grimpa sur son dos. S'il fallait qu'ils fuient encore, elle comptait bien sur le poney...
- Je prendrais note... de la technique, dit-elle, entre l'amusement et l'appréhension.
- Ben, la 1 c'est la plus simple, on entre, on rafle, on court, expliqua Djazz. La 2 c'est quand c'est une vendeuse. Billie s'approche, sort son plus beau sourire, et pendant qu'il pose des questions débiles à la nana moi je me sert.
- Vaut mieux que tu restes là, conseilla Billie à la cavalière. On y va Djazzy ?

Les frangins entrèrent dans l'échoppe la plus proche.

Environ deux minutes, trente secondes plus tard, on entendit un grand bruit et les frangins sortirent en courant. Un gros homme en colère sortit suivi d'un petit moustachu bousculant les passants. Billie passa devant Poltergeist à toute vitesse, les bras chargés d'un gros sac en papier. Djazz le suivit avec une miche de pain et une bouteille mais un des passants tenta d'attraper son bras.
Il fut désiquilibré et la bouteille explosa sur les pavés. Le moustachu l'attrapa et maintint ses bras derrière son dos tandis que le gros saisissait son col. Djazz, furieux, se débattait comme une bête dans un filet, hurlant des "lâche-moi gros porc !!", donnant des coups de pieds et tentant même de mordre.

Billie s'était arrêté, s'apprêta à revenir porter main forte à son frère mais Djazz hurla : "Billie va-t-en !!!" Il déguerpit donc avant qu'on ne puisse le rattraper.
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Cendre O'Caroll

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MessageSujet: Re: Where lost children go   Where lost children go EmptySam 28 Avr - 0:15

Entraînée sans préavis dans les ennuis, et surtout larguée dès les première secondes, Cendre expérimenta la joie du racisme couplée à une initiation à la course forcée. Pas mal comme débuts dans la vie indépendante.
Quand elle put reprendre son souffle, elle savait qu'elle était perdue et donc dépendante des deux zèbres qui l'accompagnait, mais qu'en plus... vu qu'elle n'avait pas prévu ce revers de situation, c'était pas comme si elle était partie avec de l'argent.
Bref, ça n'aurait pas pu être pire, sauf... qu'en fait si justement. Bien qu'elle n'ait pas postulé à un cours de chapardages, il semblait que le programme s'avérait riche et chargé en expériences! Sauf que, comme prédit par la sceptique "petite bourgeoise" tout cela tourna mal...

***

Ayant senti la deuxième course venir, cette fois ci elle était prête et Poltergeist parti en caracolant à la suite de Billie, bien qu'elle trouve assez étrange qu'il abandonne comme ça son frère...
Quand ils s'arrêtèrent enfin, elle put observer le grand frère si calme et modéré devenir dingue... énervé il appuya son front contre le mur, paumes à plat sur la paroi... se mettant à débiter des phrases coléreuses
-Mais quel con, putain! Mais quel cooon!

Cendre restait en retrait
-Il faudrait l'aider au lieu de se lamenter, avant..

-On peut rien faire maintenant!
L'interrompit-il avant de conclure, tournant en rond et raclant le sol de ses semelles
-C'est d'ma faute, et faut que l... le sorte de là, ok? Merde.

Elle haussa un sourcil, c'était trop tard ou fallait y aller?
Il reprit:
-Et il va prendre quoi? Trois... quatre jours? Saloperie de flics, s'ils ont touché un seul cheveux de sa tête... je fais brûler le commissariat.

Ah ouais, joyeuse perspective... elle continua de l'observer, réfléchissant à toute allure....

-Demain on ira voir dans la prison la plus proche...
Continua-t-il.

Alors, elle sauta de cheval, avec agilité et prit les choses en main, si il fallait qu'elle soit responsable, fallait aussi qu'elle puisse se débrouiller...
-Attendre demain? Tu rêves... demain elle sera forcément en prison. Il faudrait agir, maintenant. Par surprise et avant l'arrivée des flics...

Son regard mauve balaya la rue, déjà fallait être discret, et le gros problème c'était les sabots de Poltergeist....

-T'aurais des chiffons?
-Des chiffons? Ou tu crois qu'on va trouver des chiffons?

Elle haussa des épaules, pourquoi elle demandait? Patate va... d'un geste rapide elle désigna les sabots du poney. Le pire ennemi de la discrétion, puis elle allait pas le laisser derrière parce qu'il courrait plus vite que eux deux réunis.

-Mais aussi, quelle idée de traîner avec un cheval en ville!
-C'est pas un cheval c'est un Djinn.
Le coupa-t-elle, et même si Billie avait aucune idée de ce que ça pouvait être, il se calma
-Pardon, j'voulais pas être méchant... désolé...

Il faisait de grands gestes embarrassés, qui firent baisser les oreilles à l'animal, craintif, n'aimant pas ce genre de moulinet, et Cendre qui en avait marre, arracha une bonne partie de ses jupons et les déchira pour les attacher aux sabots de l'animal, le calmant doucement... pas perdre le nord, c'était sa top-priorité, alors que Billie enchaînait:

-Poney... cheval... mais Djinn? Jamais entendu parler c'est quoi?
Enfin, il fut distrait dans sa réflexion par la jeune femme qui arrachait ses jupons... ça le fit sourire. Il n'y avait pas fait attention jusqu'à présent mais il y avait de jolies formes sur lesquelles poser l'oeil.
-T'sais quoi? Si j'étais mal élevé et que j'avais pas mon frère à sauver, je tenterais ma chance.

Ce qui lui fit hausser un sourcil, bordel ils étaient là pour jouer les jolis coeur ou trouver une solution, elle ne fit pas cas de sa remarque, l'ignorant simplement et lui, du coup s'éloigna dans la grand rue, il ne lui avait pas laissé le temps de répondre vis à vis des Djinn... qu'importait au final.
-Je vais aller voir discrétos, je reviens...
Lança-t-il et elle pensa que décidément, ce garçon avait des pensées bien fluctuantes, alors que Poltergeist lui soufflait dans le cou. Elle posa une main sur le museau de l'animal.

Billie s'approcha à pas de loup de la facade. Le battant du présentoir était refermé. Il s'accroupit à côté de la fenêtre et avança sa tête juste assez pour ne pas attirer l'attention. Dans ce qui semblait être la remise, les propriétaires volés faisaient les comptes. Mais pas de trace de Djazz. Son frère commença à croire que les cops l'avait emmené en prison lorsqu'il nota la présence d'une porte sur le mur opposé. Elle était petite et basse, avec une petite grille. Il put distinguer une faible lueur provenant de la grille. Mais le plus gros des deux se leva alors il dut retirer vite sa tête et reculer dans l'ombre. Puis les rideaux furent fermés et Billie dut rejoindre Cendre. Il lui rendit compte de la situation en précisant que "peut-être c'était une cave et qu'ils feraient faire des travaux d'intérêt à Djazz pour réparer les dégâts" puis il continua sur le registre de "Il est trop tard pour agir" et "On se fera prendre aussi".
Cendre qui avait profité de son exploration pour remettre sa robe plus correctement, même si elle avait perdu en bouffant, l'écouta attentivement;

-Si elle est dans une cave, il y a forcément un soupirail. Puis sincèrement, tu vas laisser tomber pour une petite contrariété? Il faudrait détourner l'attention des geôliers...

En tout cas, les mots "laisser tomber" eurent leur effet sur le jeune homme...
-Laisser tomber mon frère? Tu me prend pour qui? Si je devais...
Il soupira et baissa la tête, l'air déterminé
-... tuer quelqu'un pour lui, je le ferais. Mais si on se fait prendre, comment on va le sortir de là?

Il appuya son visage crasseux contre le mur à nouveau, et passa sa main dessus, laissant voir des taches de rousseur sous la poussière et la sueur, détail que la demoiselle nota, vu qu'elle le regardait vraiment -ou enfin- depuis son retour. Ne s'étant pas intéressée à quoi bon les deux frères pouvaient ressembler jusque là.

-Ok ok on suit ton plan.
Il capitula
-Comment détourner l'attention assez longtemps pour trouver la clef? Sans compter qu'ils sont deux...?
-Le soupirail, je t'en ai parlé juste avant!
-Ah oui... Le soupirail...

Et il le chercha autour de lui, comme s'il allait apparaître comme par magie devant ses yeux, ce qui ne fut -bien sûr- pas le cas.
-Il doit se trouver de l'autre côté...

Et leurs deux regards se posèrent sur l'autre bout de la ruelle. Billie attrapa le poignet de Cendre et l'entraîna vers la rue parallèle à la devanture. Effectivement, l'objet tant désiré y était et diffusait la lueur d'une bougie sur les pavés. Tous deux se démontèrent le cou pour vérifier

-Il est là... Cendre, t'es géniale...
Chuchota-t-il avant de s'agenouiller à la grille.

Oh non, elle n'était pas géniale pour un sous. Juste un peu de bon sens. Du coup, elle se tut. C'était pourtant flatteur "t'es géniale"... mais bon, la fille géniale en question se disait que grâce à son ingéniosité sans faille elle allait juste avoir des ennuis avec Onesime et Honoré pour l'escapade. Voilà qui était vraiment "géniallissime". Elle fit une moue dégoûtée, qui passa inaperçue et se demanda comment avoir le coup de génie qui la sortirait vraiment de cette situation. Enfin, la première clef: avoir Djazz dehors!

-Djazz, Djazz... t'es là?
Et soudain une main noire de crasse saisit le barreau du soupirail et le dénommé répondit présent.
-Tu ne m'a pas lachée...
Chuchota-t-elle
-Désolée, bro...
-Pas grave, remercie plutôt Cendre, c'est elle qui a pensé au soupirail.
-T'as un plan?
-Euh... on y réfléchit... Cendre?

Sous le regard interrogateur de son acolyte, elle se demanda qui des deux avait bien pu grandir dans la rue? Elle s'agenouilla à côté de Billie:
-Est ce que ces barreaux sont bien sertis?
- Parlez pas trop fort, le vieux con a l'oreille fine.
Djazz tenta de secouer les barreaux mais, malheureusement, ils semblaient bien ancrés dans la pierre. Puis elle releva la tête vers Billie et soupira d'un air blasé.

- Billie, mon gros, ramasse tes yeux ça va finir par se voir.
- Quoi ? Hein ? oui, le plan.
Dit-il en émergeant de son observation en profondeur du cou et du corsage de Cendre. Cette dernière faisait mine qu'elle avait rien vu, et continuait de réfléchir sur comment se débarrasser des barreaux.

-Les défoncer avec une grosse pierre?
-Gratter le ciment?

Telle était la question...Et ils se mirent à tergiverser sur "comment défoncer un soupirail (pour les nuls), après tout c'était que deux barres croisées qui leur faisait obstacle. Il aurait suffit d'une voiture pour les arracher -mais ils n'en avaient pas, ou trop loin- et c'est là que Cendre ramena l'attention sur le fait qu'à défaut d'automobile, ils avaient un poney. Certes, moins puissant, mais toujours plus fort qu'eux. Le plan se mit en place: fallait fragiliser les barreaux avant tout!
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Djazz Dickinson

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MessageSujet: Re: Where lost children go   Where lost children go EmptyMar 1 Mai - 17:30

Toujours accroupis devant le soupirail, un nouveau problème se posa aux jeunes gens. Comment fragiliser la pierre qui enchâssait les barreaux ? Djazz suggéra alors à Billie d'aller lui chercher des outils. Elle s'y attaquerait pendant la nuit, pour que Poltergeist fasse son œuvre à l'aube avant le réveil des commerçants.

Cendre et Billie se hâtèrent donc de gagner le squat. Il faisait nuit mais les rues étaient encore un peu fréquentées. Ils longèrent les quais un moment avant de se retrouver devant le Hangar 18. On voyait clairement qu'il ne servait plus depuis longtemps.
Le jeune homme amena Cendre dans une ruelle plus qu'étroite, où Poltergeist passait à peine. Là, se trouvait la porte utilisée par les squatteurs. Il l'ouvrit, alluma un morceau de chandelle et se dirigea sur la pointe des pieds vers les caisses de matériel. Il se mit à fouiller tandis que Cendre se laissait aller contre le mur pour reprendre son souffle... pas qu'elle fut à bout, c'était une fille énergique, mais parce que ça faisait beaucoup de galops en une journée. Et puis, la curiosité l'emporta, et elle se mit à détailler les alentours. Elle notait chaque détail, intéressée par ce nouvel environnement... et quand elle vit Billie revenir, elle s'écarta un peu du chemin, poussant le poney au passage.

Cendre décida de l'attendre pendant qu'il rapporterait les outils à son frère. Lorsque le jeune homme revint, il la trouva assise entre les jambes du poney qui avait fermé les yeux, en état de demi veille. Elle semblait tout à fait calme, même si en réalité, elle se rongeait les sangs, ayant eu le temps de penser aux conséquences de ses actes. Il vint se poster devant elle et, croyant qu'elle dormait, resta là les bras ballants, se demandant si Djazz réussirait à fragiliser les barreaux sans réveiller ses geôliers. Poltergeist releva le museau vers lui, il ne dormait pas, lui. Et semblait le regarder avec attention, voire même peut-être, compréhension.

Billie fut tiré de ses pensées par le mouvement du poney. il l'observa, sourit, s'approcha tout doucement avant de s'agenouiller devant lui. Puis il passa ses doigts sur son front avant de caresser son museau. Il se mit à chuchoter d'une voix presque inaudible, pour ne pas réveiller Cendre :
"Tu sais, il n'y a pas beaucoup de bêtes comme toi ici. Tu dois te sentir perdu...
... au final, ta maîtresse et toi êtes pareils."
- C'est pas un poney normal, c'est un Djinn je te dis... fut la réponse qu'il obtint. Il n'avait pas voulu réveiller Cendre, mais dès lors qu'il caressait son poney, elle savait qu'il y avait du mouvement autour d'elle. - Mais ça n'empêche que ouais, l'herbe verte ça lui manque un peu.
Billie sourit. "Mais je sais pas ce que c'est, un Djinn. C'est une race ?" Cendre s'amusa de cette question.
- C'est une part de mon âme.
Et fit un geste vers le poney
- Je suis, techniquement, une mage de classe invocatrice... comme chacun des miens, j'ai une créature qui fait partie de moi et qui me caractérise qui m'accompagne.
Elle baissa la voix et souffla :
- Enfin quelque chose comme ça.
- Mage ? tiens c'est marrant, mais t'avais l'air pourtant tout ce qu'il y a de plus Stern Road, renchérit Billie en mimant le corset, les jupons et les manières d'une grande dame pour se moquer gentiment d'elle. Oui, enfin... les nanas de Stern Road ont leur poney harnaché à une carriole en général.
- Pfff me parle pas de ces bourgeoises insupportables de Stern-Road... c'est déprimant.
Billie éclata de rire et prit une ridicule position de beau gosse.
- Les ouvriers de Range Docks c'est autre chose, non ? Haha, j'déconne. On devrait peut-être aller dormir...
Cendre sourit, amusée par sa remarque et se releva, passant sa main dans la crinière de son poney. Billie la guida vers une banquette légèrement défoncée mais néanmoins confortable.
- Voici une place libre. Si ton poney peut dormir sur le sol ça devrait aller. Tiens.
Il sortit d'une étagère mal fixée une ou deux couvertures rapiécées et quelques vieux oreillers et les laissa tomber sur le lit.
- J'ai rien de mieux à t'offrir.
- C'est déjà bien.
Sûr, elle n'aurait pas craché sur un vrai bon lit, avec des draps propres... enfin normal quoi. Mais c'était pas vraiment le moment de se plaindre, d'ailleurs au final, ça pouvait être une expérience dépaysante... Billie désigna un escabeau qui menait à une sorte de mezzanine de bric et de broc, pas très loin.
- Mon frère et moi on dort là haut. Bon, bonne nuit...
Il se détourna, soudain préoccupé. La perspective d'une bonne nuit de sommeil venait d'être troublée par la pensée de Djazz. Cette nuit-là, elle ne lui prendrait pas toute la couverture parce qu'elle croupissait dans une cave. A ce moment là, Billie aurait préféré grelotter toute la nuit sachant sa sœur au chaud plutôt que dans un sous-sol humide. Cendre ne le quittait pas des yeux, elle acquiesça et l'observa. Il n'avait pas l'air franchement si prêt à dormir que ça, mais c'était pas à elle de lui en faire la remarque. Billie se cogna à l'escabeau, grogna et gagna son coin. Posant la chandelle sur la caisse-table-de-nuit, il ôta ses bottines, son vieux veston, son premier t-shirt, son deuxième t-shirt, jeta le tout d'un geste las à côté du matelas et se laissa tomber, épuisé. La jeune femme, elle, se coucha mais ne s'endormit pas, en alerte à cause des bruits divers qu'on entendait dans et hors la pièce et sans doute pas assez détendue.

Au bout d'un moment, Billie jeta un coup d'oeil au réveil cyber d'un des squatteurs. Ça faisait presque 24 heures qu'il était debout. Il pensa aussi qu'il était une fois de plus au chômage, à sa copine dont il n'avait pas pris de nouvelles, au poney, à Cendre, au fait qu'elle était très étrange et très jolie, à son dernier repas, encore au poney, encore au chômage... Sur sa banquette, Cendre s'était mise à regarder le plafond, essayant de se reposer physiquement, de ne penser à rien pour l'esprit aussi. Bref, aucun d'eux ne dormait.

Billie se retourna plusieurs fois. Très nerveux, très inquiet et plein de remords. Soudain il se leva, remit ses bottes et son t-shirt, descendit l'escabeau et se dirigea vers la sortie, ne pensant pas à prévenir Cendre. De toute façons, elle devait déjà dormir. Celle-ci, entendant que ça bougeait, reporta son attention sur la pièce et vit Billie sortir... en fait, elle l'aurait presque parié qu'il ne pourrait pas dormir, et elle se redressa pour partir à sa suite.
L'esprit préoccupé, le jeune homme ne s'aperçut même pas que Cendre le suivait. Il ouvrit la porte violemment et s'engagea dans la minuscule ruelle, la tête en avant et l'air déterminé. Cendre dut courir pour pouvoir se ranger à ses côtés, silencieuse, elle jeta un regard à Poltergeist avant de sortir et lui fit un geste de pas bouger. Finalement, Billie se rendit compte de la présence de Cendre, lui jeta un coup d'oeil et lui dit :
- Je vais chercher la bagnole. C'est assez loin.
- Et? J'ai des pieds, je sais m'en servir.
- Mmmh.
Ils marchèrent un moment à vive allure jusqu'à une sorte d'arrêt de bus faiblement éclairé. Il s'agissait d'une vieille ligne de tram qui tournait la nuit pour les ouvriers qui faisaient des heures nocturnes. Au bout de quelques minutes, le tram arriva. Billie et Cendre montèrent. "On paye pas, la nuit." C'était la première fois qu'elle voyait, voire même montait dans ce genre de machine et se trouva fort curieuse à détailler tout ça dans les moindres détails. Acquiesçant distraitement à sa remarque, elle rentra dans le tram et fit un tour sur elle même, impressionnée par la chose. Billie la regarda, se demanda pourquoi elle semblait surprise et se rappela qu'elle était mage. Puis il se demanda comment elle avait atterri à Stern Road. Sentant ses yeux se fermer, il ne put s'empêcher de s'affaler sur une banquette.

- Cendre, réveille moi quand il s'arrête devant la statue géante. On descend après...

Puis sa tête tomba contre le dossier et il s'endormit, épuisé. Elle n'eut pas le temps de dire non, et scruta les arrêts, s'inquiétant de ne pas réagir à temps.

Where lost children go Illurp12

Enfin, au bout d'un moment, la statue arriva, et elle se dit que ça devait être ça... le nom de l'arrêt l'aurait plus aidé. Mais enfin, elle posa ses mains sur les épaules de Billie et secoua un peu. Il émergea péniblement et se leva.

- Merci.
Le tram s'arrêta, repartit et à l'arrêt suivant, il prit Cendre par le coude et l'entraîna dehors, ne pouvant retenir un frisson au contact de l'air froid. Mais le garage où les pilotes amateurs (dont Djazz) garaient leurs engins était juste en face. Il avait pris la clé dans la boîte de sa sœur avant de partir.
En réalité, Cendre ne s'était même pas posé la question de pourquoi elle l'avait suivit, et se retrouvait à découvrir pleins de choses nouvelles. Pas fatiguée pour un sous, tant la curiosité prenait le dessus. Elle suivit Billie comme son ombre, se plaignant ni du froid, ni du chemin fait à pied. Une forte odeur d'huile de vidange, de brûlé, de métal planait dans l'air. Billie, plus qu'habitué, n'y fit même pas attention. Il se dirigea directement vers la voiture de Djazz, une sorte d'hybride indéfinissable tunée avec classe (seule chose pour laquelle elle pouvait faire preuve de "classe", d'ailleurs). Le jeune homme s'affaira à relever la porte de garage, pas automatisée. L'atmosphère ne plut pas à l'Octante. Elle ne pouvait s'empêcher de penser aux machines atroces d'Honoré, leur odeur, le bruit... tout ça. Mais elle ne se plaignit pas, et attendit qu'il lui donne des instructions vis à vis de la voiture.
Billie acheva de lever le lourd rideau de fer, puis fouilla dans le matériel. Il n'était pas aussi doué que Djazz en mécanique mais cela restait un peu son domaine aussi et connaissait le garage comme sa poche pour y avoir souvent assisté ses amis. Il s'empara d'un câble souple et d'un gros crochet, fourra tout ça dans le coffre et enfin ouvrit les portières.
- Cendre ? dit il en lui montrant le côté passager. Elle sembla se réveiller et acquiesça en montant dans le véhicule avec précautions. Billie referma doucement la porte puis vint s'installer devant le volant. Volant qui était en fait celui d'un avion. Il tourna la clé, le moteur vrombit et les sièges vibrèrent légèrement. Billie sourit, décidément, sa sœur faisait bien les choses.
- Tu sais, Cendre, quand tu est sur le dos de ton poney et que tu sens ses muscles, et que tu entends son coeur battre... eh bien Djazz, moi et les autres, c'est pareil avec les voitures.
- Ma foi...
Elle n'arrivait pas à faire un équivalent, mais c'était pas son rôle de juger des goûts des gens.
- C'est une vue de l'esprit!
Billie ne comprit pas la dernière phrase de la jeune femme. Sans réagir, il fit doucement sortir la voiture dans la rue, sortit, referma le rideau et la porte à clé, puis revint s'installer au volant. Pressé de délivrer Djazz, il poussa une accélération qui les colla aux sièges. La voiture serpentait à toute vitesse dans les rues, l'aiguille du compteur approcha des 100. Mais Billie soudain réveillé maîtrisait très bien le véhicule. Pourtant, malgré ça, Cendre dût faire un effort pour ne pas céder à la panique, s'accrochant au siège et appréciant avec difficulté la vitesse et les trépidassions.
Ils étaient tout à côté de la rue du soupirail. Pendant ce temps, Djazz, qui n'avait pas réussi à fragiliser la pierre en silence, se morfondait. Elle fut tirée de son sommeil par un vrombissement encore lointain. Elle dressa l'oreille, écouta... et sourit. Elle l'aurait reconnu entre mille, le ronronnement de sa chère voiture ! Elle se remit à gratter la pierre se fichant bien de faire du bruit à présent. Billie déboula dans la rue, freina et effectua un quart de tour afin de placer l'arrière du véhicule face au soupirail, laissant une belle marque noire sur les pavés. Cendre fut soulagée qu'ils s'arrêtent, même si elle savait que ça serait provisoire. Elle sortit, mit quelques instants pour retrouver son équilibre et prit dans le coffre les câbles, destinés à arracher le soupirail pour les passer à Djazz. Cette dernière ne posa aucune question, noua solidement le câble autour du barreau en croix. Billie vint l'aider à serrer le nœud et relia au crochet sur la voiture.
- J'ai pas réussi à abîmer plus, désolée.
Billie se contenta de sourire, remercia Cendre de son aide et remonta dans la voiture. Il poussa une accélération vrombissante. La voiture patina un instant. A ce moment, les volets s'ouvrirent. Cendre jeta un coup d'oeil à la fenêtre, puis aux barreaux qui semblaient pas s'ébranler malgré la voiture puissante...
- Ils arrivent, dit-elle. Et le ciment tient encore trop bien.
- Merde ! s'exclama Billie en sortant du véhicule.
Pendant ce temps, à l'intérieur, l'un des "geôliers" de Djazz avait ouvert la porte de la cave afin de voir ce qu'il se passe.
- Petit con ! C'est quoi ce bruit !
Djazz, affolée, ne réfléchit pas une seconde. Elle brandit la massette qu'elle tenait toujours et asséna un violent coup sur la tempe de l'homme. Il percuta le mur, assommé, puis elle laissa tomber l'outil, se rua dans la cuisine, ouvrit la fenêtre et sauta. Elle n'eut pas le temps de voir le gros qui descendait les marches. Elle tourna dans la ruelle perpendiculaire pour rejoindre Cendre et son frère. Lorsqu'elle les vit, elle hurla :
- Détachez la caisse, vite !!
Ce fut Cendre, qui n'était toujours pas remontée dans la voiture qui ôta le crochet, libérant la voiture, puis, elle dût faire appel à ses réflexes de sauvageonne pour bondir à sa place. Djazz se rua à l'arrière. Comme ce n'était pas prévu pour un passager, elle se recroquevilla et claqua la portière. Billie démarra.
- Merci... merci...
Puis elle s'interrompit. Billie jeta un coup d'oeil au rétro.
- Quoi ?

Where lost children go Scan0010

Djazz passa sa main droite entre les sièges avant. Du sang avait giclé sur son bras. Cendre posa un regard dessus.
-Tu es blessé?
Elle attrapa un mouchoir dans sa poche pour essuyer. Djazz se sentit devenir pâle. Billie freina brusquement et stoppa la voiture, se retournant vers elle. Il prit son bras, l'observa, puis leva les yeux vers Cendre.
- Non, n'utilise pas ton mouchoir...
- Je suis pas blessé, murmura Djazz. Mais je crois que j'ai frappé trop fort...
Dans son esprit, l'idée du meurtre accidentel fit son chemin. Elle se tassa un peu avant de secouer sa tête et de reprendre un air sûr.
- De toutes façons c'était un gros con.
- DJAZZ ! hurla Billie. C'EST GRAVE !!!
Cendre jeta un coup d'oeil derrière eux et revint dans la conversation.
- Attendez... pas de conclusions hâtive, il est peut-être seulement blessé... le mieux...
Elle soupira
- Ou le pire... serait de vérifier.
- Quelque soit la situation, intervint Billie, retourner là-bas nous condamnerait tous. Le compagnon de celui qu'a assommé Djazz a déjà du le trouver et appeler la police. On devrait... on devrait...
Il soupira, lâcha le bras de sa sœur et regarda Cendre.
- Tu devrais rentrer chez toi. T'as déjà trop risqué ta peau à cause de nous.
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Cendre O'Caroll

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MessageSujet: Re: Where lost children go   Where lost children go EmptySam 29 Sep - 14:02

La dernière réflexion de Billie lui parut raisonnable. C'était comme un étan dans son esprit. Oui, oui elle ferait mieux de rentrer sur ce coup là... déjà que si Onesime découvrait une fois de plus les tenants et aboutissants et de cette escapade, ça allait mal se passer. Qui plus est, qu'il y avait de forte chances qu'il s'en rende compte.
Se laissant donc convaincre, elle reprit

-Oui, je pense en effet que je devrait rentrer...
-T'habites où?
-Stern Road...
-Stern Road c'est grand.

Bille avait redémarré, prêt à y aller
-Je te ramène dans la plus grande rue, si tu reconnais le chemin, tu me dis où je dois tourner d'accord?
-Je t'aiderais pour le chemin... Sauf qu'il faut que je récupère Poltergeist avant.

Il y eu un vague silence, puis dans l'affolement général, il apparut à Billie que la demoiselle était bien venue avec un poney.

-Le chev... poney! Djazz, essaie de voir s'il aurait pas suivi la voiture!
Djazz entrouvrit la portière et sortit la tête, il n'y avait qu'eux dans la rue...
-C'est pas possible Billie, on l'a laissé à l'entrepot...
Marmonna Cendre, d'ailleurs, elle aimait pas être si éloignée de son Djinn.
- Ah oui c'est vrai ! okay on fait demi-tour.
- T'auras qu'à me laisser là-bas !
- DJAZZ, FERME-LA BORDEL ! On a risqué notre peau à cause de tes conneries alors tu restes avec moi et tu fais ce que je te dis okay !
Djazz, tellement surprise, se tassa au fond de la voiture et ne dit plus rien

Donc, reprenant le volant, il ne perdit pas un instant pour rallier la planque où l'animal était resté. Cette partie là du voyage se fit silencieusement. Fort probablement qu'aucun d'entre eux ne se sentait de parler. Pour dire quoi au final?
Il fallait avouer que la situation craignait et c'était... à peu prêt tout. Quand la voiture se parka devant le hangars, ce fut un soulagement pour tous: Comme si la vue du bâtiment leur assurait soudain toute la protection qu'ils étaient en mesure d'espérer au vu de ce qui venait de leur arriver. Sans réfléchir, Cendre sauta à terre et rejoint la porte en deux temps, trois mouvements, pour libérer son poney.
L'animal sembla ravi de la revoir et sorti à la hâte, venant réclamer des câlins qu'elle lui rendit d'un air distrait. Son attention était à nouveau sur les deux frangins.

Prêts à repartir, il fallut un petit effort de concentration à Cendre pour l'adresse exacte et
c'est donc à trois, enfin à quatre si on comptait le Djinn, qu'ils reprirent leurs pérégrination vers les hauts quartiers. Tout en stabilisant Poltergeist à hauteur de la voiture qui roulait au pas, les pensées de Cendre vagabondaient vers ses préoccupations...
Comment rentrer discrètement? Comment ne pas alerter son "gardien"?
Heureusement qu'elle avait un minimum prévu le coup, même si, elle n'avait pas beaucoup d'espoirs quand à tromper la vigilance d'Onesime, qui devait déjà, et depuis longtemps, avoir constaté sa disparition. Dans son esprit, le pire des schéma, serait qu'en plus, il croise Billie et Djazz...
Surtout pour eux.

Billie enfonça la pédale de l'accélérateur et fila vers Stern Road, prenant soin d'éviter le lieu des récents évènements. Djazz s'était endormie, le jeune homme vérifiait régulièrement que Poltergeist suivait, puis entra dans Stern Road et ralentit afin de pouvoir lire le nom des rues. Enfin, il stoppa devant l'adresse indiquée par Cendre. Il s'affala sur son siège, soupira et ferma les yeux.

>SUITE : https://blend-awake.forumsrpg.com/t721-fouteurs-de-merde-desabuses#18843<
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