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Clip clap clip …

La première chose qu'elle entendit fut le bruit l'eau, puis l'odeur de bois pourrit embaumant la pièce...

*Grincement*

Elle ouvrit ses yeux , sa vision encore trouble lui indiqua un peu plus clairement le lieu dans lequel elle se trouvait. Une série de poutre plus ou moins pourrit et placée parallèlement constituer la pièce, puis ses yeux s'arrêtèrent sur ce qui sembla être une grille.

Elle était belle et bien prisonnière, elle referma les yeux puis les rouvrit pensant être dans un mauvais rêve, mais c'était bien la réalité. La jeune femme fit un tour rapide dans sa petite cellule afin d'évaluer les lieux.

Bientôt elle sentit l'humidité pénétrer ses vêtements. Un vent glacial entrait à travers un mur et sortait à l'opposé de celui-ci. Elle sentit la pièce bouger dans un va et viens régulier, comme celui d'un navire. Elle regarda à travers un trou qui donnait sur l'extérieur. Des mats, la mer et la lune, rien de plus. Elle recula et trébucha sur une poutre mouillant d'avantage sa robe qui ne lui appartenait pas (c'est une robe de location elle ne possède pas vraiment d'habit).

Enfin la porte s'ouvrit laissant entrer un homme d'apparence chétive. Celui-ci fixa Diane et s'approcha doucement de sa cellule.

«Hé ! P'tite ! Tu veux que j'te sorte d'la ? »

Diane le dévisagea sans bouger …

« Aller approche approche ! J'ai la clef r'garde ! »

la jeune femme s'approcha lentement, puis sans qu'elle ne s'en rende conte une main la choppa derrière la nuque, une force la plaque contre les grille de sa cellulel'approchant à quelque centimètre de l'homme. Bientôt elle sentit une autre main se glisser sous sa robe. La jeune femme se débattit et poussa quelques cri, mais ceci ne le gêna pas dans son ascension, il avait même l'air d'apprécier.

Un bruit sourd, L'homme tomba au sol. Un autre d'apparence beaucoup plus imposante se présenta, il donna un dernier coup de pied comme pour punir le plus petit, et récupéra la clef de l'agresseur de Diane.

« Le cap'tain il dit faut pas toucher à la gonzelle avant d'avoir buté l'aut' Corsaire ! »

Il regarda Diane plus fixement, laissant échapper un petit filer de bave...

« Mais t'inquiète pas ! Une fois qu'on a finit av'c l'aut', on lui fait sa fête à la p'tite ! hahaha ! »

L'autre Homme se redressa et prit un verre de rhum qui trainer dans la cabine, Il fixa la jeune femme d'un air de dire « A plus tard poupée » Puis ils s'en allèrent avec le reste de l'équipage ou elle put entendre les braillements des homme fêtant la mort prochaine de Calahaan.



Diane se terra à nouveau dans le fond de sa cellule, saisit une sorte de petite planche en bois espérant se défendre si une autre marin l'approchait …
Enfin la jeune femme se mit à prier attendant qu'un miracle prochain se produise.

Les clapotements de l’eau sur la coque du « Santa Maria » étaient l’unique bruit retentissant dans le silence sépulcral de la crique où le bateau mouillait. Rien n’était perceptible dans les ténèbres de cette nuit sans lune ni étoiles, à part peut-être le canot cahotant qui s’approchait doucement du bâtiment. Une silhouette y était assise, enveloppée dans une grande cape qui ne dévoilait rien de son identité. Derrière elle se tenait debout Kendan, le second de Drake, chargé de ramer. Il n’aimait pas le faire assis, préférant la navigation à la mode des canotiers d’une petite ville portuaire de Piccomis. C’était plus classe et ça lui permettait de pas se faire harponner par un ennemi embusqué si on venait à prendre les devants de cet échange, car sa vision balayait plus aisément les environs.
Jose Montero sortit de sa cabine tout en mettant son grand manteau rapiécé de pirate sur le dos. Il attendit d’un pied ferme la montée des nouveaux venus, content de ne pas avoir à faire l’échange avec ce bougre de bouc de Drake Calahaan. Cependant il connaissait la réputation de Kendan Lestrez’ia, et il se garda bien de laisser sa trop grande confiance en lui lui échapper. Se méfier d’un hybride pareil était la seule chose à peu près sensée qu’il pouvait se permettre en une telle occasion. Quand enfin Kendan et la personne encapuchonnée furent sur le pont, Montero les accueillit d’un grand rire gras, ouvrant les bras.

− Gomez, te voilà enfin, mon ami ! s’exclama-t-il en s’approchant de la silhouette.
− Un instant, l’interrompit l’hybride en levant une main pour le stopper, je veux d’abord voir la fille. Remontez-la de vos cales crasseuses, Montero, ou sinon…
− Ou sinon quoi ? Je te signale, sale être inférieur, que tu te trouves sur mon appareil, et que tous mes hommes te cernent. Que feras-tu contre ça ?

Kendan ne fit qu’arquer un de ses étranges sourcils, avant d’attraper soudain la silhouette d’une main de fer, pour la ramener vers lui, et de la menacer avec un couteau au design tribal.

− Vos marins d’eau douce n’ont pas intérêt à faire un pas de plus dans ma direction. Une lame est si facilement prête à entailler les chairs…

Les gros poings poilus de Montero se serrèrent mais il ne répondit rien sur le coup. Satisfait de l’effet obtenu, Kendan relâcha un peu sa prise et se permit un petit sourire inhabituel sur son visage. D’un ordre sec, le capitaine pirate demanda qu’on amène Diane sur le pont. Deux de ses hommes disparurent dans la soute pour revenir ensuite, tenant fermement la jeune fille dans leurs serres. Ils la présentèrent à Kendan qui hocha la tête afin de signifier que c’était bon, car il l’avait reconnu. Une main sur l’épaule de chacun de leur « prisonnier », ils étaient enfin prêts à les échanger.

− La gamine d’abord, lança Kendan d’une voix grondante.
− Qui me dit que tu ne fileras pas avec mon second et cette jeune péronnelle dès que tu l’auras ?!
− Vous avez ma parole.

Le pirate crachat de dégoût aux pieds (ou plutôt aux pattes) de l’hybride.

− Je n’ai aucune confiance en ceux de ton espèce !
− Il va bien falloir, ou alors votre second adoré va passer par-dessus bord. Ma patience d’être « inférieur » à ses limites. Dépêchez-vous !

Quelques hommes de Montero s’étaient extirpés de leurs cachettes entre temps, et désormais ils entouraient de façon tout à fait claire Kendan, qui ne cilla pas, son regard jaune rivé sur le capitaine pirate. Celui-ci arrêta d’un geste l’avancée de ses marins.

− Certes… Finissons-en ! Nous donnerons les otages en même temps.

Kendan baissa la tête en signe d’assentiment. Diane fut poussée un peu brusquement vers lui, mais au moins ne l’avaient-ils pas touché plus bas. Lorsqu’elle fut à seulement un mètre de l’hybride, ce dernier bouscula la silhouette bien plus rudement, attrapa la chanteuse au passage, profitant de la confusion.
Car la capuche avait glissé, révélant la personne qui se cachait dessous.
Horreur.
Consternation.
Hurlements aigus de la part de Montero.

Il avait désormais sur les bras une femme âgée, au sourire lubrique et aux mains baladeuses, puisqu’elles se dirigeaient dangereusement vers le pantalon du pirate.

− La Muriella, cria un matelot dans la cohue générale qui redoubla d’intensité à l’entente de ce nom maudit.

La bousculade permit à Kendan d’aider Diane à descendre sur le canot qui attendait toujours en bas de l’échelle. Quand il se retourna pour combattre, il vit avec étonnement certains rookies se jeter d’eux-mêmes à la mer, peu désireux de subir les assauts pervers de la nymphomane la plus redoutée de tout RH. D’autres étaient restés, trop fidèles à leur capitaine pour l’abandonner à un aussi triste sort. Il tentait de repousser la vieille femme, mais en vain, elle s’accrochait ! (Je tiens à dire qu’on la surnomme aussi la « Moule maudite »… ahem… * tousse tousse *)

Kendan ne fut pas le seul à exploiter cette situation avantageuse ; d’autres silhouettes débarquèrent sur le pont, mouillées et fébriles. Benach et plusieurs des meilleurs combattants de l’équipage de Calahaan avaient traversé toute la baie à la nage pour atteindre le bateau et attaquer par surprise. Drake n’ayant pas voulu faire trempette (ce n’était pas digne de lui), il avait préféré prendre un autre canot pour les rejoindre peu après. Ses bottes claquèrent sur le plancher pourri du pont du Santa Maria. Une main gantée tenant son arquebuse, l’autre serrant sa rapière fraîchement sortie de chez l’armurier, il arborait son plus beau sourire triomphant.
La bataille pouvait débuter.

Tout c'était passé si vite ! Un peu trop pour la jeune femme calme qu'elle était. Ce qu'elle se souviens ? Le tintement des sabres s'entrechoquant, le claquement des mousquets et un brouhaha assourdissant sur le pont.

Puis on l'embarque dans un autre navire, on la trimballe sur les eaux de la spiazza sans lui demander quoi que ce soit pour enfin la retrouver dans une autre embarcation... Enfermer une nouvelle fois ?

Elle resta prêt d'une heure immobile, encore sous le choc de son enlèvement. Ce qu'elle prenait encore pour une nouvelle « cellule » était malgré tout plus confortable que la précédente, plus spacieuse plus chaude... Sa propre maison ne possédait pas un dixième du confort du lieu... Elle pourrait presque tuer pour avoir un lit aussi confortable que la banquette sur laquelle elle était assise.

Son regard glissait alors a travers le lieu imaginant ce que tel ou tel objet aurait l'air dans sa petite cabane... Trop luxueux pour une fillette tel qu'elle était, elle n'aurait même pas la force de se défendre contre un petit voleur...
Alors lasser elle se redressa et se dirigea vers une sorte de grande porte coulissante, elle la tira et des étoffe du bout du monde se dressèrent face à elle. Des tissus de toute les couleurs, des matières de toute forme allant du lin le plus vulgaire à la soie la plus précieuse... Elle tira sur un ou deux vêtement mais fut rapidement déçut en trouvant des habits d'homme... Elle saisit malgré tout un tricorne ainsi que la veste du capitaine et s'imagina désormé à la tête du navire, elle s'installa derrière le bureau, saisit le compas et li fit vagabonder à travers la carte.

« Moussaillons ! Nous débuterons notre périple quelque part part ici ! Pour arriver... »

Ne sachant pas lire, la géographie n'était même pas envisageable, elle ne savait même pas ou était range harbor sur une carte.

-Heu... Là bas »

Elle saisit le sabre qui était suspendu au coin d'une chaise et le dégaina pour le brandir haut.

-Nous rencontrerons moult péripétie mes braves, mais nous leur arracherons la victoire à ces vils pirates avec nos sabres et nos mousquets ! Notre navire bravera les tempêtes et les monstre des profondeurs et nous sauverons enfin la reine... et... »

Elle répétait la réplique d'un capitaine qu'elle avait vue lors d'une bande annonce alors que la fillette nettoyait une salle de cinéma, elle n'y était d'ailleurs pas rester plus d'un jour puisque la jeune écervelée préférait regarder l'écran plutôt que de travailler et ramasser les détritus laissé par le publique.

Là porte s'ouvrit stoppant Diane dans son élan, elle se tenait alors debout sur le bureau pointant le sabre vers la porte... Aucune réaction, elle était figé presque honteuse de se montrer dans un accoutrement aussi ridicule ridicule et dans une position aussi défavorable.

(oui 9 mois d'attente c'est record ça <3 *fuit loin et évite les caillou*)

L’affrontement fut bref mais terrible. Nul mot ne pouvait convenir à la description d’un tel moment car il ne s’agissait que de sang et de cris gutturaux de mâles qui combattent. Cependant, Drake Calahaan n’était pas de ceux qui tuent pour le plaisir ou parce qu’il n’y avait pas d’autres choix : il avait appris à ses hommes à toujours toucher un point sensible sans mettre la vie de l’adversaire en danger. Un point qui, une fois atteint, les empêcherait de se mouvoir et donc de contre-attaquer. Ne subsistaient de ses batailles que les plaintes de douleur des blessés. Aucun mort, ni mutilé grave. C’était la première règle de Drake.
Une fois que le spectacle fut terminé, ses hommes trouvèrent la prisonnière enfermée dans un cachot de la cale puante du pirate et l’embarquèrent avec eux sans un mot. Drake avait pris les devants car en tant que capitaine il avait toujours de la paperasse à remplir afin de signaler quand et comment il en était venu à un combat de cet ordre. Après il retournait les papiers à l’administration de la Spiazza, et ainsi elle ne lui poserait aucune question si elle venait à être mise au courant de ce fait. Le corsaire se faisait un point d’honneur à accomplir coûte que coûte ses devoirs.
On amena Diane Monceny dans sa cabine. On lui avait proposé de quoi de sustenter et se rafraîchir en attendant le retour du capitaine. Celui-ci donnait les ordres du retour sur le pont avant tout en dirigeant le bateau à l’aide de la barre. Les marins déployèrent les voiles et l’on releva l’ancre avec une habileté qui faisait partie de leur quotidien. Une fois qu’il fut sûr d’être sur le chemin du retour, il revint à sa cabine. Ses bottes claquèrent sur le parquet de bois, et quand il ouvrit en grand la porte décorée, il tomba nez à nez avec la jeune fille déguisée en… lui-même. Du moins, c’est ce qu’il pouvait croire en voyant l’un de ses tricornes (qu’il mettait rarement tout de même) sur sa tête et l’une de ses vestes préférées couvrant ses frêles épaules. Il nota ensuite le sabre pointé droit vers lui, à peine à quelques centimètres de son bouc. Un sourire se dessina sur ses lèvres puisque visiblement Diane n’avait pas été trop traumatisée par son enlèvement. Le soulagement le prit, puis il se rappela qu’il avait toujours une arme quasi sous la gorge. Il dévia la lame du plat de la main.
− Comment vous sentez-vous ? lui dit-il au lieu de faire une quelconque remarque sur son accoutrement.
Elle parut soulagée elle aussi que le capitaine ne lui fasse aucune remontrance sur son comportement.
− Bien, je vous remercie. Votre cabine est magnifique, si je puis me permettre. Je n’ai jamais vu autant d’objets brillants.
− Ah, il ne faut pas croire qu’ils sont aussi précieux qu’ils ont en l’air, affirma-t-il tout en lui prenant le sabre des mains avec douceur. Ce sont pour la plupart des outils de mesure qui nous aident à ne pas nous perdre en mer. Sans eux, nous ne pourrions aller bien loin. Mais je dois avouer que leur forme et leur couleur sont irrésistibles. C’est une part de mon métier qui me rend très fier.
Il se dirigea vers son bureau et s’assit dans son fauteuil rembourré. Diane s’assit à son tour et posa le tricorne sur une carte déroulée.
− Vous pouvez le garder, si vous le souhaitez, proposa Drake avec un plus grand sourire.
− Oh, non, non, je ne peux pas ! C’est trop précieux pour une fille telle que moi.
− Ne dites pas de bêtises. Je l’ai pris à une femme pirate, donc il vous conviendrait tout à fait. En outre, c’est le cas puisque vous l’avez porté.
− Alors c’est d’autant plus inestimable, insista-t-elle une fois de plus.
− Oh, croyez-moi, il ne me manquera pas. Il me rappelle trop de mauvais souvenirs. Et c’est le moins que je puisse faire, car à cause de moi vous avez été mise en danger. Peut-être que de l’argent pourrait également faire votre bonheur…
Elle se leva, apparemment contrariée par ses propos.
− J’accepte le tricorne, mais vous pouvez garder votre argent. Je préfère le gagner honnêtement. Cela ne veut pas dire que je vous trouve malhonnête, au contraire, se corrigea-t-elle, mais je n’aime pas mendier…
− Je comprends.
Il se leva et alla se servir un verre d’un alcool fin que les cyberpolitains appelaient bourbon.
− Je vous remercie, dit-elle quand il se retourna.
Il but une gorgée.
− Nous vous ramenons au port.



[ Voilà, un petit truc débile pour clore ce RP, parce que j'estime qu'un truc débile vaut tout autant qu'un dessin plus sérieux]