Blend Awake
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 [Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell]

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Alecsei Volkonsky

Alecsei Volkonsky


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MessageSujet: [Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell]   [Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell] EmptyVen 16 Oct - 23:38

Automne 249, de la Citadelle 45-N de Haute Nouvelle Thulé.

A l’adresse de la Citadelle 67-S du Septemtrion Oriental.
Au Chancelier Anastasia Yvanovna Karenin.
De maître Steven Westford, technocrate de la Citadelle 45-N.

Maître Chancelier,
Suite au refus des négociations du 26 Août 249 par le gouvernement Octante de Nord-Thulé, nous accédons à votre proposition de tester le projet PS//Hack sur les populations Octantines récalcitrantes. Aussi invitons nous cordialement une dizaine de vos sujets d’expérimentation de Hack Valley ainsi que leurs concepteurs à se joindre au colloque sur les recherches internationales sur la nature des Mages.

Veuillez agréer, cher Maître, l’expression de nos salutations respectueuses.


***

Il faisait beaucoup moins froid qu’à la base. Les PS//Hacker étaient encadrés d’hommes en uniformes blancs, ils portaient tous de longues parkas sombres qui leur donnaient des airs de spectres en collégiale. Alecsei donna un coup de rangers agacé dans un paquet de neige à ses pieds, il flottait dans ses vêtements et le bonnet qu’on lui avait enfoncé sur la tête plaquait ses longs cheveux fades sur son visage d’enfant aux traits émaciés. Il soupira et jeta un œil autour de lui. Sven et Demyan étaient assis dans un coin, ils semblaient très occupés. Il s’approcha.

« C’est quoi ? »
Un animal étrange se tordait de douleur aux pieds des deux adolescents qui n’avaient pas besoin de le toucher pour lui infliger d’horribles souffrances, concentrant simplement leurs esprits sur la bête.
« Un Djinn ! ‘Parait qu’il est à un Octantin en taule ici ! »
« C’est ridicule comme bestiole… »
La créature se convulsa et se figea. Cassée. Enfin libérée. Le jeune garçon fixa un instant le petit corps, puis tordit sa bouche d’un ignoble rictus de mépris. Il se reporta sur ses deux acolytes qui attendaient, comme d’habitude, qu’il leur ordonne de faire quelque chose. Il ne savait pas trop pourquoi, mais on l’écoutait, quelque part ils avaient tous un peu peur de lui. Parfait.

Un rire cristallin.
Alec tourna vivement la tête, cherchant l’origine de ce son à la fois si harmonieux et terriblement détestable. Une jeune femme, d’une vingtaine d’années peut être, blonde, les joues légèrement rosées et les yeux vifs, très jolie en somme. Elle discutait, enthousiaste, avec une vieille technologue. Elle avait l’air tellement…heureuse. Elle porta les mains à son ventre, légèrement bombé, et sourit, épanouie.
Le septemtrionin serra le poing, lutant contre l’envie qu’il avait d’écorcher vif ce visage, de transformer ce sourire en grimace. Il ricana et se pencha vers les deux autres thaumaturges.

« Ça vous dirais de jouer avec une bestiole moins ridicule ? »

***
[Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell] AlecAbel01
Abel saisit la poignée du sac que lui tendait Miss Apple. Elle la salua chaleureusement puis avança aussi rapidement que lui permettait son état dans la grand-rue, Lowell rentrait à midi, elle voulait que tout soit prêt pour lui. Son regard s’arrêta un instant sur le groupe de Cyberpolitains qui étaient descendus de la Citadelle. Ils étaient habillés de façon étrange et le rassemblement comprenait beaucoup d’enfants. Elle portait un ensemble en fourrure et des gants, et songea un instant que ces jeunes gens devaient avoir froid à la vue des étranges parkas qu’ils arboraient… Elle croisa le regard d’un garçon blond de petite taille avec des yeux verts aux accents sauvages.


Bonheur.
Une petite maison à la lisière de la forêt, juste assez éloignée de la ville pour offrir la tranquillité de la nature à ses habitants, mais suffisamment proche de WildOak pour garantir un contact aisé avec la civilisation. Un homme de taille moyenne, ni laid ni beau, amoureux. Un foyer chaleureux et une vie sereine et sans embûche. Un enfant à naître pour consacrer cet état de grâce.


Abel tituba légèrement. L’espace d’un instant elle avait eut l’étrange impression que son esprit n’était qu’un livre ouvert pour cet enfant. Elle avait entendu dire que certains mages pouvaient entrer dans les pensées des autres, mais ces visiteurs étaient des cyberpolitains… Sans doute la fatigue la faisait-elle légèrement délirer. Elle soupira et reprit son chemin, il ne lui restait plus beaucoup de temps.

***
« C’est pas compliqué… Sven tu demande à Piotr de distraire l’abruti qui nous surveille et on se casse…vous êtes armés ? »
« Pas d’arme à feu… »
« Ouais comme moi quoi…règlement à la con. »
Demyan fouilla dans sa poche et retira un canif de taille moyenne.
« J’ai chopé ça sur un gars de la sécu tout à l’heure »
« Joli ! Passe ! »
Sven se jeta de toute sa force sur son camarade. Ils s’empoignèrent un bref instant, Alec laissa échapper un soupir et les sépara d’un mouvement de main. Irrépressiblement tirés en arrière par une force invisible, les deux adolescents se lâchèrent.
« Donc, on se tire d’ici et je retrouve la nana, je devrais pas avoir trop de mal vu la putain d’aura de bonheur qu’elle se traîne…je m’incruste chez elle et quand ça devient intéressant je l’attire dehors…ça vous va ? »
« Euuuh… »
« On s’en fout que t’aies rien compris…t’aura qu’à suivre Demyan. Éteignez vos portables, sinon ils nous retrouveront en 2’2. »

Il ne fallait surtout pas qu’on les ramène trop vite à la base. Zazou n’approuverait sûrement pas ce petit jeu mais Alecsei n’en avait strictement rien à faire. Seul existait cette femme et son sourire qui le dérangeait, cette mère et son obscène félicité.

Rentrer dans votre être, y semer le désordre. Anéantir ce que vous êtes, dégrader votre corps. Dévorer votre esprit.
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Lowell Marvin

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MessageSujet: Re: [Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell]   [Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell] EmptyDim 18 Oct - 18:25

Elle parcouru cette petite distance qui séparait la maison de WildOak City... Petite... Bon, pas si petite que ça quand on est enceinte et que l'on porte de quoi faire un bon repas...
Elle arriva enfin au portail en bois qui délimitait la demeure des Marvin, poussa celui-ci avec une aisance particulière : elle s'en étonna elle même. Normalement, le portail était coincé par la neige à cette période de l'année, mais apparemment quelqu'un avait déjà déblayé le passage.
Elle regarda longuement la neige fraichement rabattue sur le côté, sourit, puis fit une moue boudeuse. D'un pas plus pressé, elle rejoignit la maison. Il était déjà rentré.
En effet, Lowell se tenait debout sur la petite terrasse de bois qui ornait l'avant de la maison. Il venait à peine d'arriver, n'avait pas encore pénétré dans ce petit chalet chaleureux et se retourna à l'approche d'une Abel boudeuse, avançant d'un pas déterminé.
La scène lui paru risible : un sourire se dessina alors sur son visage.

[Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell] RetroAbel001copie

Ils entrèrent. Lowell débarrassa sa femme de la lourde cargaison qu'elle trimballait et l'aida à ôter son châle.

"Pourquoi t'es venu plus tôt ? demanda celle-ci toujours boudeuse.
- Parce que ma femme est enceinte, tiens donc !"

Abel leva désespérément les yeux au plafond. Elle commença à sortir les courses et à les étaler sur la table pendant que Lowell ré-alimentait le feu de la cheminé en y jetant des bûches séchés.
Ils parlèrent de choses et d'autres : Abel fit le rapport de ses rencontres en ville, Lowell, lui, exposa ce qu'il avait fait en chirurgie pendant la matinée.
Puis la jeune femme s'arrêta net, observant son paquet de courses. Elle avait oublié quelque chose. Elle prit donc sa fourrure, la passa autour du coup et laissa son mari s'occuper du reste, n'écoutant pas ses " Tu veux pas plutôt que j'y aille ?"
Elle sortit donc précipitamment, oubliant presque la lourdeur de son ventre bien bombé et courut jusqu'à la limite de WildOak City.
En effet, elle ne retourna pas au village. Elle fut stoppé par autre chose qui attira son attention, et lui fit négliger la sauce qu'elle avait oublié : le garçon qu'elle avait vu environ une heure avant se tenait là, seul, sous une neige qui commençait à livrer ses premiers flocons. Grelotant, l'air effaré, peut-être pleurant... Ou s'il ne pleurait pas, il avait tout l'air de le vouloir.
Elle s'approcha donc de lui, l'air compatissant.

" Eh bien jeune homme ? Que t'arrive t-il ?" s'enquit-elle de demander avec la douce voix d'une future mère.

[Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell] RetroAbel002copie

C'est ainsi qu'Abel conduisit son nouvel hôte de fortune vers son domicile. Pendant le trajet, elle essayait de rassurer le petit garçon avec toute la tendresse maternelle qui lui venait.
Elle poussa à nouveau le portail, guida l'enfant à travers la neige, ils montèrent sur la petite terrasse en bois surélevée et elle le fit entrer dans une maison chauffée par un feu de bois.
Quelle ne fut pas la surprise de Lowell quand il vit apparaître le nouvel arrivant et sa femme sans la sauce oubliée. Devant l'air médusé de son mari, Abel soupira avec un peu d'impatience.

" Fais pas cette tête ! Cet enfant était perdu, j'allais pas le laisser tout seul dehors alors qu'il commence à neiger !
- J'ai rien dit, ne te fâches pas, j'aurais sûrement fait pareil", dit-il en se demandant s'il l'aurait vraiment fait...

Abel fronça les sourcils, en regardant Lowell mentir sur ce qu'il aurait ou n'aurait pas fait. Puis elle se retourna vers l'enfant.

"Alors dis moi, tu as une solution pour que les autres sachent où tu es ?
- Oui... Portable... Vont me venir chercher."

La jeune épouse sourit, soulagée puis elle se remit à sa tâche. Lowell l'aida à faire deux trois petits trucs, toujours attentionné envers la femme qu'il aimait le plus au monde. Il fit assoir l'enfant qui semblait quelque peu s'impatienter.
Il ne savait pas pourquoi, mais le gosse ne lui inspirait pas du tout confiance... Un truc n'allait pas...

Leur petit ménage fut interrompu par une voix au loin. Elle provenait du portail. Lowell ouvrit la fenêtre qui donnait sur cette partie du terrain : un homme courait en sa direction, essoufflé d'avoir couru sous la neige.

"Mr Marvin !! On a besoin de vous s'il vous plait !! C'est une urgence !! "

Lowell soupira et ferma la fenêtre. Il se dépêcha de prendre sa mallette de chirurgie. Quand on l'appelait c'était forcément pour ce genre de choses. Il prit une allure d'homme concentré et méticuleux, s'habillant assez rapidement.
Abel l'aida à réajuster son col un peu ouvert.

" Fais attention à toi, j'ai pas envie de voir mon mari cloué au lit par une mauvaise grippe ! "

Il laissa sa femme faire avec un léger sourire attendrit.
Il détourna un instant les yeux, et tomba dans le regard de l'enfant qu'ils accueillaient. Il fronça les sourcils. Ce gamin ne lui inspirait vraiment pas confiance, c'était certain... C'était instinctif. Son sens de chasseur lui disait qu'il fallait faire attention à ça... Mais quelque chose n'allait vraiment pas.
Si ce garçon avait été un prédateur, il l'aurait tout de suite su. Il l'aurait tout de suite éloigné de sa maison. Il l'aurait probablement flingué même : une bête sauvage, on devait s'en débarrasser au plus vite !
Mais c'était différent avec lui. Son regard n'était pas celui d'un prédateur, il n'avait rien d'une bête... Non.
Il avait quelque chose de particulier que Lowell n'arrivait pas à comprendre.
Il ne voulait dès lors plus quitter la maison, resta un moment, ses yeux sombres dans les yeux verts de cet individu, le toisant, cherchant à capter quelque chose...


[Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell] RetroAbel003copie

Après l'avoir embrassée, Lowell ouvrit la porte, se retourna une fois de plus. Il lança encore un regard sur le gamin, puis sur sa femme. Il sourit.

"A plus tard", dit-il enfin avant de partir en trottinant rejoindre l'homme qui l'avait appelé, laissant sa femme et le jeune garçon, seuls.
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Alecsei Volkonsky

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MessageSujet: Re: [Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell]   [Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell] EmptyLun 21 Déc - 22:25

« A plus tard ! »

Le jeune homme s’éloigna d’un pas rapide vers la ville. Alecsei n’avait pas tout comprit, il ne savait pas combien de temps cela lui laissait…il fallait agir…maintenant.
La femme s’affairait autour de sa cuisinière, visiblement essoufflée par la charge de son enfant, et lui adressait à intervalles réguliers quelques questions de routine auxquels le septentrionin répondait avec laconisme, tout absorbé qu’il était par la recherche d’un… objet pouvant servir idéalement ses desseins.

« Tu as quel âge ? »
« Je être 11 ans… »

La chaise. Le tisonnier. Une bûche. Le porte manteau…

« Tu as de la chance quand même… cette année la neige est tombée en quantité raisonnable et… »

Sortant son taser de la poche de sa veste CKZ142 l’appliqua contre le bras de la jeune femme qui, ne se doutant de rien, s’écroula comme une masse sous l’effet de la décharge. Elle tremblait, secouée de spasmes, tentant de s’accrocher à la jambe du pantalon du garçon. Alecsei jeta un regard mauvais à l’arme, comme il s’en doutait c’était encore de la camelote qu’on lui avait confié… s’emparant du tisonnier il l’abatis d’un geste vif sur le crâne de la techologue qui s’effondra, inconsciente.
Le garçon sorti sur le pas de la porte, scrutant la forêt avoisinante, son arme improvisée et désormais sanguinolente à la main. Il fit un large signe du bras à la vue de deux silhouettes émergeants du sous bois.

« Sven tu vas m’aider à la sortir de là… Et Demy toi tu vérifies que personne se pointe sur le chemin et t’efface les traces derrière nous… »
« Et si jamais y’a quelqu’un ? »
« Tu le plantes, c’est bien toi qui a gardé le canif non ? »

***


Des cheveux grisonnants, une salle immense entièrement blanche, des machines, blanches elles aussi, une blouse… blanche.
Et assis sur une chaise encore tout aussi immaculée un être souillé de terre et de sang.
Zaihan regardait Alec, l’air grave mais néanmoins satisfait. Ils avaient récupéré CKZ 142 et ses camarades moins de deux heures auparavant, ensanglantés, débraillés… visiblement satisfaits d’eux. Le psychiatre planta son regard sombre dans les yeux verts déments du garçon et commença son interrogatoire :

« Un, qui a eu l’idée ? »

« C’est moi. »

« Deux, qui a été le premier à passer à l’acte ? »

« C’est moi. »

« Trois, qui a fait quoi ? »

« Je lui ai cassé un bras. Après on la laissé s’échapper un peu et on l’a rattrapé et Sven lui a pété les jambes, comme elle criait trop fort je l’ai fait taire en rentrant dans sa ptite tête vide. Là ça a un peu dégénéré parce que Sven a voulu la violer mais Demyan était pas d’accord. Donc finalement on a laissé faire Sven et pour s’occuper on lui a crevé les yeux et pété l’autre bras. Après on s’y est mit à trois pour taper dessus et puis Demyan a proposé de lui virer son gamin et puis on l’a vidée. Et je l’ai empêché de respirer avec ma main…mais tfaçon elle était déjà plus très vive »

« Quatre, qui a fait subir le plus de sévices à cette femme ? »

« Sven. »

« Cinq, de quelle façon vous y êtes vous pris ? »

« Je me suis incrusté chez elle en lui faisant croire que j’étais paumé. Quand son mari est parti je l’ai assommé et on l’a traînée dans la forêt. Pour le reste y'avait un taser, un canif, un tisonier et un barre en fer que Demyan a trouvé sur le chemin...»

« Six, qui l’a achevée ? »

« C’est moi. »

« Sept, qui s’est débarrassé du corps ? »

« C’est moi. »

« Huit, qui a tout coordonné pour effacer les traces ? »

« C’est moi. »

« Et enfin, neuf, qui n’est pas une question : si jamais on découvre que c’est vous, vous aurez échoué à ce pour quoi vous avez été formés… »

« J’ai été formé à détruire. C’est ce que j’ai fait. Personne ne découvrira quo que ce soit...»

Il était resté debout tout ce temps, cet immense homme dans la force de l’âge, regardant avec fascination et crainte ce gamin blond et malingre. Les bras croisés, son regard noir figé sur sa créature, il savait que CKZ142 fouillait son esprit sans vergogne mais ne tentait rien d’autre. Alecsei lui montrait, une à une les étapes de ce qu’il devant de résumer, tout en voyant ce que pensait Zaihan de lui. Il revivait les sévices, revoyait le visage de cette femme, déformé par la peur et la douleur, cet homme qui avait failli le démasquer, la joie de ses camarades…de ces deux imbéciles à qui il pouvait ordonner de faire tout et n’importe quoi.

Zaihan ne lui voulait pas de mal, il voulait juste le comprendre et le pousser à l’apogée de ses capacités, il n’était pas nuisible, bien au contraire. Il ne connaissait vraiment que lui depuis petit, et même quand il avait empli son esprit d’horreurs quelques années auparavant, Zaihan n’avait pas cherché à le fuir. Le psychiatre semblait troublé par cette débauche de violence, mais ce ne fut pas l’air désapprobateur et dégoûté du général qui s’afficha sur le faciès usé du septemtrionin, mais un large sourire triomphal. PS//hack allait enfin montrer des résultats positifs, après 30 ans de recherches acharnées…
Le médecin le craignait, comme tout être censé pouvait craindre Alecsei, mais il restait là pour lui, ressentant la même horripilation pour les humains, la même haine envers ceux qui ne les comprenaient pas que lui…

Non. Il n’était pas fou. C’était ce monde la folie. C’était cette femme. C’était…les autres.

« CKZ142, demain toi ainsi CKZ112, CKX24 et CKX65 vous aurez de nouveau l’occasion de sortir… nous avons des populations Octantes récalcitrantes qui vont être très surprises de voir de quoi vous êtes capables. »

hrp: j'ai paumé mon illu... :"D
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Zaihan Sibiriakov

Zaihan Sibiriakov


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MessageSujet: Re: [Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell]   [Retro - il y a 8 ans] Sérénade d'un fossoyeur prépubère [Alec / Lowell] EmptyMar 22 Déc - 17:07

Le petit village paumé de Wild'Oak était en effervescence...

Un meurtre horrible, dans la forêt, une scène affreuse, et les rumeurs incessantes sur des monstres gigantesques aux crocs acérés et aux haleines fétides battaient leur plein.
Une foule, presque tout le village là, des curieux...

Curiosité si malsaine que celle de vouloir voir le sang, de vouloir voir l'horreur de ses propres yeux...
Zaihan était presque plus écœuré par cet agrégat de crétins que par ce qu'Alec lui avait soigneusement montré.

Il était sorti seul, il fallait qu'il s'assure que ces gens ne remontent jamais jusqu'à eux.

Des hurlements sinistres, celui d'un homme à qui l'on tente de cacher la macabre découverte.
La sinistre masse du géant s'avance, tous les hommes de Wild'Oak sont là, les rares femmes venues ici tenues à l'écart.
Puis il croise furtivement le regard dément, empli d'horreur, de colère, de tristesse, de désespoir d'un jeune homme...

Et continue d'avancer, écartant de son imposante stature le sherif venu lui barrer la route.

"Je suis médecin"

Sa voix tonne tel un tremblement de terre. Tombe telle une sentence.
En apercevant l'horreur de ses yeux, il ne peux contrôler un pas de recul et son avant bras devant sa bouche.
Ignoble meurtre. Mais après tout, la phase de test est correcte. Cette femme a servi les desseins du ps/hack. Elle pourra être fière de son sacrifice.

Sortant un mouchoir de sa poche et se le collant sous le nez, il examine rapidement le corps inerte et déchiqueté.
Il y a des morceaux de boyaux un peu partout, c'est une véritable boucherie. Alors, le Septemtrionin s'adresse à ce qui ressemble à leur police de village dans un Tikhvine parfait :

"Vous n'avez pas de médecin pour faire l'autopsie?
- Euh... En fait..."

Le sous-fifre fut coupé par le sherif :
"Le seul médecin habilité à faire une autopsie était le mari de cette femme, celui que mes hommes ont dû emmener au loin... Comprenez que... enfin nous ne pouvons pas lui faire faire cet exercice... D'un point de vue éthique, et surtout d'un point de vue humain."

Un sombre sourire se dessina sur les lèvres masquées du géant :
"Désirez-vous que je m'en occupe? Avez vous de quoi noter les premières constatations?
-Si vous pouviez, en effet..."

Après les premières constatations dictées à un agent, on apporta le corps jusqu'à un endroit propice à l'autopsie.
Zaihan fut à la fois écœuré, à la fois fasciné de ce travail et de cet acharnement.

Ils étaient aussi violents dans leur manière psychologiques que dans les agressions physiques dont ils étaient capables.
De la violence à l'état pur. Bestialité, Monstruosité.

Alec... Il s'était chargé de charcuter le corps tel l'aurait fait une bête féroce...

***


Dernière constatation :
"Elle a été dévorée par une bête dont je ne connais pas l'identité. Une bête peut être venant d'Ekhtranexos, ce n'est certainement pas un animal simple du fait de la violence et de la brutalité de l'acte. Yeux arrachés, éviscérée, c'est presque une technique de charognard, mais elle était pourtant vivante au moment où elle a été... déchiquetée."

Après les brefs remerciements de la police, il sortit, et disparu.
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