Le Royaume de Taiho
et le désert du Ghiao

L’espace Sud-est de Néfer-Sund se divise en deux entités : le Royaume de Taiho, qui prétend occuper toute la zone mais qui ne contrôle dans les faits que les littoraux ; et le désert du Ghiao, où règnent les tribus nomades. D’un côté comme de l’autre se mêlent alchimistes et mages, et on rencontre quelques groupes de nomades sans pouvoirs aucuns.


Géographie :



Un petit cours de géologie s’impose pour comprendre comment s’articulent Taiho et le Ghiao. Les littoraux au nord (gris-bleu) bénéficient d’un climat assez clément, arrosé et fertile. Mais là où vous voyez un changement de couleur se dresse une chaîne de montagnes, les Núi, qui empêchent l’humidité de pénétrer l’intérieur des terres. La zone gris-vert est donc un désert froid et aride : ce sont de grandes étendues de steppes où la population et l'eau sont rares.

Habitants :

Environ 400.000.
Les habitants sont des mages et des alchimistes, et quelques sans-pouvoirs (technologues sans technologie) dans le désert.
Les habitants des littoraux sont des sédentaires. Ils sont agriculteurs, pêcheurs, marchands, etc, mais sont tous soumis à la loi du Roi (dynastie Zhu) et des autres Seigneurs. Le royaume est en pleine transition entre un système féodale et une organisation plus libérale. Les habitants des littoraux parlent un dialecte nékaon proche du viêtamien et leur type physique est indonésien.
Dans le désert du Ghiao ne vivent que des nomades qui élèvent de maigres troupeaux et migrent avec la végétation. Ils parlent une langue proche de l’hindi et leur mode de vie se rapproche de celui des nomades kazakh ou kirghizes d’Asie centrale. Ils sont répartis en hordes, tribus et clans, parfois sans distinction de caste. Physiquement, ils sont typés asiatique mais, chose notable, ils n’ont pas les cheveux complètement noirs (contrairement aux habitants des littoraux) mais oscillent entre le châtain et le blond vénitien.



NB : un taiho, une taihia, des taih.

Religion :

Ni les sédentaires des littoraux, ni les nomades, n’ont de religion véritablement établie. Comme beaucoup de cultures asiatiques, ils oscillent entre spiritualité superstitieuse et philosophie spirituelle. La Dynastie Zhu se réclame d’une forme de confucianisme, tandis que les nomades seraient plus proches d’une philosophie de la nature incluant par exemple la réincarnation comme dans la culture tibétaine. Dans les villes on trouve des temples dédiés à la prière des esprits ou à la méditation ; dans le désert, au contraire et très logiquement, les pratiques religieuses sont strictement domestiques.

International :

Le Royaume de Taiho est un état reconnu par la communauté internationale, mais peu présent dans les divers organismes internationaux ou coopérations commerciales. De fait, c’est un pays plutôt replié sur lui-même politiquement, qui se trouve dans une zone peu convoitée, et qui ne compte qu’un nombre limité d’habitants (310.000 sédentaires sur les côtes et 90.000 nomades). Ses ports sont malgré tout ouverts au commerce extérieur, en particulier avec le sud de Minoris.

Histoire :

Taiho existait déjà avant la jonction, mais c’était alors un petit royaume mage sans ambitions qui laissait tranquille ses lointains voisins nomades. Avec la jonction et le nécessaire désordre qu’elle a engendré, on a vu se rigidifier une classe guerrière qui a renversé la dynastie en place pour mettre les Zhu au pouvoir. Ces derniers se sont rallié les alchimistes nouvellement efficients et ont convenu de gouverner avec eux (élites mages et alchimistes se partagent les postes clés du pouvoir).

An 0 à 15 : troubles liés à la jonction. Affrontements entre mages et alchimistes. La dynastie pré-jonctionnelle, les Ngô Qiyan, peine à maintenir l’ordre.
An 15 : les Zhu, autre famille puissante, militariste, se proposent de diriger le pays.
An 18 : alliance des Zhu, rebelles, avec les factions alchimistes du Commandant Yaôn.
An 21 : prise de pouvoir des rebelles, avènement de la dynastie Zhu.
An 22 : décret de l’égalité entre mages et alchimistes (t’façon c’est tous des paysans, na !). Apaisement par la force des conflits qui subsistent.
An 26 : nouvelle répartition des terres, commencement d’une période où les Zhu entreprennent d’asseoir leur domination.
An 119 à 164 : période d’extension territoriale vers l’ouest (au départ le royaume est cantonné à l’angle nord-est) sur des terres littorales peu peuplées et jusqu’au pied des montagnes Núi.
An 175 à 182 : installation de comptoirs sur les îles à l’est.
An 214 : Zhu Yuang arrive sur le trône.
An 216 : début de la conquête du désert et de la sédentarisation forcée des nomades.

« Chacun sait que les nomades ne sont jamais bien vus. On les appelle errants, vagabonds, pillards. Personne ne les contrôle. Ils échappent aux cartographes, à l'armée, aux collecteurs d'impôts... Et leur fin commença lorsque Zhu Yuang arriva sur le trône du Royaume de Taiho. Il se mit en tête de les sédentariser pour leur faire cultiver des terres fertiles récemment conquises à l'est du Royaume. Mais les nomades ne voulaient pas se laisser faire... Ainsi la guerre a commencé. » – dixit Yhuk'ta Shwarin, le vieux sage de service –

An 220 : affrontement des troupes du Général Lê Dei Tiên avec la tribu des Kuô.
An 232 : les différentes hordes nomades se rallient pour contrer l’armée taiho.


An 232 à 238 : face aux résistances de plus en plus efficaces, ralentissement puis arrêt de la sédentarisation. Bilan : restent 80.000 nomades sur les 160.000 d’origine – 55.000 sédentarisés, 25.000 tués dans les batailles.
An 244 : fin du long règne de Zhu Yuang. Avènement de Zhu Agun.
An 246 à nos jours : la politique moins ferme du nouveau souverain permet à quelques milliers de sédentarisés de retourner à la vie nomade sans être inquiétés.

terminé! :3

*you can read my chef-d'oeuvre now* /o/