suite de là

Dipali n'était pas franchement enchantée de la situation... son stock avait été ruiné et les charlots qu'elle avait délivré aux autorités ne valaient pas un clou! Elle avait dû se résigner à revendre son canasson pour continuer sa route, la pauvre bête n'en pouvant plus d'avancer l'estomac vide.
Des gargouillis ressemblant plus à des cris de bête féroce l'avaient donc accompagné alors que sa route la mené vers des quartiers plus pauvres. Cependant, son maigre butin s'amenuisait avec la misère croissance des bâtiments environnants. Elle avait atterrit dans les quartiers les plus modestes de Range Harbor.

Alors qu'elle cherchait une auberge pouvant lui servir un repas pour deux maudits piécettes (recherche peu fructueuse jusqu'à maintenant), elle entendit une sorte grognement.
Un homme assez trapu, les bras remplis de caisses tentait d'ouvrir à coups de savates la porte barrant son passage. S'approchant, Deep l'entendit plus distinctement jurer à propos d' une "foutue porte" et d'un "idiot d'apprenti cuistot". Intriguée, Dipali décida de l'approcher pour lui donner un coup de main.

Ouvrant la porte: "Vous êtes bien chargé dites-moi..."



L'homme avait un nez rond et une moustache bien fournie, il regarda Dipali, surprit de voir son obstacle céder. "Oooh ma petite dame! Merci à vous! J'vous direz que c'est plus de mon age de charrier toutes les provisions comme ça..."
"Provisions...?" Dipali sentit que sa voie avait parut plus intéressée qu'elle ne l'avait voulu mais sa couverture de bonne samaritaines fut complétement brisée lorsque son estomac décida de se faire bruyamment entendre une fois de plus.
"OHOHoh! Je vois qu'on a faim! Ben écoutais, mon apprenti a décider qu'il préférait courir la donzelle, alors aidez moi à rentrer ses caisses et je vous préparerais un petit quelque chose en récompense."

Deep ne se le fit pas dire deux fois. Les caisses furent bientôt toutes rangées dans l'arrière boutique et sa faim comblée.

"Dis donc, vous avez été drôlement rapide! Vous avez l'habitude?
_A vrai dire, je suis fille de marchants. alors s'occuper du stock, je connais.
_A mais en voilà une bonne nouvelle!"

L'homme lui expliqua alors qu'il manquait de monde à l'auberge. Leur nouveau cuistot été un foutu coureur de jupon et leur serveuse était encore malade. De plus, elle ne savait pas s'occupait du bar et lui-même ne pouvait le faire tout les soirs. Deep de son côté lui raconta ses récentes mésaventures. Elle acceptait volontiers le poste mais elle n'avait pas de toit pour le moment.

"Ah bah c'est pas un soucis, ça! J'ai une chambre de libre à l'étage depuis que ma fille est partie. Je m'en sert pour les invités d'habitude mais si vous la voulez, je vous le loue!"

***
Deux jours derrière le comptoir et Dipali se sentait déjà chez elle. Cette ambiance chaleureuse que remplissait le rire des clients la rendait quelque peu nostalgique. La chance lui souriait enfin et avec ce petit travail, elle l'espérait, elle pourrait renflouer son propre inventaire et recueillir des informations plus facilement.

Plus tard dans la soirée, tandis que les clients se faisaient moins nombreux et plus ivres, l'un des plus éméché lui réclamait une soupe avec insistance...
"Bon sang! Puisque je vous dis qu'on ne sert plus! Pas de soupe, pas de soupe! Alors lâchez mon jupon!!"

...quand la porte de la taverne grinça sur ses gongs laissant place à un homme vêtu d'une grande veste et d'un chapeau. Il avait l'air sombre, fatigué et l'esprit ailleurs. Les protestations de Dipali le ramenèrent à la réalité.

[ HRP : désolé pour le retard ... me suis un peu démotivé pour le rp ses derniers temps. Et étant que je suis en vacances à présent je suis dis qu'il était fort temps d'y répondre. Ainsi je me presse de ce pas et je reprend les affaires 8D commençons donc par Lowell et si tout ce passe bien j'esserais de jouer Argana et Araael <___> bref

Donc juste pour recituer, ce rp se passe durant la semaine juste après l'arrivé de Lowell :'D voili voilou ]



Cella ne faisait que 4 jours qu'il était à Range Harbor. Plein milieu de semaine. Ce jour là, Lowell n'était pas sorti. Il s'était installé à la fenêtre et fumait oisivement, regardant le commun des mortels vivre leur vie, fourmis passantes, grouillant sur les dalles tout en bas.
Lowell en avait profité pour nettoyer sa Winshester, pendant que Louve, à ses pieds, agitait ses pattes d'un air frénétique. Elle devait surement rêver qu'elle pourchassait un gros lièvre blanc ou une perdrix dans la neige des forêts de Wild'O. Aaraon était aussi resté à l'appartement, pendant un certain temps. Puis il parti, on ne sait où.
Ils ne se parlaient pas beaucoup. Comme d'habitude ? Oui surement ... Enfin ... Il n'y avait jamais vraiment eu d'habitude à vrai dire.
Si, il y en avait une. Mais celle-ci datait de plus de 15 ans, bref autant dire qu'elles étaient largement dépassé. Mais ce silence était en fait assez pesant cette fois...
La raison ? Elle était simple, ou peut être complexe ... C'était la question portant sur William E. Wright.
Il ne voulait pas montrer à Aaraon à quel point son récit à propos de William, ce qu'il était devenu et finalement comment il était déchu l'avait troublé : et le mot est faible.
Au premier abord, Lowell avait pensé que Aaraon avait bien fait : il avait tout fait pour sauver son frère et donc en soit c'était un acte juste vu par les yeux de Lowell. Mais, il ne pouvait s'empêcher d'y penser et le souvenir lointain du William qu'il avait toujours connu revint à la surface, rouvrant la plaie de leurs séparation... Rouvrant les plaies DES séparations. Lowell connaissait les mœurs Octante et quand celui-ci parlait de restaurer son honneur, il entendait bien entendu qu'il irait tuer William. Il l'avait laissé partir le bourreau de son "Big Bro" mais au fond de lui, il avait comme un espoir qui tenait de la certitude qu'Aaraon aurait abandonné ses plans en faisant connaissance de William, tel qu'il l'avait connu. Il l'aurait souhaité et il l'avait souhaité, vraiment.
Mais William que Aaraon avait alors connu n'était plus le nobliaux clinquant et plein de vie que Lowell et Kim avait eu pour habitude de cotoyer. Ce n'était plus que l'ombre de lui-même, un fantôme, un homme qui avait perdu la raison et qui essayait de se noyer dans l'alcool.
Et cette pensé le remmenait à lui-même ...
Lowell se leva, passa devant Louve qui aussitôt se réveilla, emboitant le pas de son maitre qui avait déjà enfilé son manteau.
William, Puis Abel ...
Et leurs fantômes qui le poursuivait, inlassablement. Et cette douleur qui le terrassait, l'anéantissait, le foutait à terre, le privait de toute volonté si ce n'est celle de boire pour espérer les oublier.
Et cette pensé à présent cuisante, qui s'enfoncer dans sa poitrine comme si on lui avait planté un de ses fers brulant pour marquer les bêtes...
Il marcha pendant un bon moment, hanté, poursuivi, traqué ...
Il descendit une longue rue, tourna à droite puis gauche ... Ne sachant pas trop où il se dirigeait, de toute façon, où qu'il aille il était là. Tout les souvenirs enfouit quelque part au fond de lui, d'un homme qui lui avait tant apporté.

***
Le Deuil.
La nuit était déjà tombé depuis un bon moment et il errait toujours. Il ne voulait pas rentrer. Il ne voulait pas voir JL rentrer ... Il lui ressemblait tellement ...
Sans trop s'en rendre compte , embrumé par ses pensées, Lowell rentra dans un établissement, surement dicté par une idée précise qu'était celle de boire. C'est alors qu'enfin il mit les pieds sur terre et qu'enfin, pour quelques instant, Abel et William se dispersèrent de son esprit.
Il resta un moment à observer une jeune serveuse et un gars assez entreprenant et peu courtois, figés, eux aussi, à la vue de Lowell.
Celui-ci soupira et avança directement vers le comptoir, en passant entre ce qui semblait être la serveuse et le client éméché qui du alors lâcher le jupon pour laisser passer l'espèce de cowboy tout droit sorti d'un western spaghetti.
Le client le suivit du regard d'un air bête, silencieux. Lowell s'assit au comptoir, un silence passa , puis l'homme, moins impressionné à présent se retourna vers la serveuse, s'apprêtant à recommencer ses plaintes quand tout à coup il fit un bond en arrière à la vue de l'énorme Loup noir qui suivait le "Cowboy" et qui lui montrait les dents en passant...
Elle vint se caler sur les pieds de Lowell, fixant l'importun d'un œil défiant.
" Wishkey please"