Nom : Wright
Prénom : William
Sir William Evert Wright
Age : 40 au jour de sa mort
Sexe : M
Date de naissance : 22 Mai 213
Nation d'origine: Lysarald Kingdom (NSR)
Caste : Technopolitain
Classe : Technologue
Lieu de résidence à Range Harbor : Range Docks
Métier / Rang Social : Lord ?
William n’a jamais concrètement pratiqué d’activité. Parfois écrivain, d’autre fois musicien, un jour cartographe et le lendemain politicien, c’est un esprit libre touche à tout inconséquent qui compte sur ses rentes et/ou l’entretient de ces dames pour survivre.
Description physique : Grand et léonin William est à l’image des imposants personnages de la famille Wright. Les épaules larges, la taille fine et l’allure sportive, portées du haut d’un mètre 90 servi par l’élégance ardente des grandes et anciennes familles de la noblesse de Lysarald. Il tient des Wright un visage au menton volontaire, au nez légèrement aquilin et aux sourcils épais surlignant ses yeux taquins d’un vert intense. De sa mère il garde la douceur des expression, les traits policés et harmonieux, les airs légèrement affables et alanguis. A son grand damne il est également imberbe, ce qui l'empêche d’arborer les traditionnelles pattes, se muant en barbe avec l’âge, des hommes de la famille. Ses mains sont également plus fines et déliées que les habituelles patoches de lion des Wright, ce qui pour son père est le signe définitif de son manque de poigne, et pour sa mère la révélation de son don pour la musique et les arts.
Description psychologique / caractère :Sans aucun doute un peu imbu de lui-même et de son rang, noblesse oblige. William est doté d’un esprit agile et fertile entièrement voué au jeu, à la créativité et au plaisir. Relativement velléitaire il supporte mal les contrariétés et les activités exigeant de lui plus d’effort qu’il ne souhaite en faire. Aussi se passionne-t-il pour la lecture, les langues et les arts, qui correspondent à ses penchants naturels et ne lui demandent que peu d’investissement pour exceller. William se plait à briller en société et à toujours adopter la posture prêtant à controverse (il adore s’écouter parler), il apprécie le débat et les joutes spirituelles mais exècre les sciences, les codifications et les mathématiques qu’il juge étroites et sclérosantes. Cet ensemble lui confère un caractère un tant soit peu superficiel et dilettante que son humour et ses qualités d’orateur peinent assez vite à dissimuler aux yeux d’un public averti.
Cependant William reste doté de qualités de cœur certaines quoi qu’un peu entachées par son fort égoïsme. Il se lie facilement avec toute sorte de gens et s’adapte tout aussi bien à tout type de milieu, même s’il peine à se passer plus de quelques jours du luxe auquel il est accoutumé depuis son enfance.
Il est dépensier, tête en l’air, bon vivant, charmeur, beau parleur, inconséquent et facilement amoureux.
Aptitudes / Points forts - Limites / Points faibles :Une vive intelligence pétillante et ludique. Un esprit de qualité accompagné d’un don certain pour les arts. Il joue avec brio du violon et pratique le piano à ses heures perdues. Il également un excellent dessinateur et un très bon caricaturiste mais demeure un peintre médiocre de par son manque de motivation à achever ses œuvres. Il écrit avec force et personnalité.
Cependant William est une tête brûlée et un rêveur qui s’enfonce facilement dans des affaires improbables dont il est incapable de se dépêtrer seul. Il abandonne facilement et ne cherche jamais à revenir sur son comportement, il s’enfonce donc dans ses défauts. Il a également le don d’entraîner les autres dans sa chute et ne pense jamais au conséquence de son comportement pour eux. Il est également assez fragile psychologiquement et se laisse facilement aller à la mélancolie et au spleen. Il se plait à souffrir par amour, même s’il n’est que rarement réellement amoureux, et n’hésite jamais à provoquer les autres en duel. C’est un romantique à la fois vieux jeu et progressiste, foncièrement inadapté à la vie d’adulte responsable et aux évolutions du monde.
L’alcoolisme est aussi un problème contre lequel il peine à lutter et qui le rattrape à chaque difficulté.
Histoire ( 30 lignes minimum ) Enfant tardif de Georges Wright et Hortense de VonGeith, William a grandi entouré des soins constant de sa mère, de sa gouvernante et de sa sœur de 15 ans son aînée.
Son père était le chef de l’une des plus éminentes et anciennes familles de Lord de Lysarald Kingdom, la famille Wright, dont les origines pré-jonctionnelles conforte la puissance et l’influence. William a toujours été incapable d’entretenir de bonne relation avec cet imposant personnage au caractère puissant et trop vieux pour s’occuper au mieux d’un nouvel enfant.
Sa mère était issu de la noblesse de Nerigon et avait épousé son père par amour, amour qu’elle n’avait de cesse de partager entre tous les membres de sa nouvelle famille.
Quand à sa fratrie… Sa sœur, Louise-Mary, dotée d’un fort caractère a refusé durant de nombreuse années de se marier, et a ainsi partagé l’enfance et l’adolescence de William, c’est elle qui lui fit découvrir la lecture et la musique et lui donna goût à l’écriture. Son frère, Lewis Matthew, lui comptait à l’occasion de ses permissions ses épiques aventures d’officier, l’amenant à rêver d’autres horizons, de colonisation et d’autochtones d’abord sauvages puis avec l’âge, sensuelles.
Sa petite enfance se déroula donc dans un univers clos, de bon esprit et de haute noblesse, d’amour et de jeu constants. Mais les bêtises de William qui amusaient à 6 ans devinrent de plus en plus gênantes. Il entraînait constamment avec lui avec lui Judith (Voir Fiche de Lawrence Wright), la fille de la cuisinière et sa meilleurs amie, et passait son temps à se battre avec les ouvriers, à s’échapper de la maison pour chasser les grenouilles, à courir dans le canal et à traîner dans les bas-fonds. Un jour que Georges Wright était particulièrement remontée contre ses âneries, et alors qu’on le ramenait chez lui encadré par deux policiers, il fut décidé que William passerait les sept prochaines années de sa vie en pensionnat.
Là-bas il renforça sa culture, confirma ses préférences et surtout, appris la désobéissance grave. Fuguant régulièrement il découvrait l’alcool, la nuit, les femmes. Et n’obtint finalement qu’avec difficulté son diplôme de fin d’étude, contraint et forcé.
C’est à 17 ans qu’il décida de quitter sa famille, s’inscrivant à l’université dans un vague cursus d’archéologie qu’il ne suivait que de loin. Sa vie était faite d’une part des salons, des dames, de l’opéra, des duels et de l’esprit. D’autre part de la nuit, des bars, des gitans et des batailles de pub. Il devient, au savoir de tous, l’aman de Catherine Nightingale, magnifique femme d’un vieux politicien influent, qui lui fit découvrir le monde de la littérature et de la politique officieuse.
Plus tard il rencontra le Sir John Konrad Bair, explorateur de renom et chevalier de sa majesté. Ils bâtir une étrange relation, reposant sur l’intérêt de William pour la carrière de Bair, et sur l’attirance physique indéniable que ce dernier nourrissait pour lui. Il refusa cependant la proposition de se joindre à l’Expédition Octantis, affrétée pour apporter le soutient du Royaume à la ville pionnière de Wild Oak City. Les colonies du nord ne passionnaient pas William, il se refusait à quitter Catherine et le tribut physique qu’il devrait concéder au sir Konrad le dissuadait définitivement.
Cependant…
***
- Citation :
Chère Catherine,
Je tombe sous le coup d’une inculpation pour homicide volontaire - souvenez-vous, cet incident de bar qui coûta la vie à ce malheureux charbonnier - et je ne saurais affronter les tribunaux en la présente.
Vous n’êtes pas sans savoir que l’Expédition Octantis est sur le départ…Je me vois contraint de me joindre à eux, Lord Bair m’assure la protection politique et il est nécessaire que je me fasse oublier un temps pour l’honneur de la famille Wright.
On me garantit que le courrier entre la capitale et Wild Oak est assuré et que la ligne de télégraphe sera bientôt fonctionnelle. Je me doute que mon départ vous semblera brutal et c’est avec plaisir que je vous harcèlerai de courrier afin que de m’assurer que vous ne m’oublierez pas de si tôt et me garderez rancune.
Votre serviteur,
William.
***
Le voyage, interminable et magnifique. Les terres verdoyantes qui se transforment lentement en plaines gelées. Les villes de briques rouges qui cèdent place aux villages de bois sombre et de pierre blanche. Et l’équipe de l’expédition. Des Lords comme lui, des hommes et des femmes de combat et de politique, mais aussi des petites gens et parmi eux, Judith. Elle a grandi et changé, son caractère est dur et elle s’est entichée d’un ouvrier communiste, mais tout cela ne gâche pas le plaisir de revoir un visage connu, de revivre les aventures de l’enfance.
Puis Wild Oak. Le froid, la neige, la ville sombre et glaciale. Les gens frustres et sales, tous plus ou moins roturiers, des commerçants, des artisans. Et le roi de ces arrivistes : Joseph Marvin.
L’homme règne en maître sur la ville, et c’est avec lui que Lord Bair organise ses magouilles. Ils détournent des fonds, veulent la guerre, se moquent des habitants et haïssent les Octantes. William se désintéresse et reprend sa vie de dilettante. Il passe le temps dans les bars, rencontre les femmes du pays. Il se lie d’amitié avec un enfant oublié par son père, Lowell Marvin, gamin abandonné dans un monde d’adultes sans scrupules.
Et enfin, il les rencontre. Les Octantes. Ces êtres à la peau hâlée et aux cheveux d’un blond presque blanc, qui semblaient tous portés par une jeunesse éternelle effroyablement factice, et la magie qui irradiait de leur être tout entier. Ils n’avaient rien à voir avec les mages sanglants et barbares décrits par les sociologues du royaume, ni même avec les Hérakléos de l’exposition universelle ou les pygmées du Muséum.
William se passionne pour ce peuple étrange, oublie ses habitudes, oublie ce qu’il était. Il rencontre leur diplomate, le seigneur Neil Corberyan, et tombe éperdument amoureux de ce personnage éthéré qui se comporte comme un dieu de chair et de sang. Il refuse de quitter Wild’O et les Octantes. De quitter Lowell et ceux de l’Expédition qui forment sa nouvelle famille. Il se bats contre Joseph Marvin et les Lord avides qui veulent la guerre et le profit, il se bat pour la première fois de sa vie pour quelqu’un d’autre que lui-même.
Ils ne sont pas nombreux à vouloir la paix, à agir pour elle. Pour plaire à Neil il se plie à ses désirs et épouse sa sœur, Kim Corberyan.
Leur fils, Aaraon Corberyan, sera l’enfant de deux mondes, sera celui qui devra assurer la paix entre ces peuples.
Mais la Révolution réduit tous leurs efforts à néant. Neil est assassiné et la guerre avec Octantis éclate, on fait la chasse aux nobles et aux traîtres. Lui qui incarne les deux se voit retirer son enfant, son titre et ses privilèges. On le piège et on le force à épouser Judith, elle aussi accusée de trahison.
Il retourne à la Capitale. La reine est morte; sa famille a disparue, Catherine a disparue. Il recommence à boire et devient violent, il force Judith sans réaliser ce qu’il fait et se retrouve père à nouveau. Lawrence, l’enfant de la Révolution.
Il apprend que Lord Bair a perdu sa particule et rejoint les révolutionnaires, qu’il est devenu leur Secrétaire Général. Il n’a plus de nouvelles de Lowell. Il ne sait pas si Aaraon et Kim sont encore en vie.
Il veut alors quitter ce pays, pour oublier, pour recommencer.
A Range Harbor il ne trouve aucune oreille pour l’écouter, pour entendre ce qu’il a à dire sur les massacres de la NSR, sur les camps, sur la mort. On le prend pour un fou, il continue de boire.
Puis Judith meurt de maladie et Lawrence assume seul sa survie et celle de son père.
Il cherche à savoir ce que sont devenus ceux qu’il aimait. Mais personne ne lui répond, personne ne sait. Il écrit un livre et dénonce, et accuse.
On le menace de le faire interner. Il devient vraiment fou.
Enfin, un fantôme le retrouve, celui de son premier fils. Aaraon a grandi, et ressemble un peu à Neil. Mais c’est un message de haine qu’il porte avec lui, un message de vengeance.
William Evert Wright est mort le 17 février 253, laissant à l’adresse de ses enfants un manuscrit qu’ils n’ont jamais ouvert.
Character Sheet (illustrations - pour ceux qui souhaitent dessiner leur personnage) :