Nom : de l'Hesperanz
Prénom : Greta
Age : 27 ans
Sexe : féminin
Date de naissance : décembre ou janvier 230
Nation d'origine: Hittavainen mais elle ne le sait pas encore
Caste : Alchimiste
Classe : Hypocrate
Lieu de résidence à Range Harbor (nom du quartier) : Sperandei Azura
Métier / Rang Social : Elle fait partie de la haute société alchimiste. Elle confectionne des potions avec son père. Le reste du temps elle suit ses envies, donne libre cours à ses loisirs ou à des activités pas forcément approuvées par la loi.
Description physique ( 6 lignes minimum ) : Greta mesure à peu près 1m70. Elle a un port altier, des pommettes hautes et une bouche pulpeuse. Ses yeux sont d'un vert profond. Ses hanches plutôt larges contrastent avec sa taille, affinée par le port du corset et ses épaules menues. La jeune femme possède de très longs cheveux noirs et bouclés. Elle use de diverses lotions pour leur donner des reflets bleus, rouges ou verts perceptibles à la lumière.
Greta aime prendre soin d'elle et porte des robes aux tissus coûteux et des bijoux raffinés, avec goût, sans jamais tomber dans le « toumeutche ». Elle se maquille toujours avec du brun sur les paupières, du rouge foncé sur les lèvres et rehausse sa peau pâle de fard à joues.
Description psychologique / caractère ( 8 lignes minimum ) :
Greta est en général douce et attentionnée avec les gens qu'elle apprécie, peut se montrer fidèle en de rares occasions, mais est d'un naturel indépendant et libertin, surtout par l'esprit et parfois physiquement.
C'est une jeune femme qui aime les plaisirs, toutes sortes de plaisirs et de passe-temps. Acharnée lorsqu'elle poursuit un but, Greta n'abandonne pas. Ou le moins possible.
Enjouée et souriante en société, elle peut cependant entrer dans de vives colères et de nombreux vases et sculptures en ont fait les frais.
Greta aime les situations délicates, voire dangereuses. Elle connaît énormément de monde, et de choses sur ce tout le monde. On la sollicite pour un poison, ou tout autre potion a but (non) lucratif, et elle adore les histoires peu reluisantes de cour, les histoires où, quand on sait qu'elle sait, on fait ami ami pour ne pas que ça se sache, quitte à payer le prix fort.
Elle est persuasive. Elle est intrigante. Elle cache toujours bien son jeu. Elle étend ses filets dans les salons de réception et les cours des résidences, et de temps à autre, elle remonte un homme. De préférence pas trop sensible mais pas trop dur, elle ne veut briser aucun cœur, juste passer un bon moment !
Aptitudes / Points forts :
Détermination, persuasion. Sait se battre (l'escrime fait partie de son quotidien). Obtient très souvent ce qu'elle désire. Appréciée un peu partout, ou pas mais bon... Très bonne actrice. Excellente hypocrate (fait partie de l'élite hypocratique, ça se dit ça?).
Limites / Points faibles :
Un poil capricieuse, elle n'est pas habituée aux déceptions et aux frustrations. Elle a du mal à s'adapter aux autres milieux, heureusement elle ne quitte pas Sperandei très souvent ! On peut vraiment dire que c'est une « princesse », genre mademoiselle, elle a un valet, une femme de chambre, et tout le binz et sans eux, c'est la mort assurée (^..^). Elle a l'habitude de se faire servir pauvre chochotte, hein ! Mais elle s'en est rendu compte, elle y travaille.
Histoire ( 30 lignes minimum )
Le soir du quinze janvier de l'an de grâce deux-cent trente, à vingt-et-une heures et quarante-neuf minutes exactement, madame Hérodiade Grand-Duc de l'Hesperanz mourut. Son dernier soupir ne fut pas couvert par le bruit du blizzard, ni des vitres qui tremblaient, ni de la tempête de neige. Mais au moment ou la noble femme rendit les dernières armes face à la maladie, trois coups furent frappés à la fenêtre.
Le cuisinier, la femme de chambre, le majordome et les deux valets levèrent la tête. Monsieur de l'Hesperanz mit quelques secondes à émerger de sa peine. Il regarda ses gens l'air étonné, se leva péniblement et se dirigea vers la porte vitrée.
« Qui a eu l'audace de monter sur le balcon du premier étage, en pleine tempête et de nuit, pour frapper au carreau ? » Il ouvrit la porte et n'eut que le temps d'apercevoir une grande cape noire sauter de la balustrade et disparaître dans la nuit.
« Qui êtes vous ?!! »
Le personnel était à présent regroupé derrière lui. Quelle personne pouvait donc bondir d'un étage de plus de trois mètres ? Le majordome se précipita dans le hall d'entrée, sortit sur le perron mais sous la fenêtre, personne. Les pas étaient déjà recouverts par la neige fraîche.
Gamaliel tenait le bébé dans ses bras froids. Une fille. Elle avait déjà beaucoup de cheveux, d'un noir d'ébène. Ses yeux verts ne se détournaient pas de ceux de l'hypocrate et celui-ci ne put réprimer un sourire. Puis, regardant le lit où s'était trouvée sa femme, quelques heures plus tôt, lors de la veillée funèbre, il dit tout haut :
« Tu t’appelleras Greta. Elle m'avait toujours dit que, si elle avait une fille, son prénom serait Greta. Et tu as les mêmes cheveux qu'elle. Tu es ma fille. Je ferme les yeux sur le mystère qui entoure ta naissance... »
Il sortit de la pièce, appela la femme de chambre et lui expliqua la situation.
« Vous avez été nourrice, je remets Greta entre vos mains expertes. »
« Oui monsieur. Comptez sur moi. »
Elle prit le bébé délicatement.
« Suzanne ! »
« Oui, monsieur ? »
« Greta... est ma fille. »
La femme de chambre, désormais aussi nourrice, comprit. Voilà. Hérodiade serait morte en accouchant. Ce ne serait pas difficile, car elle avait toujours été discrète et que peu de gens avaient su sa maladie.
[…]
« - Père... Père !
- Que se passe-t-il ?
- Père, je suis lasse de mes études. Je... je souhaite arrêter.
- Arrêter ? Mais comment... les sciences hypocratiques ne t'intéressent plus ?
- Bien sûr que si mais je... l'Académie ne me plaît plus.
- Je t'ai laissé le choix entre l'école normale et l'Académie. Tu as choisi, tu fais partie des meilleurs de ta classe, tu es extrêmement douée et tu souhaite arrêter... maintenant ? Tu as 23 ans. Deux années encore et tu as une petite chance d'entrer en cycle secondaire. C'est une occasion incroyable, seules quatre ou cinq personnes y accèdent.
- La chimie me passionne mais les cours sont terriblement ennuyeux. Je dois étudier, apprendre et je n'ai pas le temps de m'amuser. C'est d'une tristesse ! »
Elle prit un air de pâmoison. Gamaliel soupira, penché sur ses parchemins. Décidément, Greta n'était pas très sérieuse. Mais il donnerait n'importe quoi pour la satisfaire. Et puis, si il prenait la suite de son éducation...
« Greta, ma chère enfant. On ne doit pas, on ne peut pas toujours faire selon son désir. Mais si l'Académie t'ennuie, je pourrai compléter tes connaissances. Je pense posséder un savoir suffisant pour... »
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. La jeune fille sautait déjà sur place en frappant des mains, heureuse que son père, ce père qu'elle aimait tant, lui apprenne tout. Mais heureuse aussi d'avoir plus de temps libre désormais. Car il était évident que Gamaliel n'allait pas lui imposer les horaires de l'Académie.
[…]
"Monsieur ?
- Oui, Suzanne ?
- Lui direz vous un jour ?
- Je ne sais pas. Je n'y ai jamais pensé. Si il lui prenait envie de découvrir ses origines... elle pourrait être en danger. Je ne sais pas. Peut-être, lorsque je serai sur mon lit de mort.
[...]
Greta ouvrit les yeux. Peu à peu ses sens s'éveillèrent. Les draps effleuraient sa peau, l'atmosphère était douce et le soleil entrait dans la pièce à travers les rideaux. Elle sentit quelque chose de doux et chaud sous son bras. Ce quelque chose, c'était Vasken, un ancien camarade de l'Académie. Un beau jeune homme blond qui dormait encore. Greta jeta un coup d’œil à l'horloge. Flûte ! La leçon d'escrime ! Elle se leva le plus doucement possible, ramassa ses vêtements éparpillés sur le sol parmi ceux de son Don Juan et se rhabilla. Heureusement elle s'était vêtue « léger » la veille. Un seul jupon et pas de corset. Et, encore heureusement pour elle, l'hôtel était vide. Parents en voyage. Au moment où elle ouvrait la porte, il bougea dans le lit.
« Hé, Greta... »
Elle se retourna, sourit et s'excusa :
« - J'ai un rendez-vous.
- Un rendez-vous comment ? Il lui rendit son sourire.
- Avec mon maître d'armes. Bonne journée !
- Tu as été divine !
- Merci...Toi aussi ! Au revoir ! "
Elle sortit et se dépêcha de rentrer chez elle pour prendre sa potion du lendemain.
[…]
Greta se dirigeait d'un pas alerte vers La Spiazza. Elle s'était vêtue simplement, en vert foncé. Une cape couvrait ses épaules et sous la cape, un sac. Et dans le sac, un colis, emballé dans du papier. Et dans le colis, une potion. Ce n'était pas elle qui l'avait préparée mais elle avait aidé un de ses amis, Asmodée, à la confection. Puis il lui avait gentiment demandé de l'apporter au capitaine Drake Calahaan. Elle avait accepté. Il valait mieux pour Asmodée qu'il ne mette pas les pieds à La Spiazza.
Elle arriva enfin devant le bâtiment du capitaine. Elle l'avait déjà rencontré une ou deux fois, lorsqu'elle accompagnait des amis au port.
Personne sur le pont. Devant la passerelle, appuyée sur une grosse caisse, une femme d'âge mûr semblait attendre en se limant les ongles. Elle jaugea Greta et lança :
« - Vous cherchez quelqu'un ?
- Euh, bonjour... Oui, je suis à la recherche du capitaine Calahaan. Pourriez-vous...
A ces mots, la femme se mit à la détailler d'un air mauvais.
- Je dois lui parler.
- 'Sais pas où il est.
- C'est professionnel.
- Il est au Chant de la Sirène.
Elle désigna du pouce une taverne un peu plus loin. Après avoir remercié la femme, Greta, un peu étonnée du comportement de cette rombière impolie, s'y dirigea et entra. La salle était déjà baignée de fumée. Plusieurs marins étaient attablés en jouant, aux dés, aux cartes... Au fond, à une table, se trouvait le capitaine entouré de ses hommes d'équipage.
Lorsqu'elle ressortit une dizaine de minutes plus tard, la transaction était terminée. Calahaan avait accepté de livrer le colis au port indiqué et de le remettre à un certain quelqu'un, tout était réglé, la bourse de Greta était vide mais qu'importe, c'était l'argent d'Asmodée.
*Agréable personnage, se dit-elle. Pas comme certaines...* Jetant un dernier coup d'oeil à la femme sur la caisse, elle repartit en direction de Sperandei.
[…]
Oh, flûte, le cours d'escrime ! Elle se leva tout doucement, s'apprêta à sortir...
« - Ce fut un réel délice, Greta !
- Je te retourne le compliment ! Bonne journée !
- Tu t'en vas ?
- Cours d'escrime. Au revoir !»
Le visage brun sourit et elle sortit.
Julius l'attendait encore, assis sur un des bancs qui cernaient le carré de sable. Il avait déjà vêtu ses protections de cuir, la caisse contenant divers outils tranchants était posée à côté de lui. Il se leva brusquement lorsqu'il vit son élève arriver. Greta, comme tous les matins, ne pouvait s'empêcher d'observer sa silhouette musclée, pour ensuite la redessiner, sous toutes les coutures, à la plume. L'anatomie ne faisait pas partie de ses grandes joies de l'existence mais le dessin, oui. Elle admirait Julius pour sa patience, ses gestes mesurés et parce qu'il était toujours attentionné avec elle. Ils se tutoyaient et étaient meilleurs amis.
« - Greta ! Tu es toujours en retard une fois sur trois ! On n'a déjà cours qu'une fois par semaine...
- Hé bien mon cher maître, nous n'avons qu'à déplacer le cours... l'après-midi !
- … (il poussa un long soupir) soit. Nous déplacerons le cours, j'en informerai ton père... Julius regarda Greta de la tête aux pieds, sembla tomber en ruines pendant une micro-seconde et hurla :
- Mais qu'est que tu attends ?!!! VA TE METTRE EN TENUE !!!
- Oh, hé, du calme mÔoosieur le cheval fougueux, j'y vais sur le champ !
- Va plutôt dans le vestiaire...
La jeune femme explosa de rire et alla mettre un pantalon, une chemise et ses protections.
[…]
Une silhouette encapuchonnée vint frapper à la porte. On ouvrit et elle se faufila à l’intérieur. Le long du couloir, Greta et Théodore se mirent à discuter.
« - Que me vaut l'honneur de votre visite, mon cher ?
- Hé bien... Je sollicite vos services. Je ne peux le demander à votre père, ni à n'importe quel apothicaire d'Alestra. Je veux quelque chose de puissant, efficace, discret.
- Mmm... dites moi donc, quel usage en ferez vous ? »
Ils venaient d'entrer dans une grande pièce, qui constituait le « bureau » de Greta. Partout, des fioles, des bouteilles, des catalyseurs, des alambics, des tubes en verre, des pots, des livres, des parchemins, des feuilles de papier. Ils s'installèrent dans de confortables cabriolets. Sur une table basse de bois sculpté étaient posés de grands flacons d'alcools, de vins et autres boissons délicates. Théodore prit la parole.
« - Je dois faire en sorte qu'une personne aie des hallucinations.
Greta sourit. Le travail allait devenir très intéressant.
- Du genre ?
- Du genre paranoïaque, des fantômes, des monstres... il faut que cela cesse au bout de quelques jours, si possible.
- Cela va être difficile, et par conséquent... il se peut que je doive demander de l'aide...
- Noon !!... ne demandez rien à personne, faites-le seule, n'en parlez pas. Et surtout, ne me demandez pas pourquoi.
- En fait, pourquoi... n'utilisez vous pas tout simplement des drogues ?
- Une substance hallucinatoire sera détectée par le médecin.
- Mais si le médecin doit faire croire, à votre demande, qu'il peut guérir cette « paranoïa », le fait qu'il détecte la substance n'a aucune importance.
- Écoutez, s'il vous plaît, faites ce que je vous demande, je vous paierai largement. Ne posez pas de questions, n'en parlez pas.
- Comptez-sur moi. Je vous ferai savoir, lorsque j'aurai terminé. »
Théodore retrouva son sourire. « Merci, ma bonne amie. Je vous quitte. Au plaisir ! »
Il n'était pas plus tôt parti que Greta se mit au travail. Elle passa la journée dans le laboratoire, et la journée d'après, et la suivante, et ne dormit presque pas. Ça ratait, elle recommençait. Elle distilla, mélangea, fit bouillir, réduit en poudre, filtra, égoutta, plongea toutes sortes d'ingrédients, que parfois elle dut aller acheter elle-même à Alestra. Elle fit tester le résultat en secret. Quand ce fut parfait, elle alla l'apporter elle-même à Théodore.
Celui-ci s'avéra très satisfait du résultat.
[…]
Elle se réveilla d'un coup, jeta un coup d'oeil à la pendule. Zut, l'escri... ah non, nous avons déplacé le cours, suis-je sotte. J'ai... (elle se redressa) tout... (elle sentit qu'on la prenait par la taille) mon... (elle se pencha sur le visage fin et blond de Vasken) temps. (ils s'embrassèrent)
- Tu restes encore un peu ?
- Oui...
- Pas de cours d'escrime aujourd'hui ? Parce que la dernière fois, tu es partie et moi j'aurais bien aimé...
- Je sais, j'ai déplacé mon cours.
- J'ai l'impression que ça dure, entre nous. Mais je t'avouerai que, la semaine dernière, j'ai...
- Tais toi beau masque, moi aussi mais nous le savons et puis, qu'importe après tout.
- Tu as raison. Qu'importe. Tu savais que Phinéas s'est fait éconduire par Roxane, avant-hier soir ? Eh bien ensuite, il s'est retranché dans le petit salon -nous étions tous chez Marcus- avec Thomas et Orion. On ne les a plus vu de la soirée.
- Et alors ?
- Et attends, ce n'est pas tout. Séraphine était avec eux. Tu imagines la petite fête privée !
- Et comment ! Cette loutre n'a vraiment aucun honneur ! Il éclatèrent de rire.
- Tu peux parler, toi et tes innombrables conquêtes.
- Il n'y en a pas tant que ça et contrairement à Séraphine, moi je ne me débauche pas. Un seul à la fois et toujours avec discrétion. Et pondération.
- Je suis bien placé pour le savoir. Est-ce que je suis le seul auprès de qui tu es restée deux mois entiers ?
- … Oui. Record personnel. Tu es le seul qui... ce n'est pas seulement une bonne soirée que je passe avec toi, c'est bien plus que ça !
- Et si je te proposais de régulariser notre situation ?
- …
Greta se redressa. C'était quoi, ça ? Une demande en mariage ?
- Certainement pas. C'est bien plus amusant comme cela. Nous restons libres et hors de portée des rumeurs.
- C'est vrai. C'était stupide. Ce serait un sacrilège à notre mode de vie.
- Exactement.
Elle sourit. De la passion, des aventures, encore et toujours. Mais s'enchaîner le cœur, ça jamais. Ja-mais. Plutôt finir ermite dans une cabane en bois au fin fond de la forêt. Sourire en coin.
- Vasken ?
- Oui ?
- As-tu déjà essayé dans une cabane en bois, au fin fond de la forêt ?
Character Sheet (illustrations - pour ceux qui souhaitent dessiner leur personnage) :
