Nom : Marvin
Prénom : Lowell
Age : 29 ans
Sexe : Masculin
Date de naissance : 09 / 12 / 228
Nation d'origine: Nouvelle-Thulé
Caste : Technopolitain
Classe : Technologue
Lieu de résidence à Range Harbor : Entre Consortium et Range-Docks à quelques pâté d'immeubles de chez les Wrights
Métier / Rang Social : ex-médecin-chirurgien, ex-trappeur
Description physique :Lowell est un homme aux allures sombres, une démarche à la fois imposante et lâche : imposante, car sa carrure l’est. De larges épaules, des muscles bien formés, une mine antipathique. Une voie grave, un regard menaçant, un sourire inexistant. Il est impressionnant, surtout quand il entre dans ses colères.
Lâche parce que, même avec son air de féroce animal sauvage, son attitude donne l’impression qu’il se laisse aller.
En effet, il ne fait pas attention à son maintient, attache peu d’importance à son style vestimentaire, oublie bien souvent de se raser et encore plus de coiffer ses cheveux ondulés.
A quoi ressemble-t-il dans les faits ?
Grand : 1m89 et mince … Voir maigre : 71 kilos.
Un visage creux, carré, masculin et pâle … Après tout, il vient d’un pays ou le soleil ne tape pas franchement très fort et ou la neige domine le paysage une grande partie de l’année.
Ses yeux étirés, cernés lui donne un je ne sais quoi de sinistre mettent en valeur ses iris noirs, dénués de vie. Ses sourcils épais mais bien dessinés, perpétuellement bas, son nez long, droit et une bouche sans plus de forme.
Ses cheveux noirs et ondulés viennent recadrer de manière tout à fait inégale son visage cireux. Petite précision : il est imberbe... Du coup, il ne peut avoir une barbe plus longue que celle de 3 jours et ... sous le pantalon... Mais ça, c'est pas visible de toute façon .
Description psychologique / caractère :Lowell Marvin est un homme détruit. Voilà comment on pourrait le décrire.
Il y a eu un avant : Jeune homme dans la fleur de l’âge, heureux et comblé. Une femme qu’il aimait d’un amour tendre et passionné et … Un future enfant. Qui n’ a pas pu voir le jour.
En effet, Abel Marvin, enceinte de 7 mois, mourut dans des circonstances peu enviables.
Depuis, ce fut l’après :
Lowell est depuis lors un homme qui s’est perdu dans une solitude volontaire.Il oublia doucement la saveur des rires, la remplaça par celle de l’alcool. Il est devenu au fils du temps assez colérique, s’agaçant pour rien, criant sur tout ceux qui le gênent. Il n’aime pas parler et reste souvent seul et la seule présence qu’il tolère c’est celle de sa louve noire.
Il est intelligent, mais s’est laissé aller à être con et quelque peu cynique. Il n’aime pas les changements, préférant rester dans sa maison au milieu d’une forêt dense, à laquelle il est fortement attaché, fétichiste qu'il est, qu'il n'a quitté que récemment. Il vit d’une manière tout à fait marginale et la seule activité qu’il a exercé depuis la mort de sa femme, c’est la trappe : pour se nourrir, et la boisson, pour oublier.
Aptitudes / Points forts - Limites / Points faibles :Étrangement, la premières choses qui se distingue chez Lowell se sont ses points faibles et on est aisé de croire que ce personnage a bien plus de défauts que de qualités :
Il est pas très communicatif et n’aime pas répondre aux questions auxquelles il grogne bien souvent pour unique réponse. Un éternel taciturne, la verbe laconique...
Il est pas très expressif, la mine morne et l'air patibulaire. Il sens l'alcool car il boit beaucoup (si c’était à classer dans les qualité, on pourrait dire qu’il tiens l’alcool de façon extraordinaire), et le tabac parce qu'il fume un peu trop. Il ne sort de son mutisme que pour gueuler, insulter, envoyer vous faire voir, ou enculer, bref, on lui accorde volontiers le titre de misanthropes.
En même temps, on ne peut pas dire qu'il utilise et montre ses qualités mais malgré son état, je vous assure qu'il en a !
Tout d'abord, son intelligence. Durant sa jeunesse il en a pleinement profiter en s'engageant dans l'étude de la chirurgie et la médecine, s’en sortant avec les honneurs.
Il a la réflexion vive et clairvoyante quand il n'est pas ivre, évidement. Comme pour seconder ses capacités intellectuels, Lowell possède un instinct très développé qui le guide de manière assez efficace, lui dicte souvent les bons choix.
Il possède aussi bon nombre de petites compétences qu'il utilises accessoirement :
Il excelle aux jeux de cartes en tout genre, portant un certain penchant pour le poker : c'est un manipulateur habile de ses mains et il lui est aisé de tricher ( les tours de magie ça le connait). Il était autrefois franc parieur, même si bien souvent il jouait quand il savait qu'il allait gagner car celui-ci est un mauvais perdant avéré. C'était quelqu'un qui donnait toujours le meilleurs de lui-même, qui allait jusqu'au bout et finissait toujours ce qu'il entreprenait. Tout ou rien, gagnant ou perdant et même si perdre lui est douloureux, il préfère s'avouer vaincu que d'accepter le math nul.
Il possède aussi un certain talent pour le dessin mais a arrêté de s'exercer depuis un bon moment. De même que pour le piano, vestige d'une éducation de jeune bourgeois..
Au lieu de cela, il s'est mit à s'occuper d'activité moins accessoires comme la trappe : il est passé maître du tire sur cible mouvante. Il est aussi bon bagarreur, leçons tirés de la rue et de ses nombreuses rixes aléatoires : une bonne connaissance du corps humain et sa carrure lui ont permit de s'en tirer assez bien jusqu'à présent.
Enfin, pour finir, sa vie sexuelle est inexistante et je ne saurais dire si c'est un point fort ou un point faible.
Histoire :Les petits verres de whisky font toujours un bruit agréable quand on les pose sur le bois du comptoir. Ça fait comme un léger claquement, sec, surtout quand on a fini de boire leur contenu.
- Un autre
C’est la voix d’un homme, grave, basse, enraillée par la cigarette et l’alcool depuis des années. Et tout de suite après, on entend ce bruit si particulier des liquides qui gisent du goulot de la bouteille renversée. Le verre se replis à nouveau, délicatement on prend celui-ci pour le porter aux lèvres, on bascule la tête en arrière et on avale cul sec avant de reposer le verre dans ce titillement particulier.
- Un autre
C’est au fond de ses verres ambrés qu’il revoit son histoire défiler devant ses yeux noirs. C’est comme un film en pellicule sépia et tout passe en un éclair et chaque nouveau verre vidé, puis rempli laisse place à une nouvelle partie de l’histoire.
- Un autre
On a déjà passé l’époque ou son grand père vivait encore : Richard Marvin, un homme bon, extraverti mais bon. Amoureux de la vie, curieux de tout, passionné par les Octante. Tout le contraire de Joseph Marvin, Fils de Richard. Lui, était beau, plutôt petit mais d’une froideur comparable aux hivers des steppes au-delà des montagnes. Il n’avait pas voulu reprendre l’affaire de banquier des Marvin, les Octante, il les jalousait monstrueusement, les haïssait pour beaucoup de raison qui n’en sont pas vraiment. Mais il avait épousé une femme qui avait leur sang et cette femme, il la détesta autant qu’il l’avait aimé un jour. - Un autre
Richard Marvin mourut, Ariette Marvin disparut, du jour au lendemain et on déclara sa mort et Joseph éleva son fils au ceinturon. Vint le temps d’une expédition qui marqua l’histoire… Qui marqua son histoire. Et voilà William Wright qui fait son apparition au fond de ce nouveau verre. Patiemment, William l’avait approché, presque apprivoisé, lui qui mordait tant, grognait le monde. Il lui apprit tant de choses… Le dessin, le gout de la musique, la confiance et même la déception. - un autre…
Puis ce fut le tour de Lavell W. Collins et il se vit assit à ses côtés pendant des heures à regarder le monde passer, à imaginer, à rêver. Une amitié durable, une compréhension totale de l’autre, le double manquant. Entouré d’un grand frère et d’un frère jumeau, il put entrevoir la tendresse. Et puis, il eut aussi Aaraon. Et il pensait que jamais ça ne changerait, que sa vie était toute tracée. Mais il n’avait que 10 ans à ce moment-là.Le barman en eut marre, déposa la bouteille face au grand ténébreux qui brouillait du noir depuis maintenant quelques verres et il sentait que ça allait encore durer longtemps. Il le coupa donc avant même qu’il ait pu dire « un autre ». Alors, de sa main gauche, il prit la bouteille se servit à nouveau… Un autre.
Et voilà qu’il quitte Wild’Oak city. La guerre est déclarée. Les technologues affrontent une nouvelle fois les Octante. C’est l’affolement, le désastre… Il descend au sud, apprend la médecine, Lavell a ses côté, William l’ayant abandonné, Aaraon ayant été abandonné… Il eut des hauts et des bas pendant une longue période. Il découvrit l’alcool et… Les femmes. Il les aima toutes dans le mot « femme ». Il but encore cette gorgée-là, resta un instant à scruter le fond de son verre, hésitant peut être à se resservir… Et si il ne se raconter pas la suite ce soir ? S’il en restait là ? Sur les souvenirs insouciants d’un jeune homme à la fleur de l’âge, volage, un peu perdu mais toujours rattrapé par son meilleurs ami qui soupirait en l’entendant dire qu’il était encore tombé amoureux . Elle était pas mal cette époque-là non ? Il n’était pas vraiment lui-même, ou il l’était entièrement… Il ne le sait pas, il ne sait plus.
Il soupira, releva pour la première fois la tête depuis qu’il avait mis les pieds dans ce bar. Un peu sinistre, mal éclairé, on venait clairement ici pour s’oublier. Ça sentait le vieux bois qui avait travaillé, l’alcool et les vomissures et dans le coin, à l’abri des regards une prostituée gagnait son pain. Entre deux gémissements probablement feins, elle laissa sa tête retomber sur son épaule, dévoilant son joli visage à la pénombre et sous ses longs cils noirs, son regard croisa celui de notre buveur qui baissa promptement la tête vers son verre pour briser le contact visuel. Cachant son visage sous l’ombre de son chapeau, il inclina la bouteille sur son verre…
Et après toutes les femmes, il eut LA femme. Il se revit tomber réellement amoureux, un coup de foudre. Il se vit la draguer comme il n’avait jamais draguer une femme auparavant. Il vit leur mariage, il se voyait n’avoir d’yeux que pour elle, sa beauté, sa voix, ses gestes. Il se vit projeter l’avenir, rêver d’être parent, construire une maison, être heureux… et… Sa gorge se serra alors il se servit un autre verre, qu’il avala rapidement avant de se servir un autre.
Puis, il se vit lamentable. Il se trainait à terre comme une larve, squelettique, sans vie. Il ne mangeait plus, ne buvait plus. Il respirait parce que c’est un automatisme que l’on ne contrôle pas vraiment. Il n’avait que peu de souvenir de ce moment-là… Tout ce qu’il sait c’est qu’il s’est rendu compte trop tard que c’est une main qui le redressa, le nourrit, le soigna, patiemment. Cette main, c’était ce cher double oublié. Silencieusement et méticuleusement, il prit soin de son ami jusqu’à ce qu’il tienne debout, qu’il reprenne du poids, qu’il se nourrice tout seul… Puis, il disparut à nouveau parce qu’entre temps, lui aussi s’était marié et après un long moment à rafistoler l’épave, il s’en alla rejoindre ses obligations. Il mourut dans un accident, quelques temps après. Une autre gorgé. La bouteille était vide à présent.
Il laissa de l’argent sur le comptoir
- Gardez la monnaie.
Pui, il se leva, ajusta son manteau de cuir et alla vagabonder dans les rues de la RH. L’air frai du soir lui fit du bien, il respira un instant avant de se mettre en route. Sa grande silhouette, on peut la voir parfois au détour d’une rue vers les Range Docks.
Pour ce qui est de la petite histoire, pour Lowell Marvin, après la mort de son ami, ce fut l’alcool à nouveau, pendant des années, seuls dans sa montagne ou il trappe. Une retraite volontaire et solitaire : il fuyait les femmes qu’il avait tant aimés, il fuyait le bonheur qu’elles pourraient éventuellement lui apporter, il fuyait un semblant de vie et les rencontres qui font les joies de tous les jours.
Puis, il rencontra Aaraon, hasard étrange de la vie qui a mené le jeune homme à moitié mort presque sur son pallier. Et il lui révéla que la seule chose qui le maintien en vie encore aujourd’hui, c’est le désir ardent de vengeance. Cette vengeance qu’il avait laissé trainé, dont il avait perdu la trace lui qui est pourtant un bon chasseur. L’homme – ou plutôt l’enfant- qui lui a dérobé prématurément son bonheur devait payer. A la mémoire d’Amélia Marvin, alias Abel Labelle. A la mémoire de cet enfant qui n’a jamais vu le jour.
Maintenant, le voilà à Range Harbor, loin de chez lui, loin de son petit trou perdu dans la forêt ou il se terrait. Il a retrouvé Aaraon, le frère de celui-ci et il compte bien retrouver son meurtrier.
Character Sheet (illustrations - pour ceux qui souhaitent dessiner leur personnage) :
Abel Marvin, la défunte femme de Lowell :