[Je joue la new version revival de Léodagan, à savoir en non-traumatisé, ayant vachement plus la
classe et passé Prince du Royaume de Tigris] Et les copier-coller word me font toujours des mises en pages pourries...***
Les druides implorent les dieux de rouvrir les portes de l'autre monde aux morts qui marchent par
millier sur la terre des vivant. Des fûts entiers de vin, de lait et de sang ont abreuvés la terre...
Jamais je n'avais vu de tels sacrifices, et jamais je n'avais vu d'homme se jeter dans les flammes,
offrant son corps et son âme aux dieux immortels...
Les temples du castel résonnent jour et nuit des prières des druides, des chants et des tambours. Dans
les somptueuses salles de bal, on ne chante plus que les complaintes et les éloges funèbres. Des
messagers reviennent de tout Magisteria avec des nouvelles désastreuses, parfois ils ne reviennent pas...
Comme partout ailleurs, il n'y a rien d'autre à faire que de tenir le siège, attendre, prier.
Nous ne pouvons rien. Je ne peux rien.
Et je suis Prince d'un royaume peuplé de cadavres.***
Les jeunes hommes partirent à l'aube. Albatis et son frère Baltàin invoquèrent un dragon blanc avec
lequel ils s'élancèrent dans les airs, Léodagan, lui, volait avec son Djinn. En contrebas, la ville était
plongée dans dans un épais brouillard, mais il n'y avait que quelques nuages entre les invocateurs et
les citadelles cyberpolitaines.
Sans nouvelles des technopolitains, le Prince de Thalisma avait décidé d'envoyer des messagers au
parlement, avec pour tâche d'y porter un message pour revenir avant la nuit avec une réponse.
Léodagan avait saisi cette occasion pour quitter l'étouffante atmosphère du castel, et avoir au moins
l'impression de faire quelque chose d'utile...
Les dragons et leurs cavaliers survolaient maintenant les quartiers alchimistes et leur fallut traverser
quelques nuages. Ils étaient au milieu des masses défilantes quand un mugissement sinistre retentit.
Un cri qui rappelait désagréablement celui d'une chimère. Un choc retentit, le bruit sourd des griffes
heurtant les armures métalliques. Les cris déchirant des deux frères fendirent l'air, Léodagan
entendit leurs voix s'éteindre à mesure de leur chute... Puis ce fut le silence dans la nuée opaque. Le
vent sifflait doucement, Léodagan était maintenant seul, les deux autres étaient morts et il valait
mieux ne pas penser à ce qu'il allaient devenir... Mais ce qui les avait tués était toujours là, quelque
part, invisible. L'arc prêt à la main, il cherchait en vain à voir au-delà du brouillard la créature qui
avait emporté ses compagnon.
Le ciel bleu apparut soudain et après un instant d'éblouissement, il la vit. En face, la gueule béante,
une chimère énorme dont on voyait les os sous sa peau déchiquetée.
- Spoiler:
Levant son arme, il tira sans réfléchir. Quand la flèche se ficha entre ses orbites vides, la bête
poussa un rugissement strident, son corps massif sombra vers la terre... entraînant Léodagan et son
Djinn dans son sillage.
***
Dans le petit salon de la maison de Sillery, le cliquetis d'une horloge mécanique marquait
inexorablement les secondes d'un silence inquiet et pesant. Il n'y avait rien à dire, rien à faire.
Un violent claquement au dehors fit soudain sursauter les alchimistes. Hommes et femmes se
précipitèrent aux fenêtres. A la lumière de l'aurore ils découvrirent une chimère monstrueuse qui
avait brisé un arbre dans sa chute. A peine eurent-ils le temps d'échanger un mot, qu'un second
craquement retentit. Certains ne purent retenir un cri, c'était cette fois le toit du grand hall qui avait
cédé. Des regards anxieux furent échangés ; l'idée de se trouver face à une chimère – dans des
circonstances déjà difficiles - ne réjouissait personne. S'armant de ce qu'ils trouvèrent, et de leur
courage, ils s'aventurèrent dans la pièce voisine. Ils s'arrêtèrent net en découvrant au milieu des
débris un grand dragon noir, bien vivant cette fois. La crainte les prit tout d'abord, puis ils
remarquèrent, gisant à ses côtés, un chevalier en armure vêtu de rouge et d'or.