Le même jour, la même nuit. Dans mon appart flottait une ambiance sereine, la lumière tamisée de ma lampe halogène donnait une ambiance suaves et décontracté. En toile de fond, une bande son, la douche qui coulait accompagné en grande pompe par la cafetière dont le café commençait à couler rajoutant à tout l'odeur caractéristique du liquide ébène.
Je nettoyais tranquilos mes flingues pendant que Lystern prenait une bonne douche pour relâcher la pression suite à ce qu'il s'était passé en bas il y a de ça maintenant une heure. La pauvre était dans un sale état que ce soit à l'extérieur comme à l'intérieur... Faut dire, traîner toute seule dans les quais le soir c'est pas la meilleur idée à avoir. Mais bon tout ça c'était finit et je lui avait conseillé de crécher chez moi quelle que soit sa raison de venir me retrouver, sans doute encore cette histoire de runes magiques.
Soudain la douche s’arrêta et à peine quelques instant plus tard je la vis sortir de la douche habillé de quelques vêtements, trop grand pour elle évidemment, que je lui ai passé afin de nettoyer les siens. Elle resta posté devant la porte de la salle de bain, je la regardait dans ces vêtements dix fois trop grand et je réalisait très vite que je la matait depuis plus de 20secondes vu le bruit retentissant de la cafetière en fin de cycle. Je me soulevait instantanément de ma chaise, me dirigeant tout gêné vers la dites machine qui suppliait qu'on l'a stop.
Moi, gêné... On dirait un gamin...
« Combien de sucre déjà dans ton kawa ? »
« Heu... 2 s'il-te-plait. »
Oui maintenant elle me tutoyais, je pense que l'épisode avec la marine des docks l'avait accommodé à ma personne. C'est rare.
« Ok. Tiens, tu as droit à la tasse Bob l'éponge pour te remonter le moral ! »
« Bob l'éponge ? »
« Hum. Donc vous les Djarallah vous connaissez vraiment rien hein ? Il va vraiment falloir que tu me raconte tout ça... »
« C'est justement pour ça que je suis venue... »
Dit -elle durant que je lui passait sa tasse de café.
« Fait gaffe c'est brûlant. Écoute, je sais que cette histoire te tiens à cœur mais au point de venir de nuit... On est bien d'accords que le look des lieux annonce la couleur quand à sa dangerosité non ? »
« Oui... C'est vrai... »
Et voilà que je la sermonnait... Ou en tout cas c'est ce qu'elle devait penser. Abruti. « Désolé. Bon écoute fais comme chez toi jusqu'à ce que tu veuille partir. Normalement ils ne devrait plus t'emmerder. Ou en tout cas leurs attentions sont porté sur moi maintenant. »
« Tu veux dire qu'ils vont se venger ? »
« Évidemment. Tu sais ces gars la ne comprenne jamais la première fois. Mais j'ai l'habitude ne t'inquiète pas. »
« Kedran. Tu semble avoir toi aussi avoir des choses à raconter. »
« Tout dépendra de la valeur de ce que tu as à raconter. »
Elle s'assit et bu quelques gorgé de café en silence. Je ne dis mot moi non plus, fait étrange pour ceux qui me connaisse. Mais ici je suis chez moi, ici mes habitudes ne sont pas les mêmes qu'au taf. Ici je suis tranquille, je n'ai pas à ouvrir ma gueule et je reste silencieux, je profite du vide sonore ou bien justement du désordre sonore qu'apporte l'extérieur ou la télé ou bien la radio. Quand je bosse, j'ai des réflexes qui viennent, des réflexes qui me viennent de très loin dans ma vies, depuis la disparition de mes parents. J'ai toujours eu un mécanisme de défense, l'humour, quand je suis confronté à la mort et à des trucs glauque, et avec le Boss et mon métier de mercenaire c'est souvent le cas.
Mais soudain, Lystern se décida à parler.
« Bon. Il temps que je te parle de ce que tu es, de ce que nous sommes. Notre histoire. »
« Ha chouette ! Je retourne à l'école ! »
« S'il-te-plait... »
« Pardon. »
« Je fais partie de la peuplade des Djarallah. Nous étions avant, avant la Jonction, un peuple qui vivait tranquillement sur une grand île maintenant disparu, mélangé aux reste du monde ou bien éparse dans le grand univers, nous ne savons pas exactement. ,Si il n'y avait que ça dans mon histoire tout serait plutôt rose et merveilleux. Mais ce n'est pas le cas, car comme dans toute bonne histoire un élément viens perturber le calme ambiant... »
Elle semblait vraiment peiné, comme à la veille d'une annonce funèbre, d'une grave nouvelle... Je continuait de l'écouter dans un silence que même Mr Liekaterinev ne le crorait pas possible.
« ...Et cet élément fut notre différence du à nos runes et notre rapport obligé avec les autres cultures suite à la jonction des trois mondes. Avec cela nous avons découvert d'autres Djarallah cependant dotés d'autres pouvoirs mais aussi certains n'ayant comme spécificités qu'une intelligence et une technologie plus avancé. Mais comparé au reste du monde nous n'étions que troupeau de moutons dans la vaste prairie. Et les Moutons sont chassé. »
Elle pris une gorgé de café et je sentais de la la tristesse monté dans sa gorge. C'est d'une voix peiné que je l'entendis continuer son histoire qui est de plus en plus la mienne à mesure que les mots pénètre l'atmosphère. Putain...
« Comment ça ? Qu'est-ce qui est arrivé ?»
« He bien... Vois tu, ces runes que nous portons au front sont tel des catalyseur, ils nous aide à concentrer notre énergie magique. Cela augmente la puissance de notre magie, chez les Djarallah maîtrisant l'art alchimique cela leur permet d'aposter des soins plus efficacement par exemples. De nombreuses possibilités. »
« Et chez les autres ? Je veux dire les intello-ingénieur ? »
« Et bien heu. A vrai dire ce n'est pas vraiment clair, même pour eux. Ils n'ont pas d'énergie magique. Il semblerait que leurs runes ne soit présentes sur leurs fronts seulement par hasard. Quoi qu'il en soit ils subirent eux aussi la traque. »
« La traque ? »
« C'est le triste nom que nous avons donné à cette période s'étant terminés qu'il n'y a que quelques décennies. Quand les 3 mondes furent unifié, notre îles disparu et nous terminâmes tous sur des terres inconnues. Beaucoup d’entre-nous avaient perdu des membres de leurs familles dit-on lors du cataclysme. Et une fois arrivé sur ce qui plus tard sera nommé Blend Awake, nos ancêtres durent rentré en relation avec les autres race et civilisations. »
« Cela sens mauvais tout ça... »
« Au début non. Nous arrivions à nous entendre avec les populations autres. Mais quelques années plus tard, après avoir appris à nous connaître, nous fûmes chassés pour nos runes. Les Alchimistes déclarèrent que cela pourrait aider à améliorer leurs talents, les Mages leurs puissances et les Technologues eux se mirent en têtes qu'ils pourrait sans doute essayer de maîtriser l'énergie magique afin de rivaliser et d'écraser même les autres civilisations Alchimistes et Mages. Ainsi commença 150ans de traque, d'expérience, de tuerie, de descente aux enfers pour mon peuple... Et puis un jour tout s’arrêta, les Alchimistes et Mages réussissait certes à utiliser nos runes, mais n'étant que des catalyseur l'effet n'était que temporaire. Quand aux Technologues, ils ne réussirent jamais à dompter l'art de la magie. Ils décidèrent de nous laisser sur le bas côté du monde. Sans aucune aide. Depuis nous essayons de penser ces blessures mais nous sommes peu, extrèmement peu... »
« Je vois... »
Mon dieu, quel cauchemar. La pauvre gosse et son peuple semblait avoir vécu l'enfer, elle indirectement mais ce genre d'histoire ne laisse jamais à l'abri les générations qui suivent. Et malgré les années les blessures sont très lente à se soigner... J'en connaît l'expérience.
« Et bien... En effet c'est une longue histoire... Je ne m'attendais pas à tout ça. »
« Je sais que ça paraît énorme, surtout qu'il semblerait que l'on n'en parle pas trop de par chez toi. »
« En effet... Bon je n'ai jamais vraiment suivit une scolarité normale mais de ce que j'en sait … Nada. »
« Comme si ils ne voulaient pas que ça se sache... »
« Sans doute... Bon écoute, je vais te proposer un truc. On va manger un morceau dehors, ça nous fera du bien après tout ça, puis tu me racontera tranquilou ou est-ce que je suis dans tout ça. Deal ? »
« … Ouai, ok, deal. »
« Allez viens. »
Je m'habillais, l'aida à revêtir son veston et nous partîmes pour le centre-ville manger quelque chose. Il n'était pas bien tard, la nuit était douce... Mais décidément c'est pas de tout repos cette histoire...