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Le tramway filait dans la nuit. Adossée à un siège, Calypso regardait le campus passer. C'était une véritable ville dans la ville. Avec ses quartiers plus ou moins branchés, ses zones résidentielles, ses espaces verts... Le soir, certains endroits restaient sombres et endormis, tandis que d'autres s'illuminaient pour accueillir la vie nocturne. Derrière les vitres, Calypso voyait approcher les néons des restaurants et des discothèques. Le tram ralentit. Un léger tintement précéda la voix automatique :
« Campus Universitaire – Rue des Commerces ».
Les portes s'ouvrirent dans un claquement. Calypso descendit.

Elle ne s'attendait à rien de spécial. Elle voulait juste une soirée tranquille, de quoi se distraire. Oublier un instant que Seth ne l'appelait pas, qu'elle ne savait pas où il était, qu'il la laissait sans nouvelles depuis près de dix jours... Oui, oublier, penser à autre chose.

Asura (ou plutôt Daphné, car c'était son vrai nom) ne fut pas difficile à localiser. À peine descendue du tram, Calypso repéra en un clin d'oeil une elfe noire qui ressemblait trait pour trait à son avatar : peau métallique, cheveux d'un blanc irréel, et tenue aguicheuse au possible... pas de doute, c'était elle.

« Salut. »

L'elfe tourna la tête, ses oreilles esquissant un léger mouvement de surprise.

« Tu es Shiva ? demanda-t-elle.
- C'est bien moi », fit Calypso avec un sourire.

« Vous êtes arrivé »

L'elfe éteignit le GPS et sortit de son véhicule, elle repéra presque aussitôt l'arrêt et s'y dirigea.

Daphné scruta chaque va et viens, levant une oreille en direction d'une voiture et l'autre en direction d'un bus, tournant un œil vers un groupe d'étudiant bruyant tournant la tête vers un bruit suspect. Il fallait qu'elle face quelque chose, sa poitrine battait fort et sous l'ennuie elle devenait douloureuse... Elle attrapa un journal étudiant et commença à lire : « Lors d'une enquête sur l'environnement, il est dit que les telifuel serait la principale cause de... »... « Lors d'une enquête sur l'environnement, il est dit que les telifuel serait la principale cause de... »... Elle n'arrivait pas à enregistrer les mots, encore une fois, pourtant ça faisait plus d'un mois qu'elle n'y avait pas touché... Son hyperactivité, son manque de concentration, sa frustration constante, ses cauchemars à répétition... et cette attente interminable ! Elle regarda sa montre, seulement deux minute... Ses jambes, par automatisme, se dressèrent l'une devant l'autre et dans son angoisse, elle ne réalisa pas qu'elle tournait en rond.

https://www.youtube.com/watch?v=EUir4UwyVHc

« Salut »

La sombre tourna la tête vers une jeune étudiante, des cheveux bruns reflétant la lumière chaude des réverbères encadrait un visage beau aux courbes agréables. Une taille respectable, un corps plutôt jolie, et un style vestimentaire sobre et jeune. D'une voix neutre elle répondit :

« Tu es Shiva ? »
« C'est bien moi » repondi son interlocutrice.

L'elfe tendit une mains et empoigna celle que lui avait tendut la jeune femme. Un bras artificiel ?

« Daphné, mais tu peux m'appeler Daphy où comme ça t'arrange, je ne fait pas trop attention à ces détails. »
« Calyspso »

Elle restèrent sur la grande place, échangeant tout débord quelques mot de politesse avec la retenu qu'on les gens pour des visages inconnu, après chaque phrase elles se livrèrent un peu plus. La conversation pris une tournure joyeuse qui montait en crescendo, Daphné s'abandonnait et oubliait ses problèmes physique ou psychique. Quelques tapes amicale, des éclats de rire, un échange simple et sincère. La sombre ne l'était plus tout à fait, sa peau de jais prenait quelques couleur. Profiter de cet instant, même si ce n'est qu'une parfaite inconnu, elle ne sait rien, sur sa famille, sur ses problèmes, sur sa vie, sur ses guerres. Elle prit soins de lui cacher tout ces détails, pour ne pas gâcher leur relation naissante et contourna les questions embarrassantes en changeant subtilement le sujet.
Elles déambulèrent le long de l'avenue principale à la recherche d'un endroit tranquille, la conversation ne s'arrêter pas pour autant et s'enchainait comme une musique harmonieuse pleine de vie.
La vie, c'était ce qu'il lui manquait depuis tout ce temps...

Enfin elles entrèrent dans un établissement plutôt chic et propre. Lumière tendance, couleur douce, architecture subtile, musique agréable. Daphné prit place sur l'une des banquettes et sans même s'en rendre compte scruta et jugea les gens aussitôt, un sourire amusé accroché aux lèvres.



Un groupe d'homme se tenait devant l'écran de la télévision, ils effectuait une série de geste grossier tout en braillant des insultes contre une équipe ou des encouragements pour l'autre, un vacarme plus ou moins plaisant si l'humeur y est.
Plus loin, une brochette d'étudiante se tenait prêt du bar. Daphné, avec une sorte de sourire cruel, les observait longuement, puis se regarda elle même. Se félicitant de son incomparable beauté elle les rabaissa d'un regard hautain. Elle les détestait, elle en avait décidé ainsi; se cachant dernière cette idée pour ne pas avouer la jalousie de leur condition si insouciante...
Un groupe de jeune gens s'amusait comme une bande de gamins sur des machines d'arcade et autre mini-jeux de bar.
Enfin ses yeux se tournèrent vers Calypso.

« Tu prend quoi ? » Repris Daphné.

« Tu prends quoi ? » avait dit l’elfe.

Calypso jeta un regard vague aux suggestions de boissons qui défilaient sur l’écran publicitaire au-dessus du comptoir.

« Je sais pas… Un cocktail. Quelque chose avec des agrumes…et de l’alcool.
- De l’alcool fort ?
- Pourquoi pas. »

Daphné eut un sourire amusé. Elle pensait peut-être que Calypso n’était pas le genre de fille qui aime à boire. Daphné demanda :

« Tu cherches à oublier quelque chose ?
- Peut-être… »

La serveuse approcha. Ce fut Daphné qui dit :

« Un Mojito pour moi, et un Margarita pour la demoiselle. »

Calypso la laissa commander à sa place. De toute façon, elle n’avait pas envie de réfléchir et de choisir. Et puis Asura était sympa. Elles avaient discuté de jeux vidéo et de choses sans importance. Se distraire. Sans souci.
Mais par moments Daphné semblait légèrement agitée, presque fiévreuse. une ou deux fois, elle se leva en disant qu’elle devait se dégourdir les jambes. Elle se rassit, mais elle ne pouvait s’empêcher de remuer la jambe, comme on fait souvent lorsque l’on est stressé. Calypso cru même voir sa main trembler quand elle s’impatienta à propos de la serveuse qui ne revenait toujours pas. Une main qui tremble. Peut-être un manque. Peut-être comme… Mais elle ne voulut pas penser à Zack.

« Tu vas acheter End of Times ? demanda Calypso.
- La dernière extension ? Ouais j’pense. Comme j’te disais, j’y joue pas tellement souvent, mais c’est toujours sympa d’avoir les dernières modif. Et puis ça permet de jouer sur des serveurs moins chargés où les joueurs sont moins…
- …moins noobs ?
- C’est ça ! »

Elles sourirent toutes les deux.
Enfin, les boissons arrivèrent.
Le Margarita était un joli liquide vert acidulé. Il emplissait un verre triangulaire, au rebord cristallisé de sucre, et était orné d’une tranche de citron. Le Mojito était dans les mêmes tons acidulés, mais servi dans un verre cylindrique décoré de feuilles de menthe. Un peu plus loin, le groupe d’étudiants riait.

« C’est bon ? » fit Daphné à propos du Margarita.

Calypso hocha la tête tout en reprenant une gorgée sucrée.

« Évidemment, je choisis toujours bien les cocktails… » conclut l’elfe noire, comme si ce détail était la preuve une certaine supériorité.

Calypso se demanda si elle plaisantait, ou si c’était là une manifestation du légendaire orgueil des elfes noirs. Elle préféra en sourire.
Elles discutèrent de cocktails et de MMO, de vie virtuelle et de ce sentiment étrange d’irréalité qui vous prend parfois, au moment de détourner les yeux de l’écran, comme si le vrai monde était un vide.
Elles commandèrent encore des cocktails. Cette fois un Kir et un Bloody Mary, pour passer du vert citron au rouge sang.
Et elles parlaient encore. Les minutes, les heures, passaient sans qu’elles ne s’en rendent vraiment compte. De temps à autre Calypso se souvenait qu’elle voulait oublier Seth, puis elle l’oubliait à nouveau.
Maintenant elles riaient sans trop savoir pourquoi. Une troisième paire de cocktail finissait d’être bue. Cette fois, on était passé au bleu : un Long Island et un Blue Devil. Daphné s’était levée, son verre à la main. Elle voulut inciter Calypso à la suivre, mais celle-ci s’y refusait.

« Qu’est-ce que t’as ? Ils sont mignons, non ? fit Daphné sur le ton de l’évidence.
- Oui mais –
- Pas de mais ! Allez, viens ! »

Et elle entraîna la jeune femme vers le bar, se dirigeant sans aucune discrétion droit sur ce qu’elle avait décrété être leurs proies : deux jeunes hommes plutôt bien faits qui les regardèrent venir avec un sourire aux lèvres…

Il s’éveilla en sursaut, cherchant d’abord l’heure du regard, puis réalisa qu’il n’était pas à Consortium, que personne ne l’attendait et qu’il n’avait manqué aucun rendez-vous. 20h45. Il lui semblait pourtant avoir dormi des heures, profondément enfoncé dans un sommeil noir, épais, silencieux. Il se laissa retomber sur l’oreiller, écoutant le bruit laborieux de sa respiration qui lui paraissait appartenir à quelqu’un d’autre. Il n’avait pourtant pas mal, il ne ressentait à vrai dire plus grand-chose si ce n’était un insidieux engourdissement qui descendait de sa nuque à ses bras, communiquant jusqu’à ses mains. Il sera les doigts lentement, ils étaient si loin…perdus là-bas, là où la lumière blafarde du réflecteur du jardin ne pouvait les atteindre, comme s’il ne restait de cette main qu’un moignon imbécile.
Pourquoi la nuit tombait elle si tôt en cette saison ?
La situation géographique de la maison sans doute, coincée entre ces valons étroits qui nivelaient l’est d’Elsworth.
Il ferma les yeux, consterné par l’inutilité crasse et l’illogique de sa propre pensée, et s’assoupit de nouveau.

*

Il fixe le plafond intensément, concentré sur l’irrégularité presque invisible des corniches usées. Le silence est lourd, oppressant, à peine brisé par quelques mouvements dans l’arbre voisin de la fenêtre, bien loin du murmure constant de RangeHarbor. Il cille. Sa respiration s’accélère légèrement, il cherche le fil de la vieille lampe de chevet, regrettant la technologie rassurante de la Citadelle, et éclaire la chambre. Mais l’angoisse ne se dissipe pas. Il lui semble que les murs se distendent, penchent vers lui. Que les ombres se meuvent, se tordent en ricanant. C’est idiot. Il n’a plus six ans.
Il se lève, attrape nerveusement son cellphone, replace la batterie et tente d’accéder au site des infos d’Astray. L’appareil charge lentement puis affiche la page noir indiquant une erreur. Il soupir, se laisse retomber, et fixe de nouveau le plafond.
Il serre le cellphone dans sa main, hésite un instant devant l'icône jaunâtre de l'apli Pacman, puis se décide à taper le numéro de la jeune femme et à enfin appuyer sur call.
Une fois…deux fois…trois fois…répondeur.

Pour stopper les tremblements, l'impatience, l'hyperactivité.
Elle se trouve d'abord diverse excuse, pour se déplacer, dégager le trop plein d'énergie qui l'envahit et dont elle n'arrive pas à s'alléger. Les toilettes, le bar, une envie de se « Refaire une beauté »...
A cours d'idée, elle arrête ce petit manège pour ne pas éveiller les suspicions de Calypso.

Son corps lui réclame, c'est lui qui le désire plus qu'elle. Il a été gâtée d'un régime trop énergique, écrasant, indigeste et en récolte les conséquences.
Ce n'est pas reconnu officiellement mais elle en est sur :


Elle n'est qu'un des nombreux camé de la grande et puissante armée ystovarienne... Et pourquoi ?
Pour effacer les horreurs de la guerre.
Elle n'ose alors imaginer ce qu'elle a put oublier.

Elle tape du pied nerveusement, manipule un verre vide, joue avec sa paille et ses glaçons, essai de ne rien laisser paraître : poursuivre la conversation tout aussi naturellement.

Après dix minutes, c'est plus fort qu'elle. Son corps ne peu pas canalisé le bouillonnement qui monte encore, et encore...

Dans ses mains, ses jambes, sa poitrine, sa tête. Il stimule nerveusement tout ses muscles et son cerveau.
L'elfe tente de neutraliser cette envie par la force en serrant ses poings à en faire des crevasses profonde dans sa paume.
La douleur, Calme brièvement son feu intérieur mais ne l'estompe pas suffisamment.




Le regard s'immobilise Inconsciemment sur deux hommes,
Elle repense à sa conversation intranet. Une occasion de se dégourdir les jambes.
Comme une libération, ses jambes se tende et c'est avec un soulagement intense que Daphné savoure cette fuite d'énergie.
Automatiquement,sa main attrape celle de Calypso, elle l'entraine sous la lumière des projecteurs.


La sombre Marque un temps d'arrêt en s'accoudant au bar, fixant le gibier la tête légèrement incliné,
Ils La fixent tout aussi intéressé.
L'éclairage plus présent à cet endroit de l'établissement et la chaleur de la lumière des spots s'écrase sur sa peau de jais l'habillant de couleurs lumineuse : Jaune, orangé, rouge. Enfin elle se décide,sa voix jusqu'alors neutre laisse place à une tonalité chaude, vibrante, provocante.


On lui propose à boire et n'accepte qu'un soda, les cocktails déjà consommés sont largement suffisant pour son état psychique.
La suite se déroule comme toujours, un jeu de séduction plus ou moins élaboré, plus ou moins rapide.


Contactes ambiguë, paroles pleine de sous-entendu, compliments, mensonges, rêves. Elle acquiesce, sourit et s'enivre de cette panoplie de...


Daphné se sent aimer, apprécier, désirer. Leurs mains se touchent, leurs voix se mêlent, on lui fait la cour.


Bref regard à Calypso, rien à signaler, Daphné entraine son nouveau camarade de jeux sur la piste de danse, l'énergie s'évacue enfin à grandes pompes.

En moins d’une minute, Calypso en apprit beaucoup sur elle-même : elle s’appelait Julia, elle avait 24 ans, elle aimait la pop music et les blonds. Daphné-Asura, devenue Emilie, s’était approprié le brun avec une autorité irréfutable.

Ce dernier avait d’abord été un peu surpris, presque effrayé par la manière dont elle l’avait harponné. Mais il fut ensuite à peu près enchanté d’avoir été choisi par la désinvolte elfe noire. Contrairement à son amie brune, elle flirtait sans aucune gêne... Il décocha à son camarade blond un sourire qui voulait dire « désolé mon vieux, c’est moi qui ai tiré le bon numéro ! »

Le blond leva les yeux au ciel, puis lança un sourire charmeur à Calypso tout en lui prenant la main. Elle baissa les yeux. Il n’essaya même pas de lui parler pour l’amadouer. De toute façon, il n’avait probablement rien à dire. Il se contenta de faire glisser dans sa paume le bout de son doigt, remontant lentement le long de l’avant-bras en une prudente caresse.

Ce contact silencieux, l’absence soudaine de son amie qui s’éloignait, la musique si forte qu’elle étouffait le monde – Calypso se sentit soudain isolée de tout, engourdie, absente. Peut-être un effet de l’alcool.

Elle le laissa faire sans répondre, comme égarée en elle-même. Elle regardait d’un œil étrange chacun de ses gestes, avec une sorte de distance, comme s’il avait été en train de toucher un bras qui n’était pas le sien. Cela faisait si longtemps que son corps n’appartenait plus qu’à Seth… Cet imbécile qui n’appelait toujours pas. Elle s’abandonna un instant à caresser elle aussi la main du garçon, distraitement, le cœur en recul, le désir en sommeil.

Daphné, elle, avait l’air de s’amuser beaucoup, tous les sens exacerbés, bruyante, sensuelle, elle avait attiré son brun sur la piste de danse et se livrait, avec lui, à une danse presque obscène. Calypso détourna les yeux.

Le blond s’était levé pour s’approcher d’elle. Il caressa son épaule, son dos, faisant glisser sa main jusqu’à la hanche… Elle regardait fixement le comptoir avec une sorte de résignation. Il pencha la tête, l’enfouit dans le creux de son cou. Quand elle sentit ses lèvres embrasser sa clavicule, elle sembla s’éveiller soudain – et elle le repoussa brusquement. Il ne comprit pas. Elle se leva et partit, se retournant seulement pour lui jeter un regard agacé. Il était définitivement perdu.

Calypso traversa la piste de danse, et arracha Daphné aux bras de son amant improvisé. « Je sais pas toi, mais moi j’en ai marre, j’me casse… »

Et elle fit demi-tour vers la sortie. Daphné sembla hésiter une seconde… et la suivit.
L'air de la nuit était frais. Calypso s’adossa à un mur, les yeux tournés vers la lune qui se voilait légèrement. Elle respira un grand coup, se calma. La rue était presque silencieuse. Seules, un peu plus loin, des voix éparses se chamaillaient en riant. Elle inspira, sentit l’alcool tourner dans sa tête, ses idées s’éclaircir.
Machinalement, elle sortit son portable.

Citation :

1 Appel Manqué
sans laisser de message
Seth
01:48

…
Elle resta une seconde immobile, fixant l’écran d’un air vide.
Puis, consternée par sa propre malchance, elle se sentit envahie par un fatalisme dépité – et se frappa la tête avec le combiné. Bang. C’était digne de Zack.

L'air chaud, étouffant et moite se transforme soudainement en un vent frais et sec. Chaque partie humide de son corps est rafraichit d'un effet glaçons. Elle enfile rapidement sa veste, se recoiffe et part à la recherche de Calypso.

Un bruit de plastique lui fait tendre une oreille, elle reconnaît aussitôt la silhouette de sa camarade adosser à un mur.
Elle s'approche et touche l'épaule de Calypso pour la prévenir de sa présence, cette dernière relève la tête lentement, ses yeux glisse sur le large écran tactile apercevant sans le vouloir l'icône « appel en absence », elle ne tarde pas a deviner ce qu'il se passe.

Après tout Calypso ne jouait pas de personnage, elle avait l'air d'être ce genre de femme loyale qui se contente d'un seul homme, préférant la sécurité et le confort d'une vie de couple à la liberté et l'insouciance de Daphné.

Elle respectait grandement ces femmes qui éprouvait se sentiment inconnu pour elle, c'était une sorte de fantasme sentimentale que de savoir ce que pouvait vivre quelqu'un qui aime, sans jamais y parvenir. Le coter romantique du sentiment n'avait pour le coup aucune saveur, seul l'acte physique lui apportait quelques chose... Et parfois l'argent.

-Excuse-moi, il faut que je le rappelle. Lance Calypso comme pour demander un peu d'intimité.

Elle s'adosse à son tour quelques mètre plus loin attendant patiemment que Calypso face se qu'elle a à faire, par la suite la jeune femme s'allègera peut-être de quelques confidences.

Les deux hommes qu'elles ont abordé sortent du bar complétement ivre, titubant ça et là en guise de déplacement. Aussitôt la sombre saisit le poignet de la cyberpolitaine et l'entraine dans une direction hasardeuse pour éviter une altercation.

- Hé ! Mais c'est la sale putain d'elfe noire ! Regarde ça ! Elle a vu qu'on payer pas alors elle fait le trottoir maintenant ! Hic …
- Oue t'as raison, c'est l'autre pétasse … De toute façon on a qu'à trouver un de leur bordel et on pourra se taper sa mère ou sa sœur haha !

Elle jette un bref regard derrière elle mais les deux hommes ne compte pas les laisser filer.

/!\ Danger ! /!\

Le processus se met en marche.

La pression sanguine s'accroit à l'intérieur de son corps, les sens alerte, le rythme cardiaque s'amplifie, l'estomac se noue, les pupilles se dilatent... La rage monte...

l'œil prend un éclat sanguin...

Un sourire se profile sur le bout des lèvres. Ce n'est pas de la peur, c'est l'excitation, une préparation physique et psychologique tellement pleine d'adrénaline qu'elle ne l'échangerai pour rien au monde.

Le corps devient légers et n'emprisonne plus son esprit. les poings se serrent et toute ses phalanges craquent sous la force des doigts. Tout ça à l'effet d'un électrochoc.
La voilà prête, il ne reste plus qu'à faire ce pourquoi cette machine est programmé :


D'un œil extérieure le corps de Daphné se déforme presque, les veines ressortent et l'ont peut observer chaque fibre de sa musculature. L'entrainement lui à permis de garder ses muscles au repos pour augmenter sa capacité de régénération et de ne les utiliser que lorsqu'elle en a besoin. Ainsi elle économise un maximum d'énergie.

Plus elle marche plus elle devient impatiente, elle supporte les insultes envers sa race, envers sa famille, envers sa personne.
Elle ne les entends pas d'ailleurs, la pression est tellement élevé qu'une sorte de mur invisible c'est dressé entre elle et le monde extérieur.

- Lâche-moi !

L'un des deux type vient de saisir le poignet de Calypso. Comme une détente, elle libère la barrière psychologique qui l'empêchait d'utiliser la violence de ses poings.

Tout ce passe en une fraction de seconde, l'elfe savoure chaque mouvement, chaque percussion donné et en jouit. Un pas vers l'extase que seul ce bruit de canon atténué sait lui donner.


Suivit d'une bouffée d'adrénaline, un choc violent de la chair contre la chair, précis, puissant, dévastateur, le râle de sa voix, elle ne gémit pas de fureur mais de plaisir.

Plexus solaire touché : A se stade on ne peut pas parler d'adversaire, et encore moins d'un ennemis, le combats et déjà finit et gagner pour Daphné. Ce premier coup eu pour conséquence de bloquer la respiration de l'adversaire pendant environ dix secondes.

Presque aussitôt un autre impact retentit dans le silence de la ruelle, comme une réponse donné au premier.


Son poings comme dans un sac de sable, relâchant pleinement toute sa puissance et espérant que chaque rafale est plus insoutenable pour sa victime. Elle venge ceux qui viennent d'être offensé, elle force le respect des siens, elle montre la grandeur de son rang et la qualité de son sang si ...


Le coup au foie se repend comme une douleurs brulante dans tout le corps. Un choc violent au foie relâche tout le sang qu'il contient coupant presque littéralement les jambes de l'adversaire.
Une répétition de coups précis et puissant à l'abdomen peut entrainer une perte de conscience chez l'adversaire. La douleur est tellement importante qu'elle provoque un anéantissent brusque des fonctions vitale et provoque par conséquent une incapacité motrice.

Tout le poids de l'adversaire s'écroule, le souffle coupée, sans énergie. Son genoux ne touche pas le sol qu'un nouveau battement explose dans l'air, envoyant une trainer de salive et de sang contre un des murs. Un uppercut, elle voulait être sur qu'il ne se relèverai pas, déguster se dernier coup simplement pour le plaisir.

Un impacte en appel un autre.

Chacun d'eux agis comme une dose de la drogue la plus transcendante. Une vibration parcoure son corps lorsque ses phalanges se compriment contre cette matière inerte, redemandant une nouvelle bouchée d'adrénaline.

L'uppercut entraine un brusque mouvement de la tête. Le cerveau flottant bouge violemment se heurtant contre les paroi de la boite crânienne. Ce choc peut entrainer une perte de la lucidité, des troubles de l'équilibre, de l'audition, de la vue, et si le coups est assez puissant, de connaissance.

Toute la masse vole quelques centimètre plus loin. Lentement, Daphné relève la tête avec une sorte de...


Elle connait toute les conséquence des ses coups, c'est le « Shyl'Dhyn », leur technique de combat.

Le Shil'Dhyn ou l'art de combat des elfes Noir : La recette est simple, concentrer un maximum de dégâts sur les point vulnérables du corps ou sur les organes vitaux de l'organisme. Cette technique entraine de lourdes blessures voir la mort. Elle ressemble d'avantage à la boxe qu'a un autre type de combat mais se concentre sur l'esquive et une série d'attaque rapide, précises et lourdes. Un combat ne dure jamais plus d'une minute puisque l'organisme ne peut pas en supporter d'avantage. Cette technique de combat requiert certaine connaissance anatomique. Elle est interdite à l'enseignement et à la compétition, sauf chez les elfes noirs. Chaque clan possède des variantes à l'arme blanche ou chaque mouvement à un but létal.

Avec son insomnie, elle est ni endormi, ni éveillé c'est un état de confusion constante. Ses coups aux impactes bien réel semblait s'amortir sur une sorte de coussin invisible, comme-ci tout les nerfs transmettaient le message au cerveau de façon flou. Cette escalade de violence paraissait alors anodine, tempérée, justifié et presque douce.

Retour au calme.

Ses traits reprennent leur air dur, tendus, maussade. Elle observe le second homme d'un air pathétique. Ce dernier ne tarde pas à ramasser son ami pour prendre ses jambes à son cou.

Elle sait que ce n'est pas le genre de réaction d'une personne dites « normale », et encore moins pour ses enchainements parfaitement maitrisé.

Dans son plaisir elle a oublié les yeux extérieurs et la réaction de ceux-ci... C'est peut-être pour ça qu'elle n'ose plus regarder Calypso, son expression risque de lui rappeler celle de ses victimes, celle du bourreau qu'elle a toujours été.



[HRP] : Faut que je me motive pour l'illus ...

À peine eut-elle appuyé sur la touché ‘rappel’, que les deux gars du bar sortirent, visiblement éméchés (encore plus qu’elle) et enclins à la violence. Daphné l’entraîna soudain, marchant vite, en la tirant par le poignet. Les deux mecs les avaient vues et commençaient à les suivre en jetant des insultes… qui devinrent des menaces.

Ses pensées étaient perdues quelque part du côté de Seth, elle tenait fermement son portable dans sa main, vaguement consciente que la sonnerie devait être en train de retentir, que peut-être Seth était déjà à l’autre bout du fil. Mais son corps courait dans une rue déserte, pulsé par l’adrénaline, par la peur de ces hommes,par la haine mêlée d’incompréhension qu’elle ressentait envers eux. Alors sans y penser, tout en courant, elle raccrocha et fourra le téléphone dans sa poche pour courir plus vite.
Mais ils étaient déjà là.

Quand Daphné se mit à frapper le brun qu'elle draguait quelques minutes plus tôt, Calypso ne réagit pas. Daphné l’avait envoyée valser contre un mur pour qu’elle se cache, et elle restait là le cœur battant, l’esprit embué d’alcool et de peur. La vie devint un jeu vidéo. Une elfe noire tout droit sortie d’Anarchy Empire utilisait des coups à la Téken, et tabassait un mec au milieu de la rue comme dans GTA… C’était tout simplement invraisemblable. Elle était si loin.

Les coups s'enchaînèrent. Elle ferma les yeux. Et puis le silence. L'homme à moitié mort ramassé par son ami. Leur fuite. Les quatre jeunes gens avaient soudain dessoulé sous la violence des coups. Et la réalité qui retombait comme un marteau sur l'enclume.

Bang.
Calypso avait levé les yeux. La silhouette de Daphné se découpait contre la lumière du réverbère, seule au milieu des ombres, debout, de dos, seule dans la rue déserte où le silence était surnaturel. Comme une tache noire jetée dans la lumière. Calypso peinait à reconnaître la jeune femme un peu fiévreuse avec qui elle avait commencé à sympathiser. Elle ne voyait plus qu'une étrangère, un être à peine humain, une forme brute qui venait de frapper un homme jusqu'au sang.

Calypso tremblait légèrement. Elle voulait demander comment, pourquoi. Mais les mots restaient dans sa gorge. Elle ne put qu'articuler :

« Il faut que... je rentre... chez moi. »

Doucement, Daphné hocha la tête. Toujours sans se retourner, comme effrayée de bouger. Calypso songea qu'elle était peut-être aussi égarée qu'elle-même.
Alors, elle se releva avec précaution, et se mit en route.
Elle ne savait pas si Daphné l'accompagnerait ou la laisserait aller seule. Elle ne savait pas si elle avait envie que Daphné l'accompagne ou non. Elle avait à la fois peur d'être seule et peur de Daphné...
Mais elle marchait.

Elle n'en avait pas conscience mais elle était dans un état de choc quasi traumatique. Son esprit s'était vidé de toute préoccupation. Seth s'était évaporé. Il n'était plus qu'une vague pensée imprécise qu'elle se promettait de remettre à l'ordre du jour une fois qu'elle serait chez elle, en sécurité. Heureusement le tram n'était pas loin.

Le vent était doux. La nuit feutrée. Et les ombres filiformes des réverbères s'étiraient, droites, sur les flaques éblouies de leur propre lumière.

C'était tout ce dont elle était capable d'accomplir. Même dans l'optique d'une relation anodine il fallait jouer du poings, montrer sa supériorité, écraser les autres.



A la fois la belle, a la fois la bête. Surtout la bête, la belle étant une façade vide n'abordant que des propos stérile.
Par manque de conviction, avec le temps, son coter primitif finit par ensevelir sa personnalité enjouer et spontanée des ses premières années et ne pensait plus qu'a dévorer son prochain.


Avait-elle simplement peur de dévoiler sa vrai nature ? Celle d'une femme faible se laissant entrainer dans n'importe qu'elle addiction ? Sans aucun doute. Dévoiler ses faiblesses et faire face a sa médiocrité l'effrayait. Elle qui est de sang royale n'était en réalité...


Elle tourna la tête et regarda la silhouette légère de Calypso s'éloigner à grand pas. La rattraper et lui expliquer serait simplement impossible. Mais la sombre voulait et devait sortir de cette spirale égocentrique, de son petit monde ou seule Phaera pouvait pénétrer sans craindre d'hostilité de sa part, livrer une part d'elle même pour se sentir exister autrement.

Elle se lance, d'abord le pas hésitant, puis la marche s'accélère avant de se transformer en grande fouler. L'elfe saisit le bras de la jeune étudiante et essaie de sortir des mots...
Mais rien, la bouche cloué, les mots coincer dans un coin de sa tête. Elle reste ainsi une dizaine de seconde.

Ses force se vide d'un coup, un frisson glacer parcours tout son corp et ses jambe faiblisse, quelque chose d'aigu et de pénétrant traverse sa poitrine.
Un frissons bouillonnant parcourt maintenant sa chaire a partir de se nouveau point, elle transpire a grosse goute et touche instinctivement l'endroit douloureux avant de sentir quelque chose d'humide. Elle regarde sa mains, rouge. L'effet du PBSP n'avait pas tirer la sonnette d'alarme, sa blessure s'était réouverture, elle saigner peut-être depuis le premier coup asséné a sa victime.
Choc psychologique. Elle commence par voir une série de petit scintillement avant qu'ils envahissent complétement son champs de vision dans une sorte de flash blanc... Puis noir. Son corps tombe lourdement en arrière inerte.



Une autre fois, peut-être.

Calypso vit Daphné s’effondrer devant ses yeux. L’elfe noire l’avait rattrapée, avait ouvert la bouche comme pour s’expliquer… puis elle s’était évanouie.

La rue lui sembla encore plus silencieuse. Les deux garçons avaient disparu depuis longtemps, et Daphné était inconsciente… Calypso jeta un regard alentours : personne. Seules quelques lumières de phares passaient au loin entre les immeubles. Elle s’accroupit, et remarqua alors la tache de sang qui s’étendait sur le vêtement de Daphné. Paniquée, elle appuya sur la blessure avec ses mains qui devinrent vite rouges, lâcha prise en voyant que cela ne servait à rien, et se laissa tomber au sol, assise. Restant le plus calme possible, elle s’essuya les mains sur le sol et sortit son portable pour composer le numéro d’urgence.


« Allô, ici la Centrale de Secours de la Citadelle, que vous arrive-t-il ?
- Je… C’est une amie, enfin une femme que je connais… Elle est blessée, elle saigne, elle s’est évanouie.
- Très bien madame, restez calme. Est-ce que vous pouvez me dire où vous êtes ? »

Calypso leva les yeux vers l’angle de la rue, cherchant des yeux le panneau.

« Rue Jolambert. Institute District.
- Quel numéro ? Quel étage ?
- Au milieu de la rue… je veux dire sur le trottoir, dehors. On était sorties.
- D’accord, ne bougez pas. Les secours seront là dans quelques minutes. D’ici là essayez de trouver un vêtement pour faire pression sur la plaie de votre amie. Surtout ne la déplacez pas. Vous pouvez faire ça ?
- Oui.
- Très bien, à tout de suite.
- Merci, au revoir.
- Au revoir madame. »

L’attente sembla interminable. De longues minutes à appuyer sur la blessure de Daphné avec un pan de son manteau, en espérant contenir l’hémorragie.
Finalement les secours arrivèrent et tout alla très vite : les ambulanciers, le brancard, des bras qui soulèvent le corps qui s’éveille à peine. Le brancard fut engouffré à l’arrière de la camionnette en même temps que les infirmiers commençaient à enlever ses vêtements à Daphné pour dégager la plaie et commencer à la soigner. Elle, on l’avait faite s’asseoir sur un banc dans un coin.

« Ne vous inquiétez pas, assura une infirmière. C’est visiblement la réouverture d’une plaie plus ancienne, en partie cicatrisée. Elle n’a pas perdu trop de sang, vous avez fait ce qu’il fallait. »

Calypso hocha la tête doucement.

« Elle se réveille ! intervint l’autre infirmier.
- Envoie la morphine, il vaut mieux qu’elle reste inconsciente. »

Une piqûre rapidement exécutée, et Daphné se rendormit aussitôt. Calypso détourna les yeux de la blessée. Elle se demandait de plus en plus ce qu'elle foutait là... S'appuyant contre la paroi froide de l'ambulance, elle se laissa bercer par le rythme chaotique de la conduite et les voix des infirmiers.

Belle comme une créature enchanteresse, une beauté conçut, une beauté voulut.
L'ignore-elle pour se détruire ainsi ? Voit-elle cette splendeur ?
Pourtant tout ce qu'elle voit c'est : Sois droite, tu as été choisi pour vivre cette vie de guerrier ,maintenant obéis!
Ses supérieurs, sa famille, son entourage l'ont tellement épuiser physiquement et moralement qu'elle n'entends plus que les ordres. Mais sans ordres qu'est-elle ? Sans ordres comment prendre les initiatives et s'intégrer de nouveaux ? Être inhumaine ne suffit plus... Être une machine ne lui convient plus...


Elle sent une piqure désagréable au niveau de son poignet, un froid intense parcours son sang jusqu'à remonter dans son épaule.
La descente en enfer est un rituel infini chez elle, et de nouveaux démons la pousse dans la désolation de son esprit qui tombe dans la confusion

Elle court et s'étouffe dans ses propres ruines, qu'est-ce qui lui court après ? Juste son ombre inlassablement coller à ses pied.


sa vie réside dans le néant et suffoque sous son propre étau.
Elle tente de faire demi-tour, mais plus elle marche, plus elle se construit un avenir sans issues. elle est la lueur de désespoirs qui nait dans « leur » regard
elle est la tache imparfaite dans l'honneur des Xarran
La tache rouge salissant une feuille immaculée
Comme la tache de sang coulant de son épaule et aspirant peut a peut la vie qui s'échappe de son corps.

Suite ininterrompue d'accouplements ,de morts,de cris et de silences,de chants,de prières,d'amour et de meurtres.


Elle est épuisé... De nouveau elle se laisse désarçonné dans l'immensité impalpable et calme de ce qu'elle pense être la mort. L'éternité s'offre a elle.

« n'aie crainte je me relèverais »

Le couloir de l’hôpital était désert à cette heure tardive, baigné dans la lumière des néons blancs. Les hôpitaux cyberpolitains étaient toujours très calmes. Même aux urgences, le flux des patients était géré avec efficacité par les assistants robotisés.

Daphné avait été installée dans une chambre individuelle après la fin de son opération : on l’avait recousue proprement, et elle était traitée avec une attention particulière. « Une princesse elfe noire, rien que ça ! » avait déclaré l’infirmière en découvrant la carte d’identité de Daphné.

Sa sœur, une certaine Phaera Xarran, avait été appelée immédiatement, mais elle ne répondait pas. Les médecins avaient donc demandé à Calypso de rester dans l’hôpital, même si elle n’était pas une proche, pour rassurer la patiente à son réveil. Calypso avait accepté, à moitié dans les vapes, et s’était assoupie sur une chaise pendant un moment… Maintenant elle errait dans le couloir en fixant son téléphone portable. Quelle vanité. Penser à Seth, à ce qu’il faisait ou ne faisait pas, à ce qu’il lui aurait dit au téléphone si elle avait décroché, à la manière dont elle avait laissé le garçon blond tout à l’heure la toucher… Penser à tout ça alors qu’elle venait de voir une princesse elfe noire no-life tabasser un homme bourré puis s’effondrer sous le choc de la réouverture d’une blessure mystérieuse.

Calypso venait d’entrebâiller la porte de la chambre pour jeter un coup d’œil à Daphné qui dormait, quand elle entendit un pas décidé résonner dans le couloir. Elle tourna la tête : une elfe noire en tailleur militaire, couverte d’un large manteau, s’avançait. Elle avait un air noble. Calypso ne douta pas une seconde qu’il agît de la sœur de Daphné, la Phaera Xarran dont les médecins avaient parlé. La femme noire de jais, plus impressionnante que Daphné de par sa prestance, s’arrêta devant Calypso :

« C’est sa chambre, n’est-ce pas ? »

Il était évidemment inutile de préciser de qui on parlait. Il n’y avait pas trente-six princesses elfes noires dans cet hôpital cette nuit-là. Calypso s’écarta et laissa entrer Phaera. La sombre s’avança et contempla sa sœur dans la semi-obscurité, avant de s’approcher pour lui prendre la main. Rien qu’à voir ses manières protectrices, on devinait que Phaera était l’ainée, songea Calypso. L’ainée qui venait toujours prendre la plus jeune contre son cœur pour la réconforter, même si elle s’était elle-même foutue dans le pétrin. Elle pensa à Zack. Elles avaient quelque chose de la gémellité aussi, ces deux sœurs elfes aux visages si semblables.

Par respect, Calypso retourna s’asseoir sur l’une des chaises du couloir. Quelques minutes plus tard, Phaera venait s’asseoir sur le siège d’à côté.

« C’est vous la jeune femme qui vous êtes occupée d’elle ?
- Oui.
- Merci.
- C’est rien.
- Ce n’est pas rien. Nous vous sommes redevables à présent. En principe nous ne nous faisons soigner que par les nôtres, mais vous ne pouviez pas savoir. Si je peux faire quoique ce soit pour vous…
- Merci, je n’ai besoin de rien… C’est surtout elle qui a besoin de vous.
- Ne vous inquiétez pas pour elle, elle est plus forte qu’elle en a l’air. Je réitère ma demande : avez-vous besoin de quoique ce soit ? Le code d’honneur de ma race est ainsi fait que nous vous sommes redevables. »

Calypso sourit devant cette insistance, cet excès de zèle et de traditions ancestrales : c’était typique des races de Saïr, et surtout des elfes noires, mais totalement inconnu dans les sociétés cyberpolitaines. Elle répondit avec le plus de cérémonial possible, imitant les tournures des PNJ d’Anarchy Empire :

« Aujourd’hui je n’ai besoin de rien, vraiment. Mais si un jour quelque chose me manque, soyez sûre que je ferai appel à vous. »

Phaera hocha la tête, visiblement satisfaite.
Puis elle leva les yeux vers la chambre.

« Qu’a-t-elle encore été cherché pour se foutre dans un lit d’hôpital… Qu’est-ce qu’il s’est passé exactement ? demanda-t-elle soudain en se tournant vers Calypso, puis elle vit la mine pâle de la jeune humaine. Mais il est tard, peut-être préférez-vous rentrer chez vous et dormir ?
- Non, ça va, je peux vous raconter. On était en boîte. J’en ai eu marre alors je l’ai entraînée dehors. Les deux mecs qu’on… qu’on draguait, sont sortis un peu après nous. Ils étaient bourrés et rageux d’avoir… perdu leurs proies en quelque sorte. Ils nous ont insultées, agressées, poursuivies… Après ça je me souviens juste que Daphné a cassé la gueule d’un des mecs, ils sont partis, puis elle s’est évanouie et là j’ai appelé les secours. Les médecins disent que c’est une ancienne plaie qui s’est rouverte, vous savez sûrement d’où elle tenait cette blessure ?
- Avec tout le respect que je vous dois, cela ne vous regarde pas.
- Oh… je comprends », se rétracta Calypso.

La jeune femme baissa les yeux. Après un temps, elle ressortit son cellphone de sa poche et le fixa pensivement. Seth… Deux semaines d’absence… Elle ferma les yeux et fut prise d’un soudain vertige intérieur, d’un désir. Elle avait envie qu’il soit là. D’être chez lui, dans un silence feutré, de ne sentir que son corps qui s’accrochait au sien. Elle rouvrit les yeux pour ne pas perdre pied.

« Vous attendez un coup de fil ? demanda Phaera.
- Euh… Oui. Enfin, non. Je l’ai déjà raté.
- Quelque chose d’important ?
- Peut-être, je sais pas… c’est juste un garçon. »

Et en disant cela « juste un garçon », elle songea que ces mots neutres étaient vides de sens, prononcés avec inconséquence pour une étrangère comme elle aurait parlé du beau ou du mauvais temps. « Juste un garçon » ? Non, c’était juste lui. Elle fut à nouveau traversée par l’image de Seth, par une onde de chaleur, son cœur battit un peu plus fort.

(Bon ça fait un moment que j'ai rien écrit donc désolé si c'est moche ^^')


Le téléphone sonne pour une mauvaise nouvelle. Sans se souvenir des détails Phaera arrive a l'hôpital.
Le jais est étonner par une présence inconnu, elle entre dans la chambre sans même dire bonjours a cette hirondelle au plumage blanchâtre se tenant devant la pièce.

Phaera eu un sourire doux au chevet de sa sœur, elle regarda avec plus d'insistance la plaie ré ouverte.
Cette connerie de PBSP lui avait pourris son système nerveux au point qu'elle ne sentait plus la douleur ou le risque de blessure. La sœur plongea sa tête dans l'épaule de Daphné.

***
je vous parle d'une gamine
Ronger par le regard des autres
Mais surtout celui des siens

Je vous parle d'une gamine
Qui a beau dire non
Mais en réalité acquiesce d'une cruauté
Qui n'a d'égal que notre idéal

Cette gamine
Qui n'a pas eu de chance
Malgré l'envie de réussir
Je vous parle d'elle qui
Pour avoir le respect des siens n'hésite pas a se salir les mains

Ces mots ne sont que ses maux
On a beau dire
C'est une âme a double tranchant
Cette lame si protectrice
Qui oubliant qu'a chaque cisaille
C'est son âme qu'elle fend

Cette gamine
A le droit de devenir meilleur
L'espoir brille toujours dans son horizon
Elle peut encore se reconstruire sur les ruines chaotique de sa vie
Pour enfin retrouver l'harmonie

***

La sombre avait réfléchit quelques instants sur la situation, puis décida de laisser cette chance à Daphné. La jeune femme dans le couloir n'était pas sous l'influence de Leonna, de la hiérarchie et de la violence de la guerre. Bref une jeune femme comme on en fait plus. Elle semblait être le candidat idéal pour le renouveau de sa cadette et la découverte d'une vie plus « saine ». C'est pour ça qu'elle décida de rester respectueuse et amicale avec cette inconnu.

*

La sombre discuta quelques temps avec calyspso dont elle connu maintenant le nom au fil de la discution sans pour autant enregistrer ce qu'il se disait. Puis la jeune femme prononça le nom de Seth Liekaterinev qui semblait être « juste le garçon » qu'elle avait rater.

Phaera ne put s'empêcher d'avoir un léger rictus en pensant à : « de toute les femme existant dans cette mégalopole, il a fallut que t'en trouve une qui sorte avec un de mes anciens amant » Du Daph tout cracher, véritablement un aimant à emmerde. Elle ne changea malgré tout pas son point de vue sur les bienfait que pourrait donner cette relation.
Puis reprenant un air totalement détacher la sombre repris :

-Seth liekaterinev ? Il me semble avoir déjà entendu ça quelques part...
-Vraiment ? Il a fait la une de quelques revue scientifique.
-Peut-être, je lis rarement ce genre de chose mais j'ai du imprimer ce nom. Bref ne vous inquiétez pas, c'est un homme et ils ont parfois besoin d'un peu de distance, il reviendra a vous comme un chat qui réclame ses croquettes.
-...

Instinctivement pour essayer de ne pas être toucher par le froid qu'elle venait de jeter, Pahera retroussa sa manche et regarda d'un oeil le cadran de sa montre luxueuse.

-Il se fait tard, bientôt 2h15 du matin, vous devez être fatiguer et peut-être avez-vous cours demain ? A part le saignement Daphné n'a rien et je vous remercie encore d'« avoir réagit de cette façon ». Je rentre chez moi et passerai la voir demain à son réveil. Voulez-vous que je vous dépose quelques part ? En fait ce n'est pas en option, à cette heure-ci il n'est pas envisageable de vous promener seule dans cette ville de fou.

Sans demander l'avis de Caplypso, Phaera lui fit signe de la suivre.