Encore un travail d'accepter. Un parmi tant et tant et tant d'autre. Pourquoi donc ? Pour me changer les esprits ? Tenter d'oublier ? Oui bien sur ! Je pense à tous ça alors que je dessine des recherches rapides au crayon pour l'instrument de mon jeune élève, pourquoi ? Plus je laisse danser le crayon sur la feuille et plus mon esprit tourne en boucle, je pense aux nombreux travaux et contrats sur le feu et au fur et a mesure mon esprit en vint à faire une analogie par rapport à mon père ! Encore lui !
Je n'ai de cesse de rabâcher à tort et à travers que je le déteste, qu'il nous a laissé seuls à notre mère pour notre éducation à Mandoline et moi. Et pourtant maintenant qu'est-ce que je fais ? Je travail depuis cette après-midi, j'ai sauté le repas et je suis enfermé dans mon atelier. Je le déteste et ne veux pas lui ressembler et pourtant j'exécute le même schéma de vie que lui. Mais moi j'ai une raison bien sur ! Et une bonne ! D'autre boivent pour oublier, moi je travail pour ça et aussi pour essayer de ne plus souffrir.
On me dira sans arrêt que ce n'est pas la bonne méthode, mais en attendant en suivant celle des autres mon cerveau n'a de cesse de me rediffuser des souvenirs Aigres-douces sur la vie que j'avais quand tu étais vivante.
Ho mon Eileen, que tu me manque… ***Cela faisait maintenant plus de 10h que Luth travaillait sur ces croquis. Il commençait à fatiguer et son esprit ne le laissait pas tranquille ce soir. Rien à faire pour que ça s'arrête à part dormir.
"Bon aller … Puisque c'est une soirée sans, autant aller me coucher." Dit-il à haute voix.
Mais Luth ne pouvais s'empêcher d'avoir du remord ce soir là. Une journée de plus de passée dans son atelier sans sentir l'air frais. Encore une journée où il aura vu Mandoline en coup de vent. Encore une journée à se dire qu'il ne vaut pas mieux que son père …
"HA ! ASSEZ ! Assez ! Assez …" Luth tapa du poing sur son bureau en laissant sortir ceci.
Le bruit du choc et le cri du cœur de son esprit ramena Mary dans son bureau en quatrième vitesse, inquiète elle le questionna :
"Que ce passe-t-il Monsieur Luth ? J'ai entendu un bruit inquiétant et votre cri ! Vous portez-vous bien Monsieur ?" Dit-elle toute perturbée et inquiète au sujet de Luth qui se massait le poing. Luth se retourna vers Mary, s'approcha et la regarda dans les yeux laissant apparaitre un sourire doux sur son visage fatigué.
"Rassurez-vous Mary. Tout va bien. Voyez-vous, j'ai juste laissé échapper ma frustration de ne pas réussir à trouver le bon dessin. Rien de grave, la fatigue voilà tout.
- Ho vous êtes sur Monsieur ? Ne désirez vous pas que je vous prépare un bandage ?
- Nan mary ne vous inquiétez pas, je vais aller me coucher et ça ira mieux." Sur ces mots il monta à l'étage et alla se coucher.
***Idées noir, souvenir qui s'enchaine et se mélange dans une recette de noirceur.
Cauchemar.
Thème à ecouter pendant les cauchemarsEileen danse seule, elle a le teint livide mais est toujours aussi belle. La blancheur de sa peau mêlée au rouge sang de sa robe de satin qui tourne donne un contraste déstabilisant. L'image tremble, Elle danse seule sur une chanson étrange au allure de musique de cirque, elle pleure. La musique commence à ralentir et à jouer faux, Eileen ralentit de plus en plus et l'ont voit ses membres devenir de plus en plus lourds.
Et puis, plus rien. La musique c'est arrêtée et Eileen, semblable à ces vulgaires pantins de bois, tombe sur le sol, inanimé. Luth cri, mais ne s'entend pas, Luth pleur, mais les larmes ne coule pas, Luth veut aller l'embrasser mais son corps ne bouge pas.
Paralysie.
Luth veut changer les choses, mais il ne le peut pas. Il reste là et observe son bien aimé inanimé se décomposer dans un tourbillon de pétale rouge. Le tourbillon finit, il ne reste que poussière, poussière qui s'envole et laisse place au vide avec en bande son, un cœur qui bât et se casse comme du verre pour enfin laisser place à un cri de déchirement.
Vide.
Vide.
Vide.
Une rue.
Une rue sous la neige. Il commence à faire nuit et de plus en plus froid. Luth est ici et n'à qu'une idée. Rejoindre Alicia. Alicia qui doit s'occuper de sa greffe de métal. A ces pensés Luth toucha son bras gelé par le froid ambiant qui fit un léger cliquetis. Vite ! Il faut faire vite !
POF !
Quelque chose le percute, un chapeau. Un chapeau de mage. Il le met sur sa tête et continu son chemin. Au loin deux silhouettes. Un grand blond et une petite aux cheveux d'une étrange couleur Bleu/mauve.
Le blond a le teint basané, possède des yeux mauves qui transperçaient notre protagoniste. Luth fonce et brandit sa guitare comme arme. Le blond esquive. Le blond est assez grand, possède une grande balafre et a les cheveux attaché en une immense natte. Il est accompagné d'un petit manchot. Ils se testent, se lancent des menaces.
Luth s'élance mais le blond et le pingouin semble allier leur force, le froid se fait plus intense, le blond s'approche et met luth a terre sans qu'il comprenne.
BLANG !
Sa greffe à cassée, le froid la explosée. Puis plus rien.
Réveil.
***
"Ha !" Luth se réveilla en sueur et stressé. Les cauchemars de sa femme sans vie il en avait l'habitude mais celui-ci ! Son premier reflexe fut de tâter son bras gauche. Intacte. Chair et os. Tout va bien il est entier.
"Mais qu'est-ce que c'était que ce délire ? !" Luth se leva et alla se passer un coup d'eau sur le visage.
"La fatigue ? Le stress ? Qu'est-ce qui a bien pu me faire rêver un truc aussi dingue ?" Cela ne servait a rien de ressasser sans cesse ce cauchemar. Il ne comprenait pas pourquoi il était dans cette rue, dans cette tenue flashy et surtout avec cette guitare qu'il brandissait comme une arme. Puis cet homme, un octante ?
"J'y comprend rien. Bon quelle heure est-il ? Quoi ? Seulement 2h du matin ?" s'exclama luth encore dans sa salle de bain. "Je n'ai même plus envie de dormir… "
Sortir. Il avait soudain une envie de sortir dehors prendre l'air après ces affreux cauchemars qui tournaient encore dans sa tête.
"Oui, marcher me fera du bien. De toute façon je n'ai plus envie de dormir donc bon …"Luth s'attacha les cheveux et s'habilla à la va-vite avec des vêtements qui trainait. C'était une tenue que lui avait offert Mandoline prétextant que la mode était à ça ces derniers temps…
Il descendit les marche doucement pour ne pas réveiller les autres et sorti. L'air était frais mais agréable.
Luth marcha longtemps, sans penser, sans imaginer, juste la tête baissé et le regard dans le vide.
Puis il se stoppa. Sorti de sa bulle en entendant le bruit de l'eau. Les Docks, il avait marché jusqu'aux docks. Ici personne ne dormait jamais, il y avait toujours âme qui vive, Matelot revenu de mer et buvant son rhum dans des cordages posé ça et là, pute des quais qui cherchait à faire son pain sur des marins en recherche de chaleur humaine et d'un tangage autre que celui de la mer. Cette ambiance entourée de la lumière des flambeaux l'apaisait. Cela le changeait de son atelier et il en avait oublié comme c'était bon de voir le monde hors d'une fenêtre où d'un cimetière.
"Bien, restons donc un peu ici. Ha les embruns …"