Al-ikhafà’in [la dissimulée]Citée indépendante de la pointe nord de Néfer-sund, en bordure du désert d’Abyad ‘Ahad et sous la gouvernance de l’Émir Sahaad Mal’Salim. Géographie : Al-ikhafà’in se trouve à l’entrée du désert d’Abyad ‘Ahad, au nord de Néfer-Sund. Cette cité a été bâtie sur une ancienne oasis ; il y a donc des nappes phréatiques naturelles sous le sol qui permettent aux habitants de ne pas mourir de soif puisqu’ils sont loin de toute autre source et de toute autre ville qui pourraient les ravitailler.
Le climat est chaud et sec, il ne pleut quasiment jamais, obligeant la population à compter sur les puits aménagés, parfois taxés par certains propriétaires peu scrupuleux. Car Al-ikhafà’in n’est pas un paradis, mais plutôt la plaque tournante des trafics les plus odieux ; cette cité est vue comme l’un des plus grands marchés noirs de Blend Awake.
Population : elle est estimée à peu près à 2 millions d’habitants, appelés les
Khafi (
Khaf au masculin ;
Khafita au féminin) mais son nombre est extrêmement changeant car les étrangers arrivent de toute part pour « visiter » cette imposante ville (et beaucoup finissent par disparaître, la plupart ensevelis par les tempêtes de sable, ou enlevés par les « marchands de vie » quand ils n’ont pas pris soin de se fournir une protection…). Al-ikhafà’in est de ce fait également connue pour son hétéroclite mélange des classes et des castes (on la voit comme une conglomération) ; la majorité fait partie de la classe des mages, (le plus souvent élémentalistes) avec les nomades qui vivent dans le désert et qui font parfois halte dans la cité.
Leur apparence physique est caractéristique du sud : leur teint est basané, leurs cheveux toujours noirs (ou brun plus clair, plus connu chez les femmes) et leurs yeux sombres. Les hommes ont souvent une allure nerveuse, tandis que les femmes sont louées pour leur beauté « exotique » (il est interdit aux femmes d’avoir les cheveux courts, car plus ils sont longs et plus c’est un signe de richesse, mais également de fécondité, selon les coutumes et traditions transmises au fil des années). Seules les prisonnières et les esclaves de sexe féminins portent les cheveux courts.
Langue : Les autochtones originaires de cette partie de Néfer parlent un dialecte (de type arabe) unique en son genre, le Tarkan.
Religion : la vie au sein de cette cité est majoritairement profane, mais quelque haute instance religieuse a réussi à y introduire une religion monothéiste, le
Nejaïsme. Il s’agit d’une croyance basée sur un livre sacré (le
Nejem, qui signifie « étoile » en Tarkan, car le pouvoir divin provient d’au-delà les étoiles) tout comme le fait la Créastique. D’ailleurs cette dernière aurait les mêmes fondements religieux que le Nejaïsme, mais les deux croyances refusent un quelconque rapprochement entre elles.
Au départ, les Khafi étaient principalement animistes ; ils croyaient surtout en la puissance de la nature (représentée ici par le désert), cependant l’arrivée au nord de colonisateurs venus d’on ne sait où aurait changé à tout jamais la vision religieuse des habitants du désert. Les nomades resteront majoritairement animistes mais de plus en plus va s’installer dans les foyers la croyance en une unique forme divine, un Dieu au-dessus de l’Émir lui-même.
Histoire : Al-ikhafà’in a été bâtie sur une ancienne oasis, de taille conséquente, où plusieurs tribus nomades se sont installées au fil des ans. Petit à petit, les tentes ont laissé place aux maisons faites de terre et de paille séchées, et ainsi, petit à petit, le village s’est transformé en cité. Le sédentarisme n’étant pas du goût de tous, certaines tribus préfèrent leur vie de nomades, continuant alors à marcher et à éprouver les affres du désert qui était pourtant leur unique foyer. Quant à ceux qui ont décidé de se fixer définitivement, et cela à cause d’une terrible sécheresse qui a frappé les rares oasis dont ils avaient besoin pour survivre à cette époque-là, ils sont tous d’accord pour la nommer :
Alikhafa’in, qui signifie « la dissimulée ».
La ville est née bien avant la Jonction, sur Saïr. Les Émirs se sont succédés sur son trône, et ce jusqu’à ce que la cité ouvre ses portes aux commerçants étrangers qui ont fini par la « dépraver », selon les dires des anciens. Tous les souverains ont fini par être corrompus d’une manière ou d’une autre : les puissants sont devenus les négociants qui font transiter toutes sortes de marchandises à travers la ville sans se soucier d’être surveillés ou non, puisque Al-ikhafà’in est la cité la plus en retrait du reste du monde. On peut donc y faire les échanges les plus sordides, comme la vente d’armes, de drogues, d’esclaves et autres produits illicites.
Par la suite, et comme la moralité ne faisait plus partie de la devise des puissances, chacun se permit d’ouvrir son propre commerce illégal. Des pilleurs de tombeaux ont découvert qu’une plante poussait sous les fondations, une plante qui n’a pas besoin, étrangement, de la lumière du soleil pour se développer, mais d’une grande quantité d’eau que les nappes souterraines se chargent de fournir. Cette plante aurait une propriété bien particulière (le genre qui fait saliver les marchands les plus avides) : sa prise sous forme de poudre, ou de petits morceaux hachés et enroulés dans du papier à fumer, aurait des effets sur le corps et l’esprit. Ils sont immédiats : on ressent une sorte de toute puissance qui amène souvent le preneur à aller jusqu'au bout de ses délires ; cependant, quand les prises sont régulières, le preneur peut avoir des hallucinations qui le dissocient complètement de la réalité et peuvent l'amener parfois à la paranoïa. Au final, il y a augmentation des phases d'excitation et des risques d'insomnies, de même que des troubles du comportement et un affaiblissement du rythme cardiaque. Mais ça, personne ne prend en compte les risques. Seul compte le plaisir que les preneurs en retirent.
C’est
‘Qàrar-rimaal, la drogue des sables.
En dehors des questions de commerce, la ville a fait construire quelques écoles, seulement accessibles pour les familles les plus riches ; un centre de soin a été créé mais bien évidemment, son médicament fard est cette fameuse drogue que même les plus pauvres ne peuvent s’empêcher de consommer. Au final, Al-ikhafà’in n’est plus qu’un ancien paradis transformé en marché noir ouvert. Le stupre et le luxe y sont mis en avant sans vergogne.
Situation présente (politique) : La cité est dirigée par un Émir, actuellement par un dénommé
Sahaad Mal’Salim, l’un des derniers princes du désert encore vivant. Le peuple a donc la chance d’être gouverné par un homme qui n’est pas encore tombé entièrement sous la coupe des marchands qui dominent pourtant Al-ikhafà’in. Il est fidèle aux principes d’une politique monarchique, qui ne peut plus certes être absolue, mais qui garde les mêmes règles. Le pouvoir législatif est laissé aux mains des membres d’une assemblée consultative, mais il est assez restreint.
Le pouvoir de l’Émir est limité par le cadre du livre saint, le Nejem, et par les traditions Khafiennes. Il doit recueillir un consensus au sein de la famille royale présente et aussi parmi les leaders religieux. Il nomme les membres du Conseil des ministres, chargé de le conseiller sur les lignes directrices de la politique du royaume.
Politique étrangère : Al-ikhafà’in est ouverte donc aux échanges commerciaux avec les autres pays ; les étrangers n’hésitent pas à y venir, soient en touristes, soient carrément en tant que négociants, qui finissent parfois par s’installer définitivement, grossissant ainsi les rangs de la guilde des marchands (organisme puissant qui s’est formé au fur et à mesure de son évolution). Par le passé certains de ces hommes venus par-delà les mers ont voulu se saisir du pouvoir même de l’Émir, mais heureusement, celui-ci est muni d’une garde spéciale, réunissant les guerriers les plus aguerris du royaume, afin d’assurer son entière sécurité.
(ceci a été réalisé par notre charmant Magister)